Pédocriminalité: l'Église catholique va verser aux victimes une "contribution financière"
RELIGION - Les évêques catholiques ont exprimé ce vendredi 26 mars la volonté de l’Église d’“assumer sa responsabilité devant la société en demandant pardon” pour les crimes de pédocriminalité commis par ses membres et se sont mis d’accord...
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RELIGION - Les évêques catholiques ont exprimé ce vendredi 26 mars la volonté de l’Église d’“assumer sa responsabilité devant la société en demandant pardon” pour les crimes de pédocriminalité commis par ses membres et se sont mis d’accord pour verser aux victimes une “contribution financière” dont le montant sera “forfaitaire”.
Cette contribution sera financée par un “fonds de dotation ad hoc” et déterminée par “une instance indépendante d’assistance” qui aura la charge “d’examiner les demandes et de décider les attributions dans la limite des capacités d’un fonds”, a précisé la Conférence des évêques de France.
Cette contribution “n’est pas une indemnisation ni une réparation”, a déclaré Mgr Eric de Moulins-Beaufort, président de la CEF, lors d’une conférence de presse venant clore l’assemblée plénière de quelque 120 évêques qui ont voté onze résolutions, dont plusieurs en faveur de la lutte contre la pédocriminalité.
Ils ont aussi décidé le principe d’une “journée de prière”, chaque année à la mémoire des victimes, voulue par le Vatican, qui aurait lieu le “troisième vendredi de carême”, et poursuivent leur travail “en vue d’établir, si possible à Lourdes (...), l’installation d’un lieu de mémoire”.
Les évêques ont aussi décidé la mise en place d’une ”équipe nationale d’écoutants” ou encore la création d’un “tribunal pénal canonique (pour le droit de l’Église) interdiocésain national”.
La Parole libérée se dissout
Dans la foulée de cette annonce, l’association de victimes d’agressions sexuelles La Parole Libérée, à l’origine des affaires Preynat et Barbarin et qui a largement œuvré à la libération de la parole des personnes ayant subi des violences dans l’Église, a mis fin vendredi à ses activités.
“Les membres du bureau ont voté notre dissolution à l’unanimité”, a annoncé à l’AFP François Devaux, président de l’association créée en décembre 2015 à Lyon par un groupe de quadragénaires victimes d’un aumônier scout du diocèse de Lyon, Bernard Preynat. Leur combat a été raconté en 2019 par le film de François Ozon, “Grâce à Dieu”.
L’association était apparue au grand jour en janvier 2016 en affichant devant la presse sa volonté de “briser l’omerta” des agressions sexuelles dans l’Église, révélant les agressions de Preynat et reprochant au cardinal Philippe Barbarin, à l’époque archevêque de Lyon, de ne pas avoir informé la Justice des agissements passés de ce religieux.
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