Pourquoi Youssoupha a menti ?
Le Prim’s Parolier n’est jamais avare en concept. Il avait promis d’appeler son album « Négritude » en référence au concept virulent d’un Aimé Césaire qui prend la parole dans le titre éponyme de Youssoupha. Plus tôt, « Noir Désir » avait été...
REJOINDRE L'ÉQUIPE DE RÉDACTION
Tu penses avoir un don pour la rédaction ?
Contacte-nous dès maintenant pour rejoindre notre équipe de bénévoles.
REJOINDRE L'ÉQUIPE DE RÉDACTION
Tu penses avoir un don pour la rédaction ?
Contacte-nous dès maintenant pour rejoindre notre équipe de bénévoles.
REJOINDRE L'ÉQUIPE DE RÉDACTION
Tu penses avoir un don pour la rédaction ?
Contacte-nous dès maintenant pour rejoindre notre équipe de bénévoles.
Le Prim’s Parolier n’est jamais avare en concept. Il avait promis d’appeler son album « Négritude » en référence au concept virulent d’un Aimé Césaire qui prend la parole dans le titre éponyme de Youssoupha. Plus tôt, « Noir Désir » avait été présenté dans une exposition en musique sous la houlette de Fifou qui réalise toutes covers de Bakary Potter. Si tu ne connais pas Youssoupha, effectivement « tu n’as jamais écouté de Rap français« . La carrière artistique du fils de Tabu Ley est indéniablement lié à celle du continent africain jusqu’au titre de ses albums de « Sur Les Chemins du Retour« , en passant par « Noir Désir » jusqu’à « Négritude« . Le rappeur ne vient ni de Orly ni de Vitry, il est ouvertement le rappeur de Kinshasa dans une République Démocratique du Congo qui a connu récemment un génocide « dont l’opinion publique se moque » (Youssoupha – A Force de le Dire).
Puis arrive « Polaroid Expérience« . La cover du projet représente une photo d’enfance de Youssoupha en compagnie de sa mère. Le premier titre éponyme est aussi l’occasion pour le rappeur de rendre hommage aux siens dans une série de réplique culte : « J’suis pas le fils d’un toubab, pas le fils de Zeus, Pas le fils de Serigne Touba, je suis le fils de Dieu ». La confusion entre la recherche identitaire enfin assouvie de Youss, et ses origines opère alors dans un album présenté avant sa sortie sous forme de « cassette« . Oui Youssoupha est nostalgique. Il explique dans son titre « L’Argent » qu’il n’est pas coupable d’être se faisant l’écho d’un Daniel Ballavoine qui l’a crié quelques dizaines d’années plus tôt : « Il ne suffit pas d’être pauvre pour être honnête« . Et le Prim’s Parolier clôt sa carrière dès le premier morceau de l’album : « J’ai arrêté le Rap, Cap sur une nouvelle vie, j’ai arrêté Paname, africaine, ma nouvelle ville » jusqu’au dernier morceau intitulé « Le jour où j’ai arrêté le Rap« . S’il n’annonce pas clairement la fin de sa carrière, il la sous entend comme une certaine Diam’s qui avait crié dans son dernier morceau à ce jour : « Et si c’était le dernier« . Peut être le plus beau de sa carrière..
Alors quand sort « Astronaute » ce matin, on se pose des questions. Youssoupha a t-il changé d’avis, ou il a mis en scène un retour triomphant à Kinshasa. Car sur les images de Black Vision, on voit Youssoupha débarquer du ciel habillé en « Astronaute« . Il est loin le temps où il faisait vibrer les ghettos de Kinshasa dans son « Effet Papillon« . Habillé quelques fois comme l’homme de l’espace, quelques fois comme nos ancêtres à tous qui ont vécu en Afrique, Youssoupha rend hommage à son pays à son continent. Bakary Potter n’est pas prêt de se taire.
L’article Pourquoi Youssoupha a menti ? via @ Urban Tracks.