Présidentielle 2022: le plaidoyer de Mélenchon contre "l'abstention, piège à cons"

POLITIQUE - “Agir, c’est vivre. Vivre, c’est lutter.” Jean-Luc Mélenchon a fait sa rentrée ce dimanche 29 août en clôture des universités d’été de la France insoumise. L’occasion pour le candidat à la présidentielle, son troisième tour de piste,...

Présidentielle 2022: le plaidoyer de Mélenchon contre "l'abstention, piège à cons"

REJOINDRE L'ÉQUIPE DE RÉDACTION

Tu penses avoir un don pour la rédaction ?
Contacte-nous dès maintenant pour rejoindre notre équipe de bénévoles.

POSTULER

REJOINDRE L'ÉQUIPE DE RÉDACTION

Tu penses avoir un don pour la rédaction ?
Contacte-nous dès maintenant pour rejoindre notre équipe de bénévoles.

POSTULER

REJOINDRE L'ÉQUIPE DE RÉDACTION

Tu penses avoir un don pour la rédaction ?
Contacte-nous dès maintenant pour rejoindre notre équipe de bénévoles.

POSTULER

POLITIQUE - “Agir, c’est vivre. Vivre, c’est lutter.” Jean-Luc Mélenchon a fait sa rentrée ce dimanche 29 août en clôture des universités d’été de la France insoumise. L’occasion pour le candidat à la présidentielle, son troisième tour de piste, de prononcer un 1er grand discours de campagne, axé sur ses thèmes de prédilection, sa stratégie d’“union populaire”... mais également l’abstention, comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête d’article

Car sa garde rapprochée l’explique en cette fin août: si les Français, en particulier les quartiers populaires, ne se rendent pas aux urnes au printemps 2022, les Insoumis seront balayés. “Je veux le dire haut, fort et ferme: l’abstention est le pire qui puisse nous arriver”, a ainsi lancé le tribun aux militants réunis près de Valence, dans la Drôme, depuis quatre jours. 

“Les sondages le disent, plus ça vote plus nous sommes forts, moins ça vote plus Macron et Le Pen sont forts. L’abstention vote Macron, qui s’abstient lui laisse les mains libres pour continuer à faire la sale besogne”, a-t-il martelé à la tribune, alors que les différentes élections, locales ou européennes de ces dernières années ont été marquées par des records en la matière.

“C’est trop d’efforts que de se bouger?”

La question est donc primordiale pour Jean-Luc Mélenchon, dont la candidature plafonne autour de 10% des intentions de vote. “L’abstention, décidément, est un piège à cons”, a lancé le député des Bouches-du-Rhône, après avoir cité plusieurs “trolls”, selon ses mots, qui utilisent le fait qu’il soit vacciné ou qu’il porte un masque pour se détourner du bulletin Insoumis.

Après cette pique, saluée par l’assistance, le tribun a repris un ton plus sérieux, offensif, pour convaincre les Français qui refusent de se rendre aux urnes à “se bouger.” “Les seuls combats perdus d’avance sont ceux que l’on ne mène pas”, a-t-il fait valoir, ajoutant: “la leçon de l’insoumission depuis des siècles, partout, c’est celle rappelée par Hugette (Bello, la présidente de la région Réunion, NDLR) tout à l’heure.”

 “C’est trop d’efforts que de se bouger? Les esclaves se bougeaient, les esclaves résistaient, étaient assassinés, et vous autre, vous êtes là, à regarder et à dire ’oh, cela ne me convient pas, Mélenchon il cause trop ou pas assez fort, il a un masque...”, a-t-il encore fulminé depuis la tribune. Et de trancher: ”ça ne compte pas, je suis comme je suis, ce qui compte c’est le programme.”

“L’ennemi, c’est le financier”

Question programme, justement, le chef de file des Insoumis a profité de ce grand raout de rentrée pour dérouler ses sujets phares, de la lutte contre “l’oligarchie financière”, contre “tohu-bohu du libéralisme”, à la bifurcation écologique en passant par la créolisation de la société.

“Unir les sociétés, cela veut dire briser le cycle de l’accumulation des richesses à un pôle et le dénuement à l’autre, cela veut dire briser les causes de conflits insurmontables, c’est unifier socialement par le partage de la richesse, le partage du temps de travail pour faire face. (...) Unir la société par la laïcité et le refus absolu de la stigmatisation d’une religion”, a ainsi développé Jean-Luc Mélenchon, pour qui “l’ennemi ce n’est pas le musulman, c’est le financier.”

Reste à savoir si ses thèmes, peu porteurs dans l’ambiance politique actuelle, trouveront un écho au fil des mois, pour créer cette dynamique tant attendue par les Insoumis. Une chose est sûre, selon les mots du candidat: “la campagne sera dure, très dure, peut-être même sale.” 

À voir également sur Le HuffPost: Pour Éric Piolle, l’union de la gauche avant 2022 n’est pas une fin en soi