Place de la République, un nouveau campement de migrants s'installe
MIGRANTS - C’est une opération choc. Plusieurs centaines d’exilés se sont rassemblés et ont installé ce jeudi 25 mars des tentes Place de la République à Paris. Vers 18h30, peu avant l’entrée en vigueur du couvre-feu, ce sont près de 400 tentes...
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MIGRANTS - C’est une opération choc. Plusieurs centaines d’exilés se sont rassemblés et ont installé ce jeudi 25 mars des tentes Place de la République à Paris. Vers 18h30, peu avant l’entrée en vigueur du couvre-feu, ce sont près de 400 tentes qui ont été déployées sur la place, avec l’aide de plusieurs associations de soutien aux migrants dont Utopia56.
A l’occasion de la “Nuit de la solidarité”, une opération de recensement des sans-abri, ces associations, regroupées dans un “collectif réquisitions”, accompagnaient les migrants “pour demander leur hébergement immédiat, stable et décent”, ont-elles conjointement affirmé dans une déclaration.
Ces exilés à la rue se tournent “chaque soir” vers les associations “en quête d’une tente ou d’un hébergement, tandis que de nombreux citoyens leur ouvrent chaque soir leur porte”, ont-elles déploré. “Ce n’est pourtant pas aux associations ni aux habitants de mettre en place des hébergements pour faire face à l’aggravation de la crise du logement, c’est à l’Etat, car c’est la loi”.
Un nouveau camp de réfugiés et des familles en situation de précarité s’installent sur la place de la République à Paris.
— Remy Buisine (@RemyBuisine) March 25, 2021
Ils veulent alerter l’Etat sur la situation des personnes sans-abri qui n’a pas évolué, 4 mois après une 1ère action au même endroit. pic.twitter.com/zSfZXy8Rgv
Une opération similaire en novembre dernier
Une opération similaire, organisée par la même association avait déjà eu lieu le 23 novembre dernier. L’évacuation de ces tentes par la police et les violences survenues en marge de leur démantèlement (usage de gaz lacrymogène, de grenades de désencerclement ou journaliste molesté) avaient suscité une vive émotion, jusqu’au sein du gouvernement.
Le soir-même, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin avait évoqué des “images choquantes” et demandé un “rapport circonstancié” au préfet de police de Paris. L’IGPN, la “police des polices”, et le parquet de Paris avaient dans la foulée ouvert une enquête sur ces violences.
Les occupants de la Place de la République ont prévenu ce jeudi 25 mars qu’ils resteraient “pacifiquement sur place jusqu’à la mise à l’abri de toutes les personnes sans-abri présentes”.
A voir également sur Le HuffPost: Un camp de migrants démantelé à République, Darmanin évoque des images “choquantes”