“Présidents”, une farce tranquille qui manque un peu de mordant
Il y a un léger malentendu sur Présidents, parti des 1ers teasers qui ont donné au film des airs de gros gag ni fait ni à faire : mais qu’est-ce que Grégory Gadebois et Jean Dujardin étaient donc allés faire dans cette galère ? Le film est...
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Il y a un léger malentendu sur Présidents, parti des 1ers teasers qui ont donné au film des airs de gros gag ni fait ni à faire : mais qu’est-ce que Grégory Gadebois et Jean Dujardin étaient donc allés faire dans cette galère ?
Le film est bien un gag, mais pas du tout malgré lui. Partant d’une supposition tarabiscotée (Sarkozy baratinant Hollande pour le sortir de sa retraite corrézienne et l’enrôler dans une aventure présidentielle à deux têtes), il assume un climat de pure farce prenant la forme d’une panoplie d’expérimentations situationnelles : Sarko et Hollande au tennis, au sauna…
On est moins dans un spin-off de La Conquête (Xavier Durringer, 2011) que dans une tentative hétérogène visant pêle-mêle le nonsense dupieusien (Dujardin s’exilant à la campagne à la poursuite d’un délire mégalomane, on n’est pas si loin du Daim, 2011) et une pièce politique arte povera à la Pater d’Alain Cavalier (2011).
Manque d’inventivité et d’intelligence
Ce à quoi on serait donc tenté de répondre “pourquoi pas”… Sauf que le résultat manque cruellement d’inventivité et d’intelligence, autant dans l’absurde que dans le réflexif.
Entre un Dujardin qui ne ressemble pas à son modèle mais s’amuse à l’imiter, et un Gadebois en régime inverse (un peu plus sosie mais totalement ailleurs dans le jeu), le film fait somme toute un effet un peu bâclé, sans projet net, sinon se satisfaire paresseusement de sa supposée irrévérence.
Présidents d’Anne Fontaine, avec Jean Dujardin, Grégory Gadebois (Fr., 2020, 1 h 40). En salle le 30 juin