Positive Education : à la conquête du festival stéphanois ultra-défricheur et futuriste

Ils se démarquent de par leur line up défricheur, leur créneau automnal, leur identité visuelle underground et futuriste ainsi que par leurs programmes de jour (workshops, conférences) et de nuit (DJ set, live), le festival stéphanois Positive...

Positive Education : à la conquête du festival stéphanois ultra-défricheur et futuriste

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Ils se démarquent de par leur line up défricheur, leur créneau automnal, leur identité visuelle underground et futuriste ainsi que par leurs programmes de jour (workshops, conférences) et de nuit (DJ set, live), le festival stéphanois Positive Education revient pour une nouvelle édition accompagnée de rêves et d’objectifs grandissants.

Du 31 octobre au 5 novembre prochains, durant cinq journées et trois nuits, on pourra retrouver des artistes du monde entier comme la figure incontournable de la scène techno Anetha, le duo berlinois FJAAK, les ovnis de Two Shell, la DJ et productrice française Flore, la fusion Baraka, le déjanté Partiboi69, le boss de la tech house Kettama, etc. Charles Di Falco (fondateur et coprogrammateur) et Antoine Hernandez (coprogrammateur) reviennent sur l’histoire du festival et sur leur manière de programmer.

C’est quoi l’histoire de Positive Education ?

Charles Di Falco – À Saint-Étienne il n’y a pas grand monde, seulement 150 000 habitants. Pourtant, c’est une ville de petite taille qui fait énormément causer d’elle par le design et par le foot. Alors, imaginer un festival électro là-bas c’était un peu risqué. On a démarré en 2015, avec une édition zéro, une édition test. Puis la version une a suivie l’année d’après, en 2016, et ainsi de suite. C’est en 2017 que le festival a pris sa réelle forme avec les trois scènes à la Cité du Design, toujours autour de la techno, de la bass music et de la musique expérimentale. 

Comment trouvez-vous la scène électronique à Saint-Étienne ? 

Antoine Hernandez – Saint-Étienne, c’est une ville industrielle semblable à Manchester, pourtant il n’y a rien. Enfin pas tout à fait, il y a des choses, mais des choses qui ne nous ressemblent pas. Et ce qui nous ressemble, on est les seuls à le faire. Les stéphanois sont plus inspirés par la free party et tout ce côté un peu plus trance, comme avec le Hadra festival. Donc il y a des gens qui font des choses, mais nous on ne se reconnaissait pas. 

Charles Di Falco – Il n’y a plus de clubs. On retrouve juste un bar de nuit qui s’appelle le F2 avec une jauge à 100/150 personnes. Et avant sa fermeture, il y avait le Disorder, mais c’était une programmation plutôt rock’n’roll.  

Qu’aviez-vous envie de mettre en avant avec ce festival ? Cette année, il y a une nouveauté avec la partie jour ?

Charles Di Falco – Le festival de jour, c’est quelque chose qu’on avait en tête depuis pas mal d’années. La 1ère édition du festival se scindait entre le jour et la nuit. Seulement, nous n’étions absolument pas prêts et on s’est plantés. Mais aujourd’hui, on l’est. Cette nouveauté, elle, vise à mettre en avant toutes les musiques que l’on ne peut pas écouter en soirée. Et le nouveau lieu que l’on a trouvé s’y prête parfaitement bien. Il est très grand et à deux pas de la Cité du Design, là où se déroulera le reste des nuits. On a donc voulu aménager ce nouveau lieu avec des workshops et des conférences entre 14 et 21 heures.

Les personnes désirant apprendre la musique sur Ableton (éditeur de logiciels d’informatique musicale) ou autres pourront le faire en début d’après-midi lors des sessions de formation, puis suivront quatre grosses conférences. Les thématiques sont les suivantes : “au-delà de la production musicale”, “les labels musicaux au défi du futur”, “de la fête à l’activisme : comment la musique vit en ‘live’ en 2023 ?”, la teuf queer doit-elle rester une contre-culture ?.

