"PD", le moyen métrage sur l'homophobie, rencontre un franc succès

YOUTUBE - Réagir face à l’impossibilité de s’assumer. Sorti le 27 décembre 2020 sur YouTube, le moyen métrage “PD”, d’Olivier Lallart, a déjà dépassé le million de vues, deux semaines plus tard. Le film tourné en 2019 dans un lycée de l’Oise...

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YOUTUBE - Réagir face à l’impossibilité de s’assumer. Sorti le 27 décembre 2020 sur YouTube, le moyen métrage “PD”, d’Olivier Lallart, a déjà dépassé le million de vues, deux semaines plus tard. Le film tourné en 2019 dans un lycée de l’Oise s’est vu récompensé par quatre prix ainsi que par une projection à l’Assemblée nationale.

Les élogieux commentaires anglophones sous la vidéo, traduite dans plusieurs langues, confirment un rayonnement international. Un franc succès, inespéré pour le réalisateur qui dit avoir écrit “PD” en “un week-end seulement”. 

L’homophobie ordinaire, dans la jungle du lycée

De par son titre volontairement brutal, le film évoque avec justesse et sensibilité les ravages de l’homophobie ordinaire, plus particulièrement dans cette jungle que peut représenter le lycée. À travers le regard de Thomas, jeune adolescent qui prend peu à peu connaissance de son homosexualité malgré lui, et de ce qu’elle implique en société, “PD” explore les obstacles auxquels font face ces jeunes qui se découvrent. 

Ce voyage tourmenté par la rumeur et les regards indiscrets vers l’assomption de sa sexualité n’est pas étranger à la propre histoire de son réalisateur. Si le moyen métrage n’est pas autobiographique, Olivier Lallart révélait dans une interview accordée à TÊTU qu’il avait “besoin d’en parler”, ayant lui découvert son homosexualité tardivement. Cette pression que peuvent ressentir les adolescents quant aux relations avec les autres, ne sachant même pas encore bien qui il était, il dit l’avoir lui-même ressenti à l’âge de Thomas. 

Quant au titre, aussi cinglant qu’il en est parlant, il dit l’avoir choisi en se “baladant dans les cours de récrés”, là où il entendait le mot “PD” fuser sans retenue. C’est aussi le grand propos du film: quid de la portée d’une telle insulte sur des adolescents en quête de leur identité? Afin de contribuer au combat de cette homophobie ordinaire, Olivier Lallart prévoit de faire projeter le film dans une quinzaine de lycées.

Des personnages LGBT en repères

Au début de l’année 2020, il a d’ailleurs déjà pu observer de premiers effets positifs (malgré des réactions aussi négatives) lors de sa diffusion dans plusieurs établissements: “Une jeune fille s’est levée et a avoué être en plein doute concernant sa sexualité et on l’a tous applaudie. Elle a fait un peu son coming out devant tout le monde, ce qui est dingue”, rapporte-t-il à TÊTU. 

À travers le personnage du prof d’Histoire notamment, “PD” déconstruit l’hétéronormativité, l’absurdité de l’intolérance et contribue à plus de représentation pour ces jeunes qui, comme lui au même âge, cherchent des repères: “C’est important pour les jeunes d’aujourd’hui de voir des films ou des séries où il y a des personnages LGBT, parce que quand on grandit sans ces repères, c’est ce qui développe des idées préconçues et des stéréotypes contre lesquels on doit se battre”, assure le réalisateur. 

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