Pour plus de représentations asiatiques dans le cinéma français, une tribune signée par plus de 130 professionnel·le·s
“Le peu de fois où une personne vue comme asiatique passe à l’écran, c’est souvent dans des rôles stéréotypés. Nous avons compris, à nos dépens, que notre place avait été choisie par les autres. La question se pose donc… Pourquoi ?” Dans une...
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“Le peu de fois où une personne vue comme asiatique passe à l’écran, c’est souvent dans des rôles stéréotypés. Nous avons compris, à nos dépens, que notre place avait été choisie par les autres. La question se pose donc… Pourquoi ?” Dans une tribune intitulée “Action !” et publiée chez Koï Magazine le 9 juillet, plus de 130 personnalités font le constat d’un manque de représentation des personnes d’origines asiatiques dans le cinéma français, à l’écran tout comme dans les postes décisionnaires. Le texte appelle donc à une prise de conscience collective. “Nous voulons, à force de pugnacité et d’amour, obliger le cinéma français à nous regarder dans les yeux et commencer à changer.”
Parmi les signataires, on retrouve des acteur·trice·s tel·le·s qu’Aïssa Maïga (Le Garçon qui dompta le vent), Elodie Yung (The Hitman’s bodyguard) ou encore Lucie Zhang (Les Olympiades); des réalisateur·trice·s comme Agnès Jaoui (Place publique), Alice Diop (Saint-Omer) et Denis Do (Funan); mais aussi des producteur·rices, des directeur·trice·s de casting et de la photographie et d’autres professionel·le·s du milieu.
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“Un travail collectif”“Nous rêvons aujourd’hui d’un cinéma dans lequel l’écriture, la réalisation, l’interprétation seraient entre les mains de talents jusqu’alors invisibles”, dit la tribune. Avant de citer plus loin – en réponse à l’excuse bien trop souvent entendue : “Le public n’est pas prêt” – les succès outre-Atlantique de Chloé Zhao, oscarisée cette année pour son film Nomadland (2020); de Yoon Yeo-Jeong qui a remporté l’oscar de la meilleure actrice dans un second rôle pour sa performance dans Minari (2020); ou encore de Constance Wu vue notamment à l’affiche des succès Crazy Rich Asians (2018) et Queens (2019). “Sans oublier notre Michelle Yeoh internationale qui a ouvert la voie pour beaucoup.”
“C’est un travail collectif — qui doit se faire maintenant, mais qui en vaut la peine — impliquant les personnes concernées, bien entendu, mais aussi leurs allié·es, celles et ceux qui aiment et défendent la richesse et la beauté de notre pluralité et de nos singularités.”
La tribune se conclut sur cette note mêlée d’espoir et d’incitation au changement : “Nous rêvons d’un cinéma français dans lequel nos enfants se reconnaîtront. Ce combat doit être autant le nôtre que le vôtre.”