La nuit tombera sur les coups de 17 heures fin octobre, début novembre, donc les concerts commenceront à ce moment-là. Le mardi, ce sera concerts gratuits, le mercredi, on sera sur une scène ambient avec des artistes comme DJ Lostboi et Mike Midnight, qui nous vient tout droit d’Australie, jeudi place au rock, vendredi au hip-hop et samedi à la scène bass music et expérimentale. Et lorsque 21 heures sonneront, les portes de la Cité du Design s’ouvriront pour laisser place à trois nuits dansantes, avec la scène une qui tape pas mal, la scène deux sera réservée à la bass music et la scène trois à la musique expérimentale. Et autre nouveauté, il n’y aura plus d’after, seulement un le dimanche pour que les gens puissent se reposer et profiter des journées.

Comment vous programmer ? Comment vous définissez la D.A. ? 

Antoine Hernandez – Cela fait quelques années que l’on a défini des esthétiques par scènes. Sur la Main Stage, soit la scène une, on peut retrouver de la house, de l’italo-disco et de la techno, finalement ce qui plait au plus grand nombre. La scène deux a toujours été spécialisée en bass music, depuis le début. Donc on retrouve du dubstep, de la drum and bass, de la jungle, etc. Et la scène trois met l’accent sur la musique plus expérimentale et psychédélique comme l’ambient, le downtempo ou encore la deep techno. Et une fois que l’on a bien défini les esthétiques par scènes, on s’amuse à trouver un, voire deux headliner maximum et à l’entourer de découvertes, d’artistes plus middle qui matchent bien avec.  

Charles Di Falco – La programmation, on la travaille toute l’année, c’est vraiment un fil continu selon nos coups de cœur. On est gourmands, on a envie d’inviter du monde, alors on se fait plaisir. On essaie aussi d’avoir une parité globale entre artistes internationaux et artistes français en arrivant à présenter une centaine d’artistes entre live et DJ set. 

Si vous deviez nous conseiller trois artistes à ne absolument pas rater à Positive Education, qui ce serait ? 

Antoine Hernandez – Je dirai Mike Midnight qui va jouer le mercredi, il a sorti un EP avec des sonorités trip hop fin 1990, inspiration Massive Attack, c’est très très beau. Je pense aussi au 1er live, entre drum and bass et deep techno, d’un ami de Lyon qui se nomme Vardae. Il se produira sur la scène trois le vendredi 3 novembre. Et enfin, le duo XRA, ce sont des monstres de la bass music anglaise depuis une dizaine d’années. 

Quel est le public de Positive Education ? 

Charles Di Falco – Je crois que la majorité des gens reviennent chaque année, du moins sur un cycle de trois ans. Je regardais les places vendues et j’ai remarqué que plus de la moitié, ce sont des personnes qui ne sont jamais venues. C’est un score plutôt rassurant. Il y a 12 % d’Européens, on a beaucoup de Parisiens, c’est la ville numéro une sur le festival et on vend aussi des places, environ 200, au Canada, aux États-Unis et même en Australie. 

C’est quoi votre recette miracle pour tenir et vous surpasser chaque année ? 

Charles Di Falco – Je pense que le fait d’être basé à Saint-Étienne nous force à apporter de nouvelles cartes pour surprendre et donner un réel intérêt au public à venir ici. On essaie de varier notre programmation d’une année à l’autre, il y a très peu d’artistes qui reviennent.  

C’est la dernière année du festival à la Cité du Design ?  

Charles Di Falco – Elle va être en travaux durant deux ans, ils ont d’ailleurs décalé le début des travaux pour que l’on puisse faire l’édition cette année. Donc si tout va bien, on y retournera en 2026. Pour ce qui est de l’année prochaine et de 2025, on est toujours en réflexion.

Festival Positive Education. Du 31 octobre au 5 novembre 2023.