Pour le Prince Harry, on ne devrait pas dire "tu as besoin d'aide" à une personne en souffrance psychologique

PSYCHOLOGIE - La santé mentale, une thématique qui s’intègre parfaitement dans le contexte actuel, au moment où la pandémie, stressante et anxiogène, continue à faire des ravages et à révéler la fragilité psychologique de beaucoup d’entre nous.S’intéressant...

Pour le Prince Harry, on ne devrait pas dire "tu as besoin d'aide" à une personne en souffrance psychologique

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Le prince Harry se livre sur son rapport à la thérapie dans le podcast

PSYCHOLOGIE - La santé mentale, une thématique qui s’intègre parfaitement dans le contexte actuel, au moment où la pandémie, stressante et anxiogène, continue à faire des ravages et à révéler la fragilité psychologique de beaucoup d’entre nous.

S’intéressant de près à ces questions, le prince Harry a le don de savoir partager des vérités éloquentes sur la psychologie, et l’entrevue qu’il a accordée jeudi 13 mai au podcast “Armchair Expert” de Dax Shepard en est la preuve formelle.

Comment conseiller à un ami de consulter un psychologue sans être trop brutal? Selon le duc de Sussex, la phrase “tu as besoin d’aide” est trop souvent employée comme une blague ou une insulte, en ce qu’elle implique un message péjoratif: “je ne sais pas comment gérer ton cas”, “tu es déséquilibré” ou alors “si tu ne vas pas bien du tout, va donc chercher de l’aide.”

Mais “dire en face à face à quelqu’un qu’il a besoin d’aide est probablement le meilleur moyen pour qu’il réponde ‘non, non… je n’ai pas besoin d’aide’”, poursuit Harry. Et d’ajouter: “Chacun d’entre nous, où qu’il soit, d’où qu’il vienne, essaiera toujours de trouver un moyen de masquer ses réels sentiments. Cela a été une partie énorme du début de ma vie. Je l’ai rejeté, j’ai dit qu’il n’y avait rien qui n’allait pas chez moi. Je vais bien.”

Selon les experts, il est essentiel de ne pas se montrer trop direct. “Ma façon préférée d’entamer ces conversations est de commencer par normaliser la situation, puis de poser des questions ouvertes. Par exemple, ‘Cette pandémie a été très dure pour moi mentalement, comment avez-vous vécu cette situation?’ Puis vous voyez où va la conversation”, explique Jessica Gold, professeure adjointe au département de psychiatrie de l’université Washington à Saint Louis, interrogée par le HuffPost.

Briser le cycle génétique de souffrance

Encouragé par Meghan Markle, le prince Harry a lui-même suivi une thérapie, et explique les raisons de son choix au micro d’“Armchair Expert.” “C’est une conversation que j’ai eue avec ma femme (…) Elle se rendait compte que je souffrais et que certaines des choses que je ne contrôlais pas me mettaient vraiment en colère. Cela me faisait bouillir le sang”, explique-t-il.

La raison de cette colère vient en partie de sa volonté de briser ce “cycle génétique de souffrance.” En évoquant le décès de sa mère Lady Diana, il se rappelle avoir été “totalement démuni” quand elle était “poursuivie par des paparazzi” pendant son enfance, précisant qu’il voulait déjà rompre avec ses obligations monarchiques dès l’âge de 20 ans.

Il évoque également son éducation stricte et autoritaire, infligée par son père le prince Charles, qui lui a “coupé les vivres” début 2020. “En ce qui concerne la parentalité, j’ai éprouvé une certaine forme de douleur à cause de la souffrance que mon père ou mes parents ont eux-mêmes subie pendant leur enfance”, explique-t-il à Dax Shepard.

Et cette douleur, il ne veut plus la transmettre à ses enfants. “J’ai déménagé avec toute ma famille aux États-Unis. Ce n’était pas le plan. Mais parfois, vous devez prendre des décisions et donner la priorité à votre famille et à votre santé mentale.”

L’impossibilité de vivre librement

Autre difficulté quotidienne, l’omniprésence des paparazzi dans sa vie. Le duc de Sussex regrette l’impossibilité de pouvoir vivre librement dans l’espace public. “Juste parce que je suis une personne connue, je ne peux pas sortir. C’est vraiment triste et l’argument des paparazzi et de tout le monde est que, si vous êtes dans un espace public, c’est tout à fait acceptable”, explique-t-il.

Au-delà de Lady Diana, le prince Harry a été encore plus récemment confronté de près à des troubles psychologiques, son épouse ayant confié avoir eu des pensées suicidaires lorsqu’elle vivait au sein de la famille royale.

Sensibles aux questions psychologiques, le Prince Harry et l’animatrice Américaine Ophrah Winfrey (à qui il a très récemment accordé, avec son épouse l’entrevue qui a fait causer aux quatre coins du monde), présenteront très prochainement une série sur le thème de la santé mentale. Celle-ci a pour nom The Me You Can’t see (“le moi que vous ne pouvez pas voir”), sera diffusé sur Apple TV+ le 21 mai sous la forme de série documentaire et mettra en scène des personnalités comme Lady Gaga ou encore Glenn Close. Les deux animateurs y livreront également leurs parcours personnels et exprimeront leurs combats en matière de santé mentale. 

À voir également sur Le HuffPost: Harry fait sa 1ère apparition publique depuis le Megxit