Pointée du doigt après Poissy, Claire Hédon se défend

POLITIQUE - La Défenseure des droits, Claire Hédon, était l’invitée d’Europe 1 ce mardi 16 février. Interrogée sur sa volonté d’expérimenter des “zones de non-contrôles” -une déclaration faite lors d’un entretien accordé le vendredi 12 février...

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Claire Hédon au micro d'Europe 1, mardi 16 février 2021. (Capture d'écran)

POLITIQUE - La Défenseure des droits, Claire Hédon, était l’invitée d’Europe 1 ce mardi 16 février. Interrogée sur sa volonté d’expérimenter des “zones de non-contrôles” -une déclaration faite lors d’un entretien accordé le vendredi 12 février à Franceinfo-, Claire Hédon s’est défendue en soutenant qu’elle n’a “jamais souhaité mettre fin aux contrôles d’identité”. “Il est scandaleux que des zones soient interdites aux policiers”, ajoute-t-elle.

“C’est une évidence qu’il faut que les policiers puissent aller partout, mais pour protéger les habitants. Il y a des quartiers qui sont excessivement difficiles, mais il y a des contrôles d’identité qui sont discriminatoires et la Cour de cassation, en 2016, l’a reconnue”, explique Claire Hédon, rappelant la difficulté d’évaluer dans certains cas le motif réel du contrôle.

Claire Hédon rappelle que son prédécesseur, Jacques Toubon, soutenait les mêmes expérimentations, à savoir “[opérer] des récépissés ou une quantification des contrôles faits et dans quels buts ils sont réalisés”. “Cela fait un moment que l’on demande que soient menées des expérimentations parce qu’au bout d’un moment dans certains quartiers, pour certains jeunes, cela devient insupportable”, justifie-t-elle.

Lors de sa visite lundi à Poissy dans les Yvelines, à la suite d’une attaque aux mortiers d’artifice visant des policiers, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, avait coupé court à cette proposition: “Je ne serais pas le ministre qui met en place des zones de non-droit et de non-contrôles. L’immense majorité des Français soutient la police”, avait-il lancé, avant d’ajouter: “Il est hors de question qu’il n’y ait plus de policiers qui n’aillent plus dans un quartier”.

Le ministre de l’Intérieur a ajouté ce mardi matin sur RTL que “chacun devait rester dans son rôle”. “Moi, je suis défenseur des policiers et des gendarmes, et finalement défenseur des Français”, a-t-il déclaré.

Claire Hédon avait expliqué à Franceinfo que “dans 95% des cas, les contrôles d’identité ne donnent rien.” Une donnée qu’elle justifie au micro d’Europe 1: “Eux-mêmes [les policiers] disent que ça n’a pas de sens de faire autant de contrôles avec si peu d’efficacité et que ça ne leur permet pas de faire leur travail.” 

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