Pour cette députée LREM, l’examen de la loi séparatisme tourne "au tribunal contre l’islam"
VOILE - La majorité savait qu’elle aurait du mal à éviter un débat qu’elle veut hors sujet, mais le voile a fini par s’inviter, à l’initiative des députés LR, lors de l’examen du projet de loi “séparatisme” à l’Assemblée nationale mercredi...
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VOILE - La majorité savait qu’elle aurait du mal à éviter un débat qu’elle veut hors sujet, mais le voile a fini par s’inviter, à l’initiative des députés LR, lors de l’examen du projet de loi “séparatisme” à l’Assemblée nationale mercredi 3 février.
Portés par les députés Républicains, Éric Ciotti et Anne Genevard, une série d’amendements sur le port du voile est venue ponctuer l’examen de l’article 1er du texte, consacré à la neutralité du service public.
Sans succès, le groupe LR a défendu l’interdiction du port du voile à l’université et pour les accompagnatrices scolaires, deux sujets qu’elle considère comme des angles morts de la fameuse loi de 2004 interdisant le port des signes religieux ostentatoires à l’école.
Les arguments de la droite ont reçu une fin de non-recevoir de la part des autres groupes politiques, de La France Insoumise à l’UDI en passant par LREM et ses alliés.
Un front uni contre le groupe LR
Dénonçant “une forme de prosélytisme” et un “symbole d’asservissement, Éric Ciotti s’est dit convaincu que “le voile n’a pas sa place dans les amphithéâtres de nos universités”, mais aussi à l’école publique où “un enfant n’a pas à subir cette pression”.
“Le voile est comme une obsession pour les LR. C’est à la fois grossier, stigmatisant et inutile”, a tancé le co-rapporteur LREM Sacha Houlié. Comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête d’article, la députée LREM du Vaucluse Souad Zitouni a également dénoncé le regard porté sur les musulmans de France au sein de l’hémicycle.
“J’ai l’impression d’être depuis tout à l’heure devant un tribunal, le tribunal contre l’islam et les musulmans”, a-t-elle regretté. “Le ‘vivre ensemble’, ce n’est pas le ‘vivre pareil’.”
“Nous refusons l’esprit de fracture que vous portez”, a ajouté le rapporteur général du texte, Florent Boudié (La République en marche), estimant que “le droit existant répond (déjà) aux préoccupations” des députés LR.
“Les collaborateurs occasionnels du service public sont tenus à des règles strictes”, a argumenté le député LREM, expliquant qu’ils “ne doivent pas faire acte de prosélytisme” et ne peuvent prononcer “des discours qui contreviendraient au bon fonctionnement du service public”.
“Évitons les anathèmes”
Le député de La France Insoumise Éric Coquerel a mis en garde contre les conséquences possiblement “criminelles” de ce “racisme antimusulman” suscitant des réactions outrées sur les bancs de la droite.
“Évitons les anathèmes”, a demandé le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin. Il n’y a pas “les méchants laxistes d’un côté et les défenseurs de la République de l’autre”.
Avant même l’examen du projet de loi en commission spéciale, l’état-major du groupe LREM et l’exécutif avaient froncé les sourcils devant des amendements portés en interne par des députés partisans d’une laïcité de combat.
Au titre de l’article 45 qui permet d’écarter les cavaliers législatifs, la commission spéciale avait retoqué un amendement de la numéro 2 bis du groupe Aurore Bergé pour interdire le voile aux fillettes.
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