PSG-Barcelone: ce qui a changé depuis la remontada de 2017

FOOTBALL - “Inqualifiable”, “naufrage total”, “Paris, écrasé, piétiné, humilié”... les mots sont durs dans la presse française ce 9 mars 2017, au lendemain de la soirée cauchemardesque vécue par le PSG. Vainqueurs 4-0 à domicile à l’aller,...

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Neymar et Luis Suarez célèbrent un des 6 buts du FC Barcelone face au PSG, lors de la

FOOTBALL - “Inqualifiable”, “naufrage total”, “Paris, écrasé, piétiné, humilié”... les mots sont durs dans la presse française ce 9 mars 2017, au lendemain de la soirée cauchemardesque vécue par le PSG. Vainqueurs 4-0 à domicile à l’aller, les champions de France viennent d’être balayés 6-1 par le FC Barcelone de Messi et Neymar au Camp Nou, en huitième de finale retour de la Ligue des champions. But contre son camp, arbitrage controversé et élimination impensable: un scénario aussi irréel que catastrophique pour le club de la capitale.

L’événement, qui va faire entrer dans notre langage courant l’expression “remontada”, est historique: jamais on n’avait assisté à un retournement de situation d’une telle ampleur dans l’histoire de la compétition européenne. Un vrai traumatisme qui va hanter le PSG, incapable de dépasser ces fameux huitièmes de finale les deux éditions suivantes et constamment rappelé à cette funeste soirée. Comme s’il était victime d’une “malédiction”.

Pourtant, alors que le PSG et le Barça se retrouvent ce mercredi 10 mars au même stade de la compétition, bien des choses ont changé depuis 4 ans. Et pas seulement parce que ce match retour se joue cette fois à Paris, vainqueur 4-1 à Barcelone à l’aller...

Un changement de dimension pour Paris...

Côté PSG, le naufrage de mars 2017 aura au moins eu un mérite: pousser QSI, le fonds souverain qatari qui a racheté le club en 2011, à enclencher la vitesse supérieure pour tenter d’atteindre enfin son principal objectif: remporter la Ligue des champions. Ce qui s’est vite concrétisé sur le plan des transferts, à coups de centaines de millions d’euros.

À l’été 2017, le PSG a frappé fort en enrôlant deux des meilleurs joueurs du monde et les plus gros transferts de l’histoire à ce jour: Neymar, un de ses bourreaux quelques mois plus tôt lors de la “remontada” (qui sera absent ce mercredi soir, car insuffisamment remis de sa blessure), et le prodige Kylian Mbappé, futur champion du monde. Malgré le fair-play financier et des difficultés récurrentes à trouver un milieu de terrain à la hauteur, Paris a aussi recruté depuis des joueurs d’expérience, du calibre de Mauro Icardi ou Keylor Navas. De quoi faire dire au défenseur Abdou Diallo, qui ne l’a pas connue: “Vous nous saoulez avec la ‘remontada’! C’était avant, il y a de nouveaux joueurs, c’est totalement autre chose”.

Sur le plan des résultats, il a fallu du temps avec deux nouveaux échecs européens (dont une mini-“remontada” en 2019 contre Manchester United) pour que ce changement de dimension paye vraiment. Toujours ultradominant sur la scène nationale, Paris a dû attendre 2020 pour enfin briser cette “malédiction” et se hisser jusqu’en finale de la Ligue des champions, perdue (1-0) face au Bayern Munich.

Ce changement de statut du club, certes moins en verve en Ligue 1 cette saison et qui a encore changé récemment d’entraîneur, s’est concrétisé avec la victoire retentissante du 16 mars au Camp Nou. Il suffisait d’ailleurs de voir les Unes de la presse espagnole (et européenne) après la démonstration du match aller pour s’en convaincre. Kylian Mbappé, principal artisan de la débâcle catalane avec son triplé, y était aussi présenté comme la “relève” du sextuple Ballon d’or Lionel Messi et on y parlait beaucoup de “passage de témoin”. Tout un symbole.

 

... et une période de troubles pour Barcelone

Car côté Barcelone, le contexte n’est pas aussi prometteur. Après avoir raflé une quantité impressionnante de trophées sous l’ère Messi entamée en 2005 (dont 10 titres de champion d’Espagne et 4 Ligues des champions), les Catalans n’ont rien gagné depuis maintenant près de deux ans, une éternité pour le club qui connaît une situation bien morose ces derniers mois, que ce soit sur le plan sportif et au-delà.

Niveau sportif d’abord, les Blaugrana restent sur une dernière saison noire: ils ont laissé échapper le titre de champion d’Espagne à leur grand rival, le Real Madrid, et surtout été pulvérisés par le Bayern Munich, futur vainqueur, dès les quarts de finale de la Ligue des champions, Le score? 8-2. Une correction qui a déclenché une crise au sein du club, la légende Lionel Messi annonçant unilatéralement son départ avant d’être contraint de rester.

Si le Barça a finalement gardé son numéro 10, il a en revanche perdu des incontournables ces dernières années, à l’image de Neymar et Andrés Iniesta, mais aussi plus récemment Ivan Rakitic ou Luis Suarez. Recrutés au prix fort, les Français Ousmane Dembélé et Antoine Griezmann n’ont pas vraiment compensé ces départs. Messi, qui n’a toujours pas prolongé, va-t-il suivre? Ironie de l’histoire, des rumeurs insistantes l’envoient depuis l’an dernier au PSG. De quoi susciter des tensions: le président du PSG, Nasser Al-Khelaïfi, a eu droit à un comité d’accueil hostile lors de son arrivée à Barcelone pour le match aller: “Laisse Messi tranquille, voleur!” lui ont lancé des supporters.

Le contexte extra-sportif est aussi peu reluisant. Plombé par une dette abyssale (plus d′1 milliard d’euros, selon le club), le FC Barcelone est géré par intérim depuis la démission fin octobre de Josep Maria Bartomeu. Le 1er mars, l’ex-président controversé a été interpellé et le siège du club perquisitionné dans le cadre du “Barçagate”, une campagne présumée de calomnies visant des figures du club. Sans doute pas le meilleur contexte pour préparer une “remontada”... même si le Barça vient d’en réussir une en coupe d’Espagne. Battus 2-0 à l’aller, les Blaugrana ont triomphé 3-0 au retour. Paris y pensera sûrement.

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