Patrick Bruel : "Je ne pouvais pas la refaire...", le chanteur sans filtre sur ses chansons d'amour

Votre nouvel album Encore une fois sera dans les bacs le 18 novembre. À quelques jours de sa sortie, comment vous sentez-vous ?PATRICK BRUEL : Très bien ! Je n'ai pas d'appréhension négative. Je suis fier du rendu. J'aime bien l'idée qu'un...

Patrick Bruel : "Je ne pouvais pas la refaire...", le chanteur sans filtre sur ses chansons d'amour

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Votre nouvel album Encore une fois sera dans les bacs le 18 novembre. À quelques jours de sa sortie, comment vous sentez-vous ?

PATRICK BRUEL : Très bien ! Je n'ai pas d'appréhension négative. Je suis fier du rendu. J'aime bien l'idée qu'un nouvel album soit un peu comme un enfant qui prend son envol, qui va vers son destin.

Comme vos précédents albums, il offre un mélange d'intime et de sociétal. Est-ce important pour vous de causer de l'actualité en chanson ?

Oui, c'est mon envie de retranscrire la société civile dans laquelle je vis. J'ai toujours eu une conscience politique, j'ai grandi dans une famille très politisée, je suis allé au lycée Henri-IV qui l'était aussi. Écrire sur l'actualité fait partie de mon ADN.

Vous abordez des thèmes forts comme celui de la drogue. Qu'est-ce qui vous a motivé pour écrire La Chance de pas ?

La drogue est un véritable fléau qui peut happer n'importe qui, même les personnes qui se croient averties ou prévenues. Ce sujet a toujours été, une préoccupation et encore plus, depuis que j'ai des enfants (deux fils de 19 et 17 ans, ndlr).

Vous confessez que vous avez eu «la chance» de ne pas tomber dans la drogue. Vous n'y avez pas été confronté ?

J'en ai toujours eu devant moi. Il n'y a pas un moment de ma vie où on ne m'en a pas proposé. Mais cela ne m'intéressait pas. Est-ce le fait de mon éducation ou celui d'avoir vu à 17 ans, un gars mourir d'une overdose... Assister à une telle scène, ça calme.

Vous faites aussi un constat terrible sur notre société. On en cause se présente comme la chanson coup de poing de votre opus...

Tout à fait. C'est une des chansons fortes de l'album. Elle compte beaucoup, surtout dans les moments que nous vivons. Nous ne pouvons plus être spectateurs d'un monde qui se délite. Cette chanson, c'est le constat d'un individualisme forcené qui prend le pas sur nos valeurs, nos convictions. Il y a urgence à changer tout ça...

Vos chansons d'amour sont moins... envoûtantes. Étiez-vous moins amoureux ?

C'est plutôt le contraire ! Les belles chansons d'amour s'écrivent quand, justement, on est malheureux. J'ai déjà écrit Panne de mélancolie sur ce manque d'inspiration. Je ne pouvais pas la refaire. (Rires.)

Malgré tout le single Encore une fois encourage les gens à aller de l'avant, à retomber amoureux...

Donner envie de repartir, de se relever... ça a toujours été moi. Une histoire d'amour, c'est fort. Quand elle se termine, le monde s'écroule sous vos pieds. Pourtant, il suffit d'un regard pour repartir. C'est vrai sur le plan amoureux comme amical ou professionnel.

Dans votre précédent album, vous rendiez hommage aux héros du quotidien. Là, vous mettez les résistants en lumière. Aviez-vous envie de causer de la grande histoire ?

Plutôt du devoir de mémoire que nous devrions avoir envers ces personnes d'origine étrangère (harkis, tirailleurs, Arméniens...) qui se sont levées pour résister et sauver notre pays. Aux souvenirs que nous sommes cause de Missak Manouchian, héros de la Résistance fusillé en février 1944.

Vous consacrez une nouvelle chanson à votre mère Augusta et à son travail d'enseignante dans le joli titre L'Instit. Est-ce la suite de Raconte-moi ?

Oui et non. Je décris son travail, mais ce sont les livres qui ont le 1er rôle. C'est une chanson sur la transmission et l'importance que nous devons accorder à la culture, seul garant de la démocratie et de la liberté. Il est important de rappeler l'importance de lire.

Quand vous étiez enfant, votre univers musical était très éclectique. Était-ce pareil avec les livres ?

Oui pareil. Ma mère me guidait comme mes professeurs. Et puis, il y avait les livres que l'on m'offrait et qui m'ont ouvert à d'autres lectures. J'aime les romans. Mais je manque de temps... Le confinement a été génial pour ça. J'ai pu me poser, lire et relire Victor Hugo, Racine...

Deux titres (J'avance et Dernier Verre, Premier Café) sont cosignés avec Hoshi. Comment cette collaboration s'est-elle orchestrée ?

Je l'avais rencontrée au début de son parcours, et son univers m'avait plu. Nous avons chanté en duo Amour censure. C'était formidable ! Ensuite, elle m'a présenté deux tentatives qui se sont transformées en deux chansons importantes de l'album.

Vos fils Oscar et Léon ont-ils participé à cet opus ?

Bien sûr, tous deux ont été très impliqués. Nous avons beaucoup échangé. Ils sont intervenus à différents niveaux en m'apportant de très bonnes idées.

Vous êtes fin gastronome, vous produisez de l'huile d'olive, du vin, mais cuisinez-vous ?

Le confinement m'a amené à cuisiner. D'ailleurs, mes enfants disent qu'il y a un avant et un après ! (Rires.) Ils adorent mon poulet, mes escalopes à la crème avec mon riz pilaf.

Que vous a apporté d'autre ce confinement ?

Uniquement des choses positives ! Je me suis battu contre la Covid-19 pendant sept jours. Cette période a été très dure mais, après, ce furent cinq semaines extraordinaires. J'ai pu réaliser des choses que je n'aurais jamais eu le temps de faire autrement.

Et côté cinéma, théâtre... avez-vous des projets ?

Je vais participer à une série franco-israélienne en 2023. L'histoire est tirée du roman d'espionnage de Dov Alfon intitulé Unité 8200.

L'album sort deux jours avant le début de la Coupe du monde de football au Qatar. Quels sont vos pronostics pour l'équipe de France ?

J'ai besoin de regarder les 1ers matchs, de voir si les joueurs seront capables de se souder et d'être un collectif. Ils ont des équipes sérieuses en face... mais, s'ils jouent ensemble, ils seront intouchables.

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