Présidentielle 2022 : Qui sont les candidats à la primaire écolo?

ÉCOLOGIE - Six nuances de vert. Alors que la liste des candidats à la primaire écologiste en vue de l’élection présidentielle de 2022 sera officialisée ce lundi 12 juillet au matin, six personnalités ont fait acte de candidature pour obtenir...

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Qui sont les candidats à la primaire écologiste pour la présidentielle de 2022?

ÉCOLOGIE - Six nuances de vert. Alors que la liste des candidats à la primaire écologiste en vue de l’élection présidentielle de 2022 sera officialisée ce lundi 12 juillet au matin, six personnalités ont fait acte de candidature pour obtenir l’investiture du pôle écologiste incluant, entre autres, Europe Ecologie-Les Verts (EELV), Génération. s, Génération Écologie, le Mouvement des progressistes, et l’Alliance écologiste indépendante.

Le 1er tour est prévu du 16 au 19 septembre et le second du 25 au 28. Pour pour y participer, chaque postulant doit récolter au moins 28 parrainages sur les 236 marraines et parrains du pôle écologiste. Toute personne de plus de 16 ans pourra voter, à condition de s’inscrire avant le 12 septembre, de signer la charte de la primaire et de payer 2 euros. Le vainqueur sera connu le 29 septembre.

La 1ère candidate à s’être déclarée est Sandrine Rousseau, ancienne secrétaire nationale ajointe de EELV et actuelle vice-présidente de l’Université de Lille. Yannick Jadot, vainqueur de la dernière primaire écolo en 2016, Delphine Batho, présidente de Génération Écologie, Éric Piolle, maire de Grenoble l’ont rejointe et sont assurés ou presque d’être sur la ligne de départ.

Reste les cinquième et sixième. Jean-Marc Governatori, fondateur de l’Alliance écologiste indépendante soutenu par la formation Cap 21 de Corinne Lepage a bien annoncé sa candidature. Mais l’élu niçois est mis en difficulté car Cap 21 a été écarté de la primaire le 7 juillet; il risque ainsi de ne pas pouvoir compter sur les 19 parrainages de la formation de Corinne Lepage, nécessaires pour atteindre les 28 requis.

Un sixième candidat est aussi parti en quête des parrainages: Pierre Schwarz, 41 ans, ancien réalisateur de court-métrage désormais à la tête d’une TPE dans l’innovation et la gestion informatique. Dans sa profession de foi intitulée “Imagine”, il se revendique de “l’esprit du manifeste de Generation.s” le parti créé par Benoît Hamon après 2017 qui est associé à cette primaire. En 2016 déjà, il avait tenté en vain de se présenter à la primaire écologiste.

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Une famille politique homogène?

Alors qu’Eric Piolle affirmait sur France inter le 6 juillet qu’ “il y a plus d’homogénéité dans la famille écologiste qu’il n’y en a dans toutes les autres”, certaines dissensions se font entendre, notamment sur la question de la décroissance. Les affrontements pourraient aussi concerner la question de l’union de la gauche.

Le maire de Grenoble a longtemps défendu un “arc humaniste” rassemblant toute la gauche et incluant La France insoumise (LFI) pour gagner l’élection présidentielle. Mais lors de son 1er déplacement de candidat à Paris, il se faisait moins définitif. “L’union pour l’union, ça na pas de sens. Gagner pour gagner, on s’en fout. Ce qui est important c’est changer la vie des gens. 2012, c’est la victoire. Mais pour quoi faire? Ça ne marche pas. Je crois que cette stratégie là est une erreur”, déclarait-il à notre micro. Il compte mettre son expérience de maire écologiste, et sa brillante réélection en 2020 au service de sa candidature.

L’ex-socialiste Delphine Batho garantit pour sa part qu’en cas de victoire, “il y aura un bulletin de vote écologiste au 1er tour” de l’élection. Car selon l’ex-ministre François Hollande, “mettre l’écologie politique sous la tutelle de l’union de la gauche a généré une démobilisation. Preuve est faite que cette stratégie confuse ne conduit pas à des victoires”. En 2013, elle avait démissionné avec fracas de son poste de ministre, dénonçant “le poids des lobbies”. Une expérience et un engagement qu’elle fera sans aucun doute valoir pendant les débats.

L’épineuse question de la croissance

Sur la question de la croissance, la députée des Deux-Sèvres ”assume la décroissance ” considérant que ”l’écologie est en rupture avec les idéologies héritées du libéralisme et du marxisme qui ont en commun la négation des limites planétaires”. 

Yannick Jadot, candidat le plus médiatique a une position nettement plus nuancée. “Je suis décroissant pour le carbone, pour les maladies liées à l’environnement, pour les pesticides, mais je suis croissant pour le bien vivre-ensemble”, disait-il le 30 juin sur France Inter.

Arrivé en troisième position avec 13,5 % des suffrages exprimés à l’élection européenne de 2019, Yannick Jadot a pour lui la notoriété (il est le seul à être testé dans les sondages pour 2022), comme lorsqu’il a débattu avec Bruno Le Maire sur France 2 ou qu’il se déplaçait pendant la campagne des régionales pour soutenir des candidats écolos, comme ici avec Matthieu Orphelin, dans les Pays-de-la-Loire.

Mais sa victoire en 2016 contre Cécile Duflot ou celle d’Eva Joly contre Nicolas Hulot en 2011 lui rappelleront qu’être le favori n’est pas gage de victoire.

En matière économique, Sandrine Rousseau, professeure des universités en la matière, est partisane d’une “radicalité environnementale” qui nécessite de “mettre le climat au centre de l’économie, en établissant une véritable fiscalité carbone, en stoppant les subventions aux industries polluantes”. La candidate a aussi pour elle son féminisme, qu’elle défend dans son programme après avoir fondé l’association “Parler”, et dénoncé les violences sexuelles de l’ancien député Denis Baupin.

Quoiqu’il en soit, les prétendants à l’élection majeure de la Vème République sont appelés à défendre un programme commun défini par le parti et qui sera présenté aux adhérents lors des journées d’été d’EELV, à Poitiers, du 19 au 21 août.  

À voir également sur Le HuffPost: Qui de Piolle, Jadot ou Mélenchon serait le meilleur candidat pour ces militants écolos?