Présidentielle 2022: Bertrand et Pécresse se projettent déjà, LR calme le jeu
RÉGIONALES - Une question de calendriers? Les élections régionales sont à peine passées que la bataille pour la présidentielle démarre avec, à droite, un trio de tête incarné par trois présidents de région sortants, largement confortés le soir...
REJOINDRE L'ÉQUIPE DE RÉDACTION
Tu penses avoir un don pour la rédaction ?
Contacte-nous dès maintenant pour rejoindre notre équipe de bénévoles.
REJOINDRE L'ÉQUIPE DE RÉDACTION
Tu penses avoir un don pour la rédaction ?
Contacte-nous dès maintenant pour rejoindre notre équipe de bénévoles.
REJOINDRE L'ÉQUIPE DE RÉDACTION
Tu penses avoir un don pour la rédaction ?
Contacte-nous dès maintenant pour rejoindre notre équipe de bénévoles.
RÉGIONALES - Une question de calendriers? Les élections régionales sont à peine passées que la bataille pour la présidentielle démarre avec, à droite, un trio de tête incarné par trois présidents de région sortants, largement confortés le soir du dimanche 27 juin: Laurent Wauquiez, l’ex-président des Républicains, retiré en Auvergne-Rhône-Alpes, mais toujours membre du parti, d’un côté. Valérie Pécresse et Xavier Bertrand, qui ne le sont plus, de l’autre.
Tous nourrissent des ambitions plus ou moins avouées pour le printemps 2022. Mais si les deux derniers semblent vouloir accélérer dans cette optique, à coup de mains tendues et autres sorties dans les médias, ce n’est pas forcément le cas de troisième larron, lequel a dit refuser “ces espèces de course de vitesse”, ce lundi, depuis la gare de la Part-Dieu à Lyon.
“Le but n’est pas la précipitation, c’est de gagner”, a également tenté de tempérer le patron des Républicains Christian Jacob à la mi-journée, juste après une réunion du comité stratégique de sa formation. Lui défend un calendrier qui promet à son camp un candidat pour le mois de novembre 2021. D’ici là, le bureau politique doit choisir un système de départage avant de le soumettre à l’approbation des militants lors d’un congrès fin septembre.
La “belle équipe” de Bertrand, le “collectif” de Pécresse
Autant d’étapes qui ne sont, pour l’instant, pas sur la route de Xavier Bertrand. L’ancien ministre de Nicolas Sarkozy étant hors du parti, candidat à la présidentielle depuis plusieurs semaines, est rétif à toute idée de primaire, considérant que sa réélection le qualifie. Interrogé ce lundi quant aux victoires de ses homologues en Île-de-France et en Auvergne-Rhône-Alpes, celui qui se voit déjà comme le troisième homme de la présidentielle à venir, a joué la carte du rassemblement des forces. Autour de lui.
“Formons une belle équipe”, a-t-il lancé ce lundi depuis Douai, dans le Nord, au micro de BFMTV, juste avant d’échanger quelques mots avec Emmanuel Macron en déplacement dans la commune. Parce que “quand il y a une grande et belle équipe de France, je suis persuadé qu’elle l’emporte, pas pour elle, pas pour avoir un palmarès, tout simplement car elle rend fier et en plus cette belle équipe de France je pense qu’elle peut faire des choses bien pour la France”.
La veille, il avait déjà expliqué que son résultat lui donnait “la force d’aller à la rencontre de tous les Français”, dans un discours bien plus national que régional, avant d’enfoncer le clou dans les colonnes des Échos quelques heures plus tard: “Maintenant, tout le monde a compris que la présidentielle est désormais un match à trois.”
Réponse de Valérie Pécresse dans la matinale de BFMTV: “il n’y a pas d’homme providentiel aujourd’hui.” Forte d’un score de 45,9% dimanche, l’ancienne ministre a expliqué vouloir “réfléchir cet été” et “consulter pour la suite” avant de décider d’une éventuelle candidature à la rentrée.
Elle prône d’ici là un travail “collectif” de la droite et du centre “pendant la période estivale” pour “définir ensemble les règles du jeu” qui permettront de choisir un candidat commun pour 2022. Comprendre: le calendrier des Républicains ne sera pas, en l’état actuel, le sien.
Les “chevaux de bois” de Wauquiez
Dans ce contexte, le troisième homme de ce trio, choisit donc la tempérance. Laurent Wauquiez, qui a décroché un second mandat, haut la main, à la tête de la région Auvergne-Rhône-Alpes, a indiqué qu’il n’était pas dans “une espèce de course de petits chevaux de bois.”
“Evidemment ce qu’on fait dans notre Région est lié à ce qui se passe au niveau national. (...) Mais pour moi, c’est très important qu’il y ait de la constance. (...) Ce matin, je suis là comme président de région sur le terrain et je ne veux pas de ces espèces de course de vitesse où à peine élu, on passe à autre chose”, a ainsi expliqué l’ancien président des Républicains devant la presse lors d’une visite sur le terrain à Lyon.
“Je pense qu’il n’y a pas d’avenir pour la politique ni au niveau local, ni au niveau national, si on bascule dans une espèce de course de petits chevaux de bois où à peine on a sauté une haie, on passe à une autre”, a-t-il insisté, en se fixant d’abord “l’impératif d’honorer” ses engagements. “Les gens ont besoin de sentir qu’on est au travail, qu’on respecte les engagements qu’on a tenus”, a-t-il encore fort de ses 55%, le meilleur score pour un sortant de droite, comme une leçon à ses petits camarades.
Conscient de ce que peuvent donner les divisions au sein de son camp, Christian Jacob a profité de sa 1ère expression publique ce lundi pour appeler à l’unité. “La droite doit être unie, rassemblée pour gagner”, et Xavier Bertrand comme Valérie Pécresse ou Laurent Wauquiez “sont pleinement conscients de cela”, a-t-il expliqué, avant de faire causer son expérience: “personne ne gagne en solitaire, surtout pas une présidentielle... et je pense en avoir vécu quelques unes”. Sera-t-il seulement entendu?
À voir également sur le HuffPost: À peine réélu, Bertrand a plus parlé ”à la France” qu’aux “Hauts-de-France”