Programmes non distribués pour les élections: le mea culpa de l'exécutif

RÉGIONALES - “La difficulté principale, c’est le principe de la mise en concurrence par appel d’offres.” Gérald Darmanin s’est dit favorable à ce qu’il n’y ait “pas de concurrence” dans la distribution des documents électoraux, après les “dysfonctionnements”...

Programmes non distribués pour les élections: le mea culpa de l'exécutif

REJOINDRE L'ÉQUIPE DE RÉDACTION

Tu penses avoir un don pour la rédaction ?
Contacte-nous dès maintenant pour rejoindre notre équipe de bénévoles.

POSTULER

REJOINDRE L'ÉQUIPE DE RÉDACTION

Tu penses avoir un don pour la rédaction ?
Contacte-nous dès maintenant pour rejoindre notre équipe de bénévoles.

POSTULER

REJOINDRE L'ÉQUIPE DE RÉDACTION

Tu penses avoir un don pour la rédaction ?
Contacte-nous dès maintenant pour rejoindre notre équipe de bénévoles.

POSTULER

RÉGIONALES - “La difficulté principale, c’est le principe de la mise en concurrence par appel d’offres.” Gérald Darmanin s’est dit favorable à ce qu’il n’y ait “pas de concurrence” dans la distribution des documents électoraux, après les “dysfonctionnements” constatés avant le 1er tour des scrutins départementaux et régionaux.

“La difficulté principale, c’est le principe de la mise en concurrence par appel d’offres avec une société [Adrexo, ndlr] qui manifestement n’était pas à la hauteur du marché”, a déclaré le ministre de l’Intérieur devant la commission des lois du Sénat ce mardi 22 juin, comme vous pouvez le voir dans la vidéo ci-dessus.

“Si demain le Parlement souhaitait que nous reprenions en régie un certain nombre de choses, notamment pour assurer le service public des élections, personnellement je n’y verrais pas d’inconvénient”, a poursuivi Gérald Darmanin, en soulignant que cela permettrait de “remuscler les préfectures”.

Loi de 2005 sur la mise en concurrence

Depuis une loi de 2005 transposant deux directives postales européennes, la distribution des documents électoraux est soumise à la concurrence. Adrexo, qui couvrait pour le double scrutin la distribution dans 51 départements de 7 régions, a remporté en janvier l’appel d’offre avec La Poste, l’acteur traditionnel, pour un montant de 200 millions d’euros environ.

Depuis, cette entreprise spécialisée dans la distribution d’imprimés publicitaires est l’objet de nombreuses critiques. Des photos de professions de foi restées dans des cartons, jetées dans des poubelles voire carrément brûlées ont été diffusées par le président de la commission, François-Noël Buffet (LR).

Un “dysfonctionnement regrettable”, a déploré Jean Castex lors des questions au Gouvernement à l’Assemblée nationale, mardi 22 juin. “Pour le second tour, nous avons demandé aux prestataires et aux préfets que les correctifs soient apportés dans les meilleurs délais”, a-t-il souligné.

 

9% de plis non distribués

La société Adrexo, qui a fait état d’une attaque informatique, a estimé à 9% le nombre de plis électoraux qui n’ont pas été acheminés à leurs destinataires, a indiqué Gérald Darmanin, un chiffre équivalent à celui annoncé par La Poste.

“Nous regarderons au ministère de l’Intérieur” si ce chiffre a été “minoré”, a-t-il précisé. Gérald Darmanin a convoqué lundi 21 juin les dirigeants des deux sociétés pour leur demander “de prendre toutes les mesures afin de rétablir un service normal” pour le second tour organisé dimanche.

Le ministre a réaffirmé que le gouvernement tirerait “toutes les conséquences” de ces dysfonctionnements après les élections, en particulier si aucune amélioration n’était constatée. 

À voir également sur Le HuffPostCes jeunes électeurs expliquent leur abstention aux régionales