“Providence” : Chevalrex entre ombre et lumière
Catapulte, Futurisme, Anti Slogan et désormais Providence. On peut dire que Rémy Poncet a le sens de la concision dans le titre mûrement choisi de ses albums. “J'aime bien l'idée d'avoir un mot en forme de métonymie pour résumer une collection...
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Catapulte, Futurisme, Anti Slogan et désormais Providence. On peut dire que Rémy Poncet a le sens de la concision dans le titre mûrement choisi de ses albums. “J'aime bien l'idée d'avoir un mot en forme de métonymie pour résumer une collection de chansons”, explique-t-il par téléphone depuis Moscou, où il séjourne régulièrement avec sa femme russe.
Pour la première fois de sa discographie entamée en 2013, l'homme de Chevalrex se met en scène sur la pochette d'un disque où fleurent bon le sable chaud, les palmiers et la mer des Antilles, où Rémy et sa dulcinée eurent l'heur de séjourner à l'hiver 2020, avant que l'année tourne au vinaigre et s'assombrisse avec la pandémie. “Pendant longtemps, j’ai cherché le bon dosage, l’équilibre des pôles entre ombre et lumière”, reconnaît-il.
Un entremêlement de sentiments contraires
“La pochette de Providence s’est imposée solaire, avec la photo prise sur une plage de l’île de La Désirade, mais je savais que sous ce soleil se cachait une multitude d’histoires et de sentiments bien plus sombres. Ce qui m’importait, c'est d'aller vers plus de brillance et de laisser la couche de noirceur sous le vernis. Contrairement à mes enregistrements précédents, un peu de lumière et de détachement sont bienvenus pour déplacer la focale.”
Deux singles envoyés en éclaireurs reflètent cet entremêlement de sentiments contraires, entre La Tombe de Jim sur la mort paternelle et Providence sur l'amour… providentiel. Une partie de la réponse se trouve justement dans les paroles de Tant de fois (un morceau tonique qui doit autant à Freak Train de Kurt Vile qu'à Yves Simon) : “Je traque mes contradictions/Les guette toutes comme un maton/Creuse à mains nues mes obsessions.”
Pour l'écriture, son auteur admet avoir lâché ses coutumières références anglo-saxonnes et replongé dans le répertoire de deux figures tutélaires de la chanson française : Yves Simon (époque Raconte-toi, 1975) et Jean-Louis Murat (période Vénus, 1993), dont la liberté et le classicisme l'ont nourri pendant son adolescence drômoise.
Artiste et artisan
Hésitant toujours entre le folk acoustique et les appétences orchestrales, le chanteur moustachu de 38 ans a trouvé chez ses musiciens habituels (Mocke à la guitare électrique, Steffen Charron à la basse et à la guitare folk, Olivier Marguerit aux claviers et au piano, Sylvain Joasson à la batterie) de quoi “accidenter” ses propres compositions, toujours coproduites avec le fidèle Angy Laperdrix (Barbagallo, Halo Maud).
Point d'orgue collaboratif en duo avec Stéphane Milochevitch, alias Thousand, Une rose est une rose est la chanson la plus pop et la plus immédiate d'un album qui serait la synthèse de Chevalrex. Lequel poursuit, sans aucune schizophrénie et avec une belle agilité, sa double carrière d'artiste chez Vietnam (le label de So Press) et d'artisan avec Objet Disque (Fabio Viscogliosi, Mocke, Arlt, Perio).
Providence (Vietnam/Because), sortie le 22 janvier