Pour ses 25 ans, le culte “Bevilacqua” de Christophe ressort dans une nouvelle version

En 1996, Christophe, le dernier des Bevilacqua, se racontait ainsi aux Inrockuptibles : “je suis un bluesman qui ne fait pas de blues”. Ces mots, qui en valent mille pour capter la personnalité hors normes du beau bizarre de la chanson française,...

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En 1996, Christophe, le dernier des Bevilacqua, se racontait ainsi aux Inrockuptibles : “je suis un bluesman qui ne fait pas de blues”. Ces mots, qui en valent mille pour capter la personnalité hors normes du beau bizarre de la chanson française, concernent Bevilacqua, son neuvième album paru cette même année et qui fête ses 25 ans en 2021. Après sa disparition le 16 avril 2020, la maison de disques BMG sortira donc, un an jour pour jour après le drame, une version remasterisée de ce Bevilacqua et augmentée de six remixes rares enregistrés entre 1996 et 1997.

Si fêter le quart de siècle d’un album semble être une raison suffisante à la ressortie de ce grand disque, le choix de Bevilacqua comme première étape pour commémorer la musique de Christophe semble être tout à fait adapté : un manifeste à l’exigence malade de son auteur, à ses obsessions musicales dévorantes, un disque tortueux et flamboyant qui cristallisait à la perfection le passé et l’avenir de la discographie du dernier des Bevilacqua.

>> A lire aussi : Christophe en 1996 : “Je suis un bluesman qui ne fait pas de blues”

Itinéraire

Au lendemain de sa disparition, le temps d’un premier – mais certainement pas le dernier – coup d’œil dans le rétroviseur sur la carrière de notre beau bizarre préféré, Les Inrockuptibles écrivaient : “Désormais signé chez une major, Sony, il sort enfin de son silence et publie Bevilacqua, composé de treize titres comme autant d’années écoulées depuis Clichés d’amour. Le disque comporte toutes les obsessions de son auteur : sonore (des mois de mixage maniaque), automobiles (Enzo, long hommage au constructeur de Ferrari) et artistiques (Rencontre à l’as Vega, première collaboration avec Alan Vega de Suicide). L’évidence du premier single, Le Tourne-cœur, résume mal l’exigence d’un disque qui dévoile son épaisseur labyrinthique à chaque écoute. Ainsi replacé dans le paysage hexagonal au mitan de la décennie 1990 et bénéficiant d’une unanimité critique, la cote et le culte de Christophe ne vont plus se démentir.” Indémodable et infatigable Bevilacqua.

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