“Police frontière” de Tony Richardson : Jack Nicholson est grand
Charlie Smith (Jack Nicholson) est policier à Los Angeles, où la routine lui pèse. Sur les avis insistants de sa compagne, Mary, il accepte d’acheter une villa à El Paso, à la frontière mexicaine, où il se fait muter. Charlie fait désormais...
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Charlie Smith (Jack Nicholson) est policier à Los Angeles, où la routine lui pèse. Sur les avis insistants de sa compagne, Mary, il accepte d’acheter une villa à El Paso, à la frontière mexicaine, où il se fait muter. Charlie fait désormais partie de la police des frontières. Chaque jour, des milliers de Mexicain⸱es tentent d’entrer clandestinement aux États-Unis. Mais Charlie va surtout découvrir que sa brigade est corrompue, que certains policiers (dont son voisin “Cat” – joué par Harvey Keitel) participent activement aux trafics et exactions (meurtres, proxénétisme, enlèvements d’enfants, etc.) des passeurs. Et puis, par hasard, Charlie fait la connaissance d’une jeune mère mexicaine qui souhaiterait elle aussi passer la frontière. Sans qu’on sache trop pourquoi, il décide de l’aider, sans lui demander aucune contrepartie.
Réalisé par l’inégal Tony Richardson, membre des “jeunes gens en colère” (angry young men) britanniques dans les années 1950 et l’un des fondateurs du « Free Cinema », The Border est, d’abord, historiquement, l’un des 1ers films à causer directement des migrant⸱es mexicain⸱es et des petits arrangements de certain⸱es Américain⸱es avec les trafiquant⸱es d’êtres humains. On apprend ainsi qu’en échange de quelques victuailles, le shérif accepte que ses hommes laissent quelques clandestins se laisser exploiter par des agriculteurs sans scrupules.
Un rêve américain inatteignable
Mais le plus bel aspect de The Border se trouve dans le désespoir que trimbale le personnage de Charlie du début à la fin du film. Il a des valeurs, mais le rêve américain est bien loin pour lui (il ne supporte pas que sa compagne les endette avec des dépenses futiles). Comme il le dit, aider cette jeune femme mexicaine – incarnation soudaine d’une innocence qu’il ne trouve plus chez les siens – sera peut-être la seule trace qu’il laissera de lui sur cette Terre. Nicholson est grand.