Primaire écolo: un débat courtois qui évite le piège de la division
POLITIQUE - Si les universités d’été d’EELV marquaient fin août le début de la campagne pour les écologistes, la véritable rentrée des classes, pour les candidats à l’investiture écolo, était programmée ce dimanche 5 septembre, date du 1er...
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POLITIQUE - Si les universités d’été d’EELV marquaient fin août le début de la campagne pour les écologistes, la véritable rentrée des classes, pour les candidats à l’investiture écolo, était programmée ce dimanche 5 septembre, date du 1er débat entre les cinq prétendants. Organisé par franceinfo, France inter et Le Monde, l’exercice qui a duré 1h30 a permis à Yannick Jadot, Sandrine Rousseau, Delphine Batho, Éric Piolle et Jean-Marc Governatori d’avancer leurs pions et d’en dire un peu plus de leurs projets pour la France.
Et, surtout, d’affirmer leur style. Sans surprise, Sandrine Rousseau a investi dès l’entame le thème de la radicalité, détaillant les raisons qui l’ont poussée à défendre l’écoféminisme à la présidentielle. “Le président a balayé d’un revers de main le mouvement de milliers de femmes, dont je faisais partie, qui luttaient contre les violences sexistes en nommant à la tête de la police un ministre lui-même accusé de viol”, a déclaré l’économiste, justifiant donc son engagement par la nomination de Gérald Darmanin au ministère de l’Intérieur.
.@sandrousseau : "Mon humiliation a des limites. Cette humiliation, ça a été quand Emmanuel Macron a balayé d'un revers de main le mouvement de milliers de femmes contre les violences sexistes en nommant à la tête de la police un ministre accusé de viol." #QuestionsPolpic.twitter.com/T0JJP87IWM
— France Inter (@franceinter) September 5, 2021
De son côté, Delphine Batho a déroulé sur la “politique de décroissance” qu’elle préconise pour le pays. Car pour l’ancienne ministre de François Hollande, qui promet “d’abolir le présidentialisme” via un référendum, il est question de changer complètement de logiciel.
Un “débat apaisé et serein”
“Les écologistes aux responsabilités ne pourront pas conduire le changement et la transformation écologique avec la boussole du produit intérieur brut”, a-t-elle lancé, appelant à prendre en compte d’autres indices, comme “la pleine santé, la lutte contre la pauvreté, le niveau d’éducation, la réduction des émissions de gaz à effet de serre” ou encore “la régénération de la biodiversité”.
Au centre de la scène, Éric Piolle a promis “un million et un demi d’emplois” permis par la transition écologique, et fait valoir un projet présidentiel préparé et chiffré. À sa gauche, Yannick Jadot a préservé son statut de favori, apparaissant parfois comme une synthèse des différentes radicalités qui s’exprimaient sur le plateau, en promettant d’embarquer tout le monde, dont les entreprises, dans le changement de modèle qu’il préconise pour le pays.
À l’issue du débat, son entourage saluait son “attitude tranquille” sur la forme et son “assurance sur le fond”. Comme attendu, la seule voix dissonante était celle de Jean-Marc Governatori, repêché de dernière minute de cette primaire écolo. Affirmant détenir “le meilleur CV politique” du pays, l’outsider est celui qui a eu les expressions les plus éloignées du consensus qui se dégageait du plateau. Comme lorsqu’il a affirmé que “le boulet de l’écologie, c’est la gauche” ou qu’il a tergiversé sur le soutien qu’il apporterait (ou non) au vainqueur du scrutin. Autre signe de marginalité, sa déclaration ambiguë sur le droit au blasphème, quand ses concurrents affichaient les mêmes positions sur le sujet.
????️ "La laïcité est une grande valeur de la France. Je suis d'accord sur la liberté d'expression"@JM_Governatori répond à une question sur le droit au blasphème#QuestionsPolpic.twitter.com/OK0aKj0464
— franceinfo (@franceinfo) September 5, 2021
Mais à part de menues divergences, notamment sur la laïcité (un sujet relancé plusieurs fois par les journalistes présents en plateau) les cinq concurrents ont globalement affiché une convergence de points de vue, que ce soit sur la nécessité de changer de modèle et de revoir le fonctionnement de la Ve République. Avec, en prime, une courtoisie qui tranche avec les craintes de “guerre interne” qui s’exprimaient avant l’été. Dans l’entourage de Sandrine Rousseau, on saluait à la fin des échanges une “ambiance calme” et un “débat apaisé et serein” ayant permis à chacun de dérouler son point de vue. Les cinq concurrents doivent attendre vendredi 10 septembre pour se retrouver sur un plateau. Cette fois, le débat sera organisé par Mediapart.
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