Paul Kircher, la vie devant lui

Malgré un environnement familial propice (les comédien·nes Irène Jacob et Jérôme Kircher sont ses parents), Paul Kircher, 21 ans en décembre, boucles châtain foncé sur de jolis yeux plissés, ne se voyait pas comédien, ou, disons, pas tout de...

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Malgré un environnement familial propice (les comédien·nes Irène Jacob et Jérôme Kircher sont ses parents), Paul Kircher, 21 ans en décembre, boucles châtain foncé sur de jolis yeux plissés, ne se voyait pas comédien, ou, disons, pas tout de suite. Envie de faire autre chose, de voir ailleurs. Le temps en aura décidé autrement. Au début de la terminale, il rencontre le directeur de casting de T’as pécho ? et décroche le rôle principal, alors même qu’il n’est jamais monté sur scène que pour chanter du rock. Puis, le Parisien s’inscrit à la fac, en géo et éco, et, l’été, fait des stages de théâtre.

Deux années passent avant la rencontre décisive avec Christophe Honoré et son Lycéen. Après plusieurs séances/rendez-vous, durant lesquels Paul doit tour à tour lire une voix off, marcher dans la rue ou “faire une scène avec un mec”, il devient Lucas, le jeune garçon et alter ego évident de l’auteur du Livre pour enfants. “Ce que j’ai beaucoup aimé, c’est qu’on n’a jamais vraiment discuté de la part autobiographique du film. Il ne m’a jamais expliqué ce qu’il voulait, mais il m’a conduit quelque part par d’autres moyens, en me filant des livres, par exemple.”

Avant le tournage, c’est donc avec La Tendresse sur la peau d’Edmund White et le scénario du Lycéen dans son sac qu’il part à Trieste, en Italie, où il s’imprègne par ses lectures de son futur personnage. Plus tard, la vision d’À nos amours de Maurice Pialat le conduit davantage vers Lucas : “Ce qui est beau, c’est que cette jeune fille [Suzanne, incarnée par Sandrine Bonnaire] est hyper-solaire, hyper-rayonnante, alors que l’histoire qu’elle traverse est dure – je trouve que ça résonne bien avec Le Lycéen.”

Reprendre une L3 de géographie ou partir loin

“Christophe m’avait dit que ce film serait comme une trace de ma jeunesse, que je garderais pour moi, et je suis tellement heureux de l’avoir”, dévoile-t-il. En mai dernier, le jeune et fervent cinéphile (“À bout de course est sûrement mon film favori”) rejoignait le tournage du Règne animal de Thomas Cailley. Mais en cette rentrée, Paul n’arrive pas encore à se décider : reprendre une L3 de géographie, pour se “nourrir d’autre chose”, ou bien partir loin, travailler dans une ferme en Islande, “ça fait un peu peur, mais ça me plairait bien de faire ça”.

Le Lycéen de Christophe Honoré. En salle le 30 novembre.