Policier tué à Avignon: le logeur du meurtrier présumé écroué

AVIGNON - Le propriétaire du local où s’étaient réfugiés le meurtrier présumé du policier tué à Avignon le 5 mai et un camarade pendant leur fuite a été mis en examen et placé en détention provisoire, a-t-on appris ce lundi 17 mai auprès du...

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(photo prise le 5 mai à Avignon, lors de la sécurisation de la zone où Éric Masson a été abattu)

AVIGNON - Le propriétaire du local où s’étaient réfugiés le meurtrier présumé du policier tué à Avignon le 5 mai et un camarade pendant leur fuite a été mis en examen et placé en détention provisoire, a-t-on appris ce lundi 17 mai auprès du procureur.

Il est poursuivi pour “recel de malfaiteur et a été placé sous mandat de dépôt”, a précisé Philippe Guémas à l’AFP.

Le 5 mai, le brigadier Éric Masson a été tué lors d’une banale intervention sur un point de trafic de stupéfiants dans le centre d’Avignon.

Le tireur présumé et un autre jeune homme qui l’accompagnait avaient pris la fuite et s’étaient réfugiés dans un local, avant de tenter de fuir vers l’Espagne quatre jours plus tard. Ils ont finalement été arrêtés à une vingtaine de kilomètres d’Avignon à un péage.

Trois mises en examen

Cette nouvelle mise en examen porte à trois le nombre de personnes poursuivies après ce meurtre qui a suscité une immense émotion et nourri la colère des policiers, dont les représentants syndicaux ont appelé à une “marche citoyenne” mercredi à Paris. Plusieurs personnalités politiques sont attendues, dont le ministre de l’Intérieur.

Le tireur présumé, âgé de 19 ans, a été mis en examen pour homicide volontaire sur personne dépositaire de l’autorité publique et tentative d’homicide volontaire sur personne dépositaire de l’autorité publique, et le second qui l’accompagnait, âgé de 20 ans, est poursuivi pour non-assistance à personne en danger et recel de malfaiteur.

Deux autres personnes avaient été placées en garde à vue dans ce dossier: la soeur du tireur présumé et le conducteur du véhicule dans lequel les deux jeunes hommes ont été interpellés sur la route pour l’Espagne. Ils ont été libérés sans poursuite.

Aucune autre personne n’a pour l’heure été interpellée, selon le procureur mais l’enquête s’annonce longue et devrait durer de “nombreux mois”.

Après Avignon, le gouvernement a rapidement donné des gages aux syndicats avec plusieurs mesures de durcissement des peines pour les agressions sur les forces de l’ordre. Mais les syndicats déplorent que leur “revendication la plus importante”, “la mise en oeuvre de peines minimales pour les agresseurs des forces de l’ordre”, n’ait pas été “prise en compte”.

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