Pourquoi le vaccin Johnson & Johnson est déconseillé par des évêques américains
CORONAVIRUS - Refuser de prendre le vaccin contre le coronavirus de Johnson & Johnson... pour des raisons d’ordre religieuses. Aux États-Unis, plusieurs Églises ont recommandé à leurs ouailles d’éviter si possible de prendre ce vaccin en particulier. La...
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CORONAVIRUS - Refuser de prendre le vaccin contre le coronavirus de Johnson & Johnson... pour des raisons d’ordre religieuses. Aux États-Unis, plusieurs Églises ont recommandé à leurs ouailles d’éviter si possible de prendre ce vaccin en particulier.
La ligne du Vatican est claire: le pape François a appelé tous ceux qui le peuvent à se faire vacciner pour freiner la pandémie de coronavirus. Mais au sein de l’Église américaine, certains représentants sont plus frileux vis-à-vis du produit de Johnson & Johnson, le dernier vaccin a à avoir été approuvé sur le territoire fin février.
Comme le rapportent plusieurs médias américains, au moins 6 congrégations estiment que le vaccin est “moralement compromis”. La raison? Le vaccin de Johnson & Johnson utilise des cellules issues de cellules d’un fœtus avorté en 1985.
Un vaccin irresponsable d’un point de vue ”éthique”
Le procédé similaire à celui utilisé dans le traitement de Donald Trump. Mais comme l’ancien président des États-Unis, les églises catholiques sont opposées à la recherche médicale sur les tissus fœtaux et ont fait part de leurs “préoccupations morales”.
“Les vaccins de Pfizer et Moderna soulèvent des questions parce que des cellules dérivées de fœtus ont été utilisées pour les tester, mais pas dans leur production. Le vaccin Johnson & Johnson lui, a été testé et produit avec ces cellules, ce qui est à l’origine de préoccupations morales”, écrit la Congrégation de la Doctrine de la Foi (Congregation for the Doctrine of the Faith, NDLR) dans un communiqué du 2 mars.
En l’absence d’un vaccin ”qui soit responsable du point de vue éthique” disponible sur le sol américain pour l’instant, la Congrégation précise qu’il est “moralement acceptable” d’en recevoir un qui ait un lien avec des cellules de fœtus. Elle encourage à se faire vacciner, au nom du “bien commun” pour endiguer la pandémie.
Mais, ajoute-t-elle dans la foulée, “s’il est possible de choisir entre des vaccins équivalents en termes d’efficacité, le vaccin le moins en relation possible avec des cellules de fœtus doit être préféré. Ainsi, si quelqu’un a la possibilité de choisir son vaccin, ceux de Pfizer et Moderna doivent être privilégiés face à celui de Johnson & Johnson.”
Face aux accusations cléricales, le laboratoire britannique a assuré dans un communiqué relayé par CNN qu’il “n’y a pas de tissus fœtaux dans son vaccin”. Et de vanter son travail pour “contribuer à mettre un terme à cette pandémie.”
Assez de doses pour tous les Américains
Si rien n’indique que cette recommandation religieuse sera particulièrement suivie, elle n’est pas sans agacer certains professionnels de santé américains. “Si les gens se voient proposer le vaccin Johnson & Johnson, ils ne devraient pas dire qu’ils n’en veulent pas. Nous ne sommes pas dans un scénario où nous pouvons nous permettre de choisir nos vaccins”, a déploré le directeur du centre de recherche sur les vaccins de l’Alabama.
Contactée par CNN, la Maison Blanche a pris ses distances avec les réticences des églises et mis en avant la position du Vatican.
Joe Biden a annoncé le 2 mars qu’il y aurait “suffisamment de vaccins disponibles pour tous les adultes en Amérique d’ici la fin du mois de mai”. Il a salué un “progrès important”, mais cela ne signifie pas que tous les adultes américains seront vaccinés à cette date, faute de professionnels disponibles pour procéder à la vaccination.
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