Pierre Ménès présente ses excuses pour "tous ces gestes du passé"
AGRESSION SEXUELLE - Changement de ton. Une semaine après la diffusion sur Canal+ du documentaire de Marie Portolano “Je ne suis pas une salope, je suis une journaliste”, Pierre Ménès, au coeur de deux affaires d’agression sexuelle à l’antenne,...
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AGRESSION SEXUELLE - Changement de ton. Une semaine après la diffusion sur Canal+ du documentaire de Marie Portolano “Je ne suis pas une salope, je suis une journaliste”, Pierre Ménès, au coeur de deux affaires d’agression sexuelle à l’antenne, est revenu sur ses propos.
Ce lundi 29 mars, le journaliste sportif a partagé un message d’excuses plus clair sur Twitter. “J’écoute et je respecte cette parole libérée, écrit-il. Après avoir échangé avec chacune de ces victimes et après avoir lu tous vos messages sur les réseaux sociaux, je tenais à tous vous dire que je regrette sans aucune ambigüité tous ces gestes du passé qui ne se justifiaient aucunement.”
Il ajoute: “J’ai causé de la peine et de la gêne à des amies sans jamais avoir eu l’intention de le faire directement ou indirectement. C’est pour toutes ces raisons que je réitère mes regrets et mes excuses les plus sincères.”
Chères @IzaMoreau@marieportolano et @Francesca_Cheka, je souhaite vous présenter mes sincères excuses pic.twitter.com/Hero9QPRdf
— Pierre Ménès (@PierreMenes) March 29, 2021
Ces propos interviennent alors que, lundi 22 mars, Pierre Ménès, confronté aux images de la scène où il a embrassé de force Francesca Antoniotti sur le plateau de “Touche pas à mon sport” en 2016, assurait qu’il ne le referait pas aujourd’hui car “on peut plus rien faire, on peut plus rien dire”.
“Combattre le système”
Quand Marie Portolano lui demande dans son documentaire (des extraits coupés au montage mais diffusés ensuite) s’il soulèverait à nouveau sa jupe et lui attraperait les fesses, comme il est accusé de l’avoir fait par le passé (il a nié lui avoir touché les fesses), le commentateur sportif lui répond: “ben oui”. “Il faut aussi prendre les gens comme ils sont, j’étais embauché parce que je suis un personnage, estime-t-il. [...] C’est sûr que si t’étais un mec j’aurais pas soulevé ta jupe. C’est mon côté un peu rebelle. Moi si je peux plus chambrer une meuf, parce que c’est une meuf, c’est insupportable.”
Depuis la diffusion de ces images, de nouveaux extraits accablent le journaliste. Conséquence immédiate: l’éditeur du jeu vidéo Fifa a annoncé renoncer aux commentaires de Pierre Ménès dans les prochaines version du jeu.
De leurs côtés, les chaînes Canal+ et RMC Sport ainsi que le groupe Radio France, dont des salariées témoignent dans le documentaire, ont lancé des enquêtes en interne sur le harcèlement. “Il a été demandé à la direction des ressources humaines de procéder à une analyse approfondie de la situation conformément à nos procédures internes”, a indiqué à l’AFP le groupe Canal+.
Ce vendredi, Marie Portolano a, elle, tenu à faire une mise au point, regrettant que le débat se soit réduit à seul homme, en l’occurrence Pierre Ménès. Elle écrit notamment que c’est “le système qui a permis d’agir ainsi pendant des années sans être réprimandés. Et c’est ce système que l’on doit combattre.”
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