Projet d'attentat néonazi: 3 suspects mis en examen et écroués

TERRORISME - Trois membres d’un groupuscule néonazi, interpellés mardi dans l’Est de la France en raison de soupçons sur un projet d’attentat contre une loge maçonnique, ont été mis en examen vendredi soir et placés en détention provisoire,...

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Après les soupçons de projet d'attentat contre un loge maçonnique de la part d'un groupuscule néonazi, trois membres ont été mis en examen et écroués (photo d'illustration prise en mars 2021 à Blois).

TERRORISME - Trois membres d’un groupuscule néonazi, interpellés mardi dans l’Est de la France en raison de soupçons sur un projet d’attentat contre une loge maçonnique, ont été mis en examen vendredi soir et placés en détention provisoire, a indiqué ce samedi 8 mai une source judiciaire.

Ces trois suspects, deux hommes âgés de 29 et 56 ans et une femme de 53 ans, ont été mis en examen par un juge antiterroriste parisien pour “association de malfaiteurs terroriste criminelle”, selon cette source.

Trois autres personnes, deux hommes et une femme qui avaient été également été arrêtées mardi et placées en garde à vue, ont pour leur part été relâchées sans poursuite à ce stade.

Repérages et recherches sur des explosifs

Ces interpellations, menées dans le Doubs et le Bas-Rhin avec le Raid, ont eu lieu dans le cadre d’une enquête préliminaire du parquet national antiterroriste, ouverte en février sur ce groupuscule d’ultradroite baptisé “Honneur et nation”.

Selon une source proche du dossier, les suspects sont soupçonnés d’avoir voulu préparer une action violente, potentiellement contre une loge maçonnique. Le projet ne semblait toutefois pas imminent. Ils ont été interpellés à la suite d’échanges entre eux, et notamment parce qu’ils faisaient des recherches sur d’éventuels explosifs et avaient effectué des repérages.

Selon une source proche, certaines de ces personnes étaient en contact avec Rémy Daillet, figure du mouvement complotiste français résidant en Malaisie. Ce dernier est soupçonné d’avoir contribué à l’organisation de l’enlèvement en avril de la petite Mia, retrouvée depuis. Dans cette enquête, un mandat d’arrêt international a été lancé à l’encontre de cet ancien cadre du MoDem en Haute-Garonne, qui a été exclu du parti centriste en 2010.

Une menace de plus en plus pressante

Plusieurs enquêtes antiterroristes liées à la mouvance de l’ultradroite sont en cours en France. Début avril, le parquet antiterroriste a demandé un procès en correctionnelle pour neuf membres du groupe d’ultradroite surnommé OAS. Démantelé en 2017, le groupuscule était soupçonné initialement d’avoir voulu s’en prendre à Christophe Castaner, Jean-Luc Mélenchon ou des musulmans.

Un autre groupuscule, appelé Action des forces opérationnelles (AFO) et soupçonné de vouloir frapper des cibles musulmanes, avait été démantelé en 2018.

Un troisième, issu d’un groupe Facebook surnommé “Les Barjols” et accusé d’avoir voulu attenter à la vie du président Macron, a aussi été arrêté en 2018.

Deux autres enquêtes antiterroristes liées à l’ultradroite portent, l’une sur un groupe proche de l’idéologie néo-nazie soupçonné de viser des lieux de cultes juifs et musulmans, l’autre sur un suprémaciste admirateur de l’auteur de l’attentat en 2019 contre des mosquées de Christchurch, en Nouvelle-Zélande.

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