Pourquoi ces Républicains ne veulent pas d'une primaire à droite
DROITE - “La primaire ne règlera rien.” Alors que cinq candidats LR briguent officiellement l’investiture des Républicains pour la présidentielle 2022 et veulent en passer par une primaire, certaines figures du parti refusent l’idée de ce dispositif.C’est...
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DROITE - “La primaire ne règlera rien.” Alors que cinq candidats LR briguent officiellement l’investiture des Républicains pour la présidentielle 2022 et veulent en passer par une primaire, certaines figures du parti refusent l’idée de ce dispositif.
C’est le cas de Rachida Dati, qui demande aux Républicains dans Le Parisien du 31 août 2021 de “fermer l’hypothèse de la primaire” et de se retrouver “derrière un seul candidat en janvier”. Une position qu’elle n’est pas la seule à tenir, comme vous pouvez le voir dans la vidéo ci-dessus.
“La seule manière de procéder, c’est une sorte de sélection naturelle, préconise Jean-François Copé, sur Sud Radio le 30 août 2021. La primaire ne règlera rien, car il y aura peu de participation et la légitimité du gagnant ou de la gagnante sera très faible. Et parce que Xavier Bertrand a décidé de toute façon de ne pas y participer.”
L’ombre de 2016 plane sur 2002
Battu à l’époque à la primaire de l’UMP de 2016 avec 0,3% des votes, il assure que cette expérience a justement enrichi sa réflexion sur le sujet. “On se nourrit beaucoup plus de ses échecs que de ses réussites”, souligne-t-il. Il n’est pas le seul chez qui la bataille de l’élection présidentielle de 2017 a laissé des traces douloureuses.
“Dès que vous causez de primaire, cela renvoie à 2016, défendait en juillet la députée et vice-présidente déléguée LR, Annie Genevard. En 2016, les candidats n’ont jamais pu se retrouver après la désignation de François Fillon, les équipes se sont déchirées pendant la campagne et n’ont pas été en capacité de se rassembler.”
“La primaire est un formidable outil pour diviser nos adhérents et les électeurs de droite, soutient aussi Sébastien Huygue, président des LR dans le Nord et soutien de Xavier Bertrand, sur BFMTV le 31 août 2021. Nos concitoyens ne comprennent pas comment on peut s’écharper joyeusement pendant cette primaire et après, de façade, apparaître comme tous unis pour aller à l’élection présidentielle.”
Car après le retrait de Laurent Wauquiez et Bruno Retailleau de la course, la primaire ne semble plus être le seul recours possible pour départager les candidats, qui espèrent qu’un consensus soit trouvé “naturellement”.
À Christian Jacob de trancher?
Les Républicains ont lancé lundi 30 août une enquête géante auprès de 15.000 sympathisants de la droite et du centre, un sondage “hors normes” qui se veut un outil “d’aide à la décision”.
Ce sera peut-être au président des Républicains, Christian Jacob, de trancher. Jusqu’ici, il était opposé lui aussi à une primaire. “L’esprit de la Ve, c’est qu’un candidat s’impose naturellement, rappelait-il déjà en octobre 2020 en vue de la présidentielle. Si ça n’est pas le cas, il faudra qu’il y ait un processus de départage (...) qui sera soumis aux militants.” Reste à savoir lequel?
Si le patron des Républicains reste encore silencieux en cette rentrée, il pourrait s’exprimer à ce sujet lors de la rentrée des Jeunes Républicains les 4 et 5 septembre ou bien lors du congrès du parti le 25 septembre.
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