Policiers brûlés à Viry-Châtillon: deux plaintes pour "faux" contre l'enquête
JUSTICE - Deux nouvelles plaintes pour “faux” et “violences” ont été déposées devant le parquet d’Évry contre les policiers chargés de l’enquête sur l’attaque de policiers brûlés à Viry-Châtillon (Essonne) en 2016, a indiqué ce dimanche 16...
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JUSTICE - Deux nouvelles plaintes pour “faux” et “violences” ont été déposées devant le parquet d’Évry contre les policiers chargés de l’enquête sur l’attaque de policiers brûlés à Viry-Châtillon (Essonne) en 2016, a indiqué ce dimanche 16 mai à l’AFP la procureure d’Évry.
Dans une plainte commune déposée mercredi et consultée par l’AFP, Me Sarah Mauger-Poliak, Me Yaël Scemama et Michel Stansal dénoncent des “faux en écriture publique” et des “violences volontaires par personne dépositaire de l’autorité publique” dans le cadre de l’enquête menée par la Sûreté départementale de l’Essonne, confirmant une information de Mediapart.
Dénonçant nommément les enquêteurs, les avocats estiment que les interrogatoires ont été retranscrits à la défaveur des accusés, et que des “coupables auraient été sciemment remis en liberté”.
Selon eux, les policiers ont rédigé les procès-verbaux “en modifiant le sens des déclarations, en éludant les protestations d’innocence, un grand nombre des explications circonstanciées et sans acter les demandes de vérification des éléments prouvant l’absence d’implication” de leurs deux clients, acquittés en appel dont l’un a été condamné à 18 ans en 1ère instance.
“Faux en écriture publique”
Par ailleurs, selon la plainte, le témoin clé de l’enquête n’a pas “spontanément” produit une “liste des participants à l’attaque” comme l’ont assuré les enquêteurs. Selon le parquet d’Évry, une autre plainte pour “faux en écriture publique” a également été déposée par Me Frank Berton, avocat de l’un des jeunes condamnés à 18 ans de réclusion en appel, et qui s’est pourvu en cassation.
“Au même titre que j’ai décidé du dépaysement pour les deux 1ères plaintes sur l’enquête, j’ai sollicité le dépaysement pour ces deux nouvelles plaintes”, a expliqué à l’AFP la procureure d’Évry. Comme pour les deux 1ères plaintes, cette requête de dessaisissement doit être étudiée par le parquet général de Paris.
Frédérick Petipermon, avocat d’un des accusés condamnés à 18 ans de prison en appel et qui s’est également pourvu en cassation, avait déjà déposé deux plaintes à Évry, le 26 février et le 10 mars, pour “faux en écriture publique”. Selon une de ces plaintes, consultée par l’AFP, des procès-verbaux auraient été tronqués, ne retranscrivant pas les paroles de deux témoins clés de l’enquête.
Trois condamnations à 18 ans de prison
Le 18 avril, au terme de six semaines de procès en appel à huis clos, la cour d’assises des mineurs de Paris a déclaré cinq des 13 accusés coupables de tentative de meurtre sur des policiers. Trois d’entre eux, condamnés à 18 ans de réclusion, se sont pourvus en cassation.
Huit ont été acquittés pour certains au bénéfice du “doute” ou parfois pour “faute de preuves”, suscitant l’indignation des syndicats de policiers et d’une partie de la classe politique.
Ces critiques ont fait réagir le directeur général de la police nationale Frédéric Veaux qui a pris la défense des enquêteurs auxquels il a rendu visite. Il s’est étonné également que ces critiques sur l’enquête surviennent cinq ans après les faits.
“C’est lors du procès en 1ère instance que l’on a découvert le décalage entre les déclarations des accusés et leur retranscription par les enquêteurs”, a indiqué à l’AFP en avril Me Mauger-Poliak.
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