Primaire EELV: Réintégré, Jean-Marc Governatori embarrasse déjà
POLITIQUE - “Tout est en ordre, je suis dans le jeu.” Jean-Marc Governatori nous le confirme ce vendredi 6 août: il est bien le cinquième candidat à l’élection interne du pôle écolo en vue de la prochaine présidentielle. Une décision entérinée...
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POLITIQUE - “Tout est en ordre, je suis dans le jeu.” Jean-Marc Governatori nous le confirme ce vendredi 6 août: il est bien le cinquième candidat à l’élection interne du pôle écolo en vue de la prochaine présidentielle. Une décision entérinée jeudi dans l’après-midi, selon nos informations, après plusieurs jours d’atermoiements autour de son cas.
“Le comité de pilotage de ‘l’union pour l’écologie en 2022′ a pris acte du jugement et a intégré Jean-Marc Governatori parmi les personnes candidates à la primaire des écologistes”, nous précise-t-on du côté de l’organisation, sans manquer de rappeler l’ordonnance du tribunal judiciaire de Bobigny rendue le 29 juillet dernier qui les contraint.
Il faut dire qu’au départ, EELV n’était pas franchement favorable à la présence de cette figure singulière de la galaxie écolo, étiquetée “divers-droite” par le passé, aux côtés de Yannick Jadot, Éric Piolle, Delphine Batho et Sandrine Rousseau, les autres concurrents. Et l’une de ses dernières sorties sur la vaccination contre le Covid-19 n’est pas de nature à les rassurer.
Governatori et les vaccins, 1er accroc
Outsider de cette campagne, le conseiller municipal niçois, qui co-préside le parti Cap écologie avec Corinne Lepage, a effectivement déclenché la colère -ou le silence gêné- de plusieurs élus EELV en publiant une vidéo sur son compte Facebook. “Puisque le vaccin est si efficace, il protège donc bien les personnes vaccinées, donc pourquoi vouloir emmerder les non-vaccinés comme moi?”, se demande-t-il dans ce document.
Pour Jean-Marc Governatori, “quand on nous dit, ‘vaccinez-vous et tout ira bien’, on fabrique des maladies”. “Pourquoi? À partir du moment où ‘vaccinez-vous, tout ira bien’, ben on se fiche de son corps, on fait n’importe quoi. On peut fumer, on peut boire, c’est pas grave il y a la vaccination”, lance-t-il face à la caméra, avant d’ajouter: ”Ça n’incite à aucune éducation à la santé, ça n’incite à aucune discipline. Donc, ça prépare les maladies les plus graves.”
Autant de propos “inacceptables et qui n’ont rien à voir avec l’écologie”, tacle le député écologiste du Maine-et-Loire (ex-LREM) Mathieu Orphelin, l’un des 1ers à réagir sur Twitter. Thomas Portes, le porte-parole de Sandrine Rousseau cingle pour sa part une sortie “inacceptable”, “dangereuse” ou “honteuse”. “Non, la vaccination contre le Covid-19 ne prépare pas à des maladies comme le cancer. Le vaccin sauve des vies et protège. Condamnation totale de ces propos honteux”, écrivait ainsi celui qui est également membre de la direction de Générations, un des partis qui co-organisent la primaire.
Plus discrets, les différents ténors d’EELV, candidats, ou non à l’élection interne, préfèrent garder le silence. Interrogé par Le Figaro, le porte-parole Alain Coulombel, “très remonté”, a souhaité réaffirmer la position de son parti sur ces questions. “Nous sommes pour la vaccination”, assure-t-il. “Et d’ailleurs chez nous, même Michèle Rivasi est vaccinée”, a-t-il ajouté, en référence aux anciennes positions controversées de l’eurodéputée. “La résistance au vaccin est très faible chez les militants et les sympathisants d’EELV”, assure-t-il.
Quand la justice s’en mêle
Jean-Marc Governatori se défend d’ailleurs d’être opposé aux sérums de Pfizer et autre Moderna. “Je ne suis absolument pas anti-vaccin, mais totalement opposé à la vaccination obligatoire et au pass sanitaire”, a-t-il expliqué à l’AFP, après s’être justifié dans les colonnes du Figaro: ”si les morts jonchaient les rues, si c’était très grave, évidemment que je me ferais vacciner, mais nous ne sommes pas du tout sur ce schéma-là.”
Il n’empêche, vaccination ou non, l’histoire est compliquée entre celui qui s’était présenté en solitaire en Paca aux dernières régionales (5,3% des suffrages quand le candidat EELV faisait 17%), et les organisateurs de la primaire depuis qu’il a annoncé son intention d’en être. Début juillet, la formation de Corine Lepage, Cap 21 a été écartée du pôle écologiste, sur fond de tensions récurrentes autour de la République et la laïcité.
Et quand elle a affirmé ne pas vouloir s’engager par avance à soutenir le futur vainqueur de l’élection interne pour la présidentielle, la formation avait été laissée de côté. Une décision qui a eu pour conséquence de priver Jean-Marc Governatori de 18 des 28 parrainages nécessaires à une candidature. Finalement, la justice a ordonné sa réintégration le 29 juillet dernier. Une 1ère bataille remportée sur tapis vert... qui en annonce d’autres?
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