Primaire écolo: le conseil de Joly à Jadot pour le deuxième tour

POLITIQUE - Muscle ton jeu, Yannick. Invitée de franceinfo ce lundi 20 septembre, Eva Joly, qui portait les couleurs de l’écologie politique à la présidentielle de 2012, a indiqué qu’elle voterait pour Yannick Jadot, au second tour de la primaire...

Primaire écolo: le conseil de Joly à Jadot pour le deuxième tour

REJOINDRE L'ÉQUIPE DE RÉDACTION

Tu penses avoir un don pour la rédaction ?
Contacte-nous dès maintenant pour rejoindre notre équipe de bénévoles.

POSTULER

REJOINDRE L'ÉQUIPE DE RÉDACTION

Tu penses avoir un don pour la rédaction ?
Contacte-nous dès maintenant pour rejoindre notre équipe de bénévoles.

POSTULER

REJOINDRE L'ÉQUIPE DE RÉDACTION

Tu penses avoir un don pour la rédaction ?
Contacte-nous dès maintenant pour rejoindre notre équipe de bénévoles.

POSTULER

Le conseil d'Eva Joly (ici le 11 avril 2012) à Yannick Jadot avant le second tour de la primaire écolo

POLITIQUE - Muscle ton jeu, Yannick. Invitée de franceinfo ce lundi 20 septembre, Eva Joly, qui portait les couleurs de l’écologie politique à la présidentielle de 2012, a indiqué qu’elle voterait pour Yannick Jadot, au second tour de la primaire organisée par EELV et ses partenaires. Tout en lui conseillant de se “radicaliser.”

“L’urgence est de voter pour le candidat le mieux placé, pour moi c’est Yannick Jadot. (...) J’aurais bien aimé pouvoir faire autrement, mais l’urgence est écologique”, a ainsi expliqué celle qui soutenait le maire de Grenoble Éric Piolle au 1er tour, comme vous pouvez le voir dans la vidéo ci-dessous. Mais pour elle, “il faut que Yannick Jadot s’adapte à ce que veulent les écolos, qu’il radicalise un peu ses positions.”

L’eurodéputé est sorti en tête du 1er tour de cette élection interne, avec 27,7% des voix, juste devant l’écoféministe Sandrine Rousseau et ses 25,14%. “Un mouchoir de poche” selon Eva Joly, pour un nouveau suspense.  

Batho et Piolle silencieux 

“Sandrine Rousseau a fait une très belle campagne”, a également salué l’ancienne magistrate, qui avait créé la surprise en 2011, remportant la primaire des Verts face au favori à l’époque, Nicolas Hulot. “Elle s’inscrit bien dans son temps, dans les idées du temps. Sa position est importante”, a-t-elle estimé, sans toutefois lui apporter son soutien. 

“Chacun peut observer que le changement climatique est très violent (...) si les écolos n’ont pas le pouvoir, tout continuera comme avant”, a encore expliqué Eva Joly, pour justifier son choix du “candidat le mieux placé.”

Il s’agit d’un 1er soutien singulier pour Yannick Jadot, à l’heure où les candidats arrivés en troisième et quatrième position restent silencieux: ni l’ancienne ministre Delphine Batho (22,4%), chantre de la décroissance, ni le maire de Grenoble Éric Piolle (22,3%) n’ont prévu de donner de consigne de vote pour le scrutin prévu entre le samedi 25 et le mardi 28 septembre. “L’écologie sort grandie de ces débats”, a estimé le second, grand perdant de la soirée, insistant sur le besoin d’une écologie qui “s’ouvre aux aspirations des Français”, en particulier de “la jeunesse et des milieux populaires”.

Messages reçus? Invité de France inter ce lundi matin, Yannick Jadot a pris soin de revendiquer pour lui aussi le terme de “radicalité”, associé généralement à son adversaire: “La radicalité que je porte c’est de gagner l’élection présidentielle”.

“J’ai arraché des OGM”

“Je conteste la conception qui est donnée de la radicalité”, s’est-il exclamé, avant d’expliquer: “ce ne sont pas des mots: ça fait 30 ans que je suis écolo, j’ai été avec les paysans pour lutter contre le libre-échange, j’ai été avec les femmes opprimées au Bangladesh, j’ai été espionné par EDF, j’ai arraché des OGM”. 

Une radicalité revendiquée, donc, que déplorent d’anciens cadres d’Europe-Écologie-les-Verts devenus marcheurs en 2017. “Si certains avaient des doutes (ou des espoirs), la preuve en est une nouvelle fois apportée: la course à la radicalité dans laquelle les Verts français sont engagés depuis 2014 n’est pas près de s’arrêter...”, a ainsi tweeté l’ancien président de l’Assemblée nationale François de Rugy, dimanche, quelques instants après la publication des résultats. 

Même constat pour sa collègue dans la majorité, la ministre de la Transition écologique Barbara Pompili. “Je suis une écologiste qui veut gouverner et ce qu’on a vu avec cette primaire c’est que les verts ne sont toujours pas prêts”, a-t-elle tranché, citant comme preuve le “score très fort de Sandrine Rousseau”, une candidate “plus que déconnectée de la réalité”. 

À voir également sur le HuffPost: Sandrine Rousseau répond à Gérald Darmanin après sa menace de divulguer des échanges privés