PSG-City: La Ligue des champions, parenthèse enchantée pour le Paris Saint-Germain
FOOTBALL - Pendant des années, depuis le rachat par les autorités qataries au début des années 2010, le Paris Saint-Germain s’était habitué à une domination sans partage au niveau national... et à des désillusions européennes. Mais en 2021,...
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FOOTBALL - Pendant des années, depuis le rachat par les autorités qataries au début des années 2010, le Paris Saint-Germain s’était habitué à une domination sans partage au niveau national... et à des désillusions européennes. Mais en 2021, et alors que le PSG s’apprête à recevoir Manchester City ce mercredi 28 avril au Parc des Princes en demi-finale aller de la Ligue des champions, il semblerait que la donne se soit inversée.
Portés un impressionnant binôme Neymar-Mbappé, les Parisiens se sont extraits d’un groupe particulièrement ardu en phase de poule, éliminant Manchester United et devançant Leipzig, avant de sortir coup sur coup le FC Barcelone et le tenant du titre allemand de la plus prestigieuse des compétitions de clubs, le Bayern Munich. Un parcours déjà glorieux qui permet au PSG de n’être plus qu’à trois matches de soulever le trophée suprême du football européen.
Une épopée qui installe un peu plus, après la finale de C1 perdue l’an passé, le Paris Saint-Germain dans les cimes du football continental, et qui offre surtout une éclaircie bienvenue au milieu d’un contexte compliqué, entre difficultés économiques et sportives, et incertitudes pour l’avenir.
Quel avenir pour Mbappé?
Avec huit buts et trois passes décisives délivrées cette saison en Ligue des champions, Kylian Mbappé est incontestablement l’homme fort du PSG dans la campagne en cours. En témoignent son retentissant triplé contre le Barça puis son doublé sur la pelouse du Bayern. Sauf qu’il est n’est pas encore acté (c’est même loin d’être le cas) que le champion du monde français poursuivra son aventure dans la capitale l’an prochain.
En moins de quatre ans à Paris, l’attaquant de 22 ans recruté pour 180 millions d’euros à Monaco en 2017 a déjà gagné avec Paris trois titres de champion de France, deux Coupes de France, une Coupe de la Ligue, disputé une finale de Ligue des champions, est devenu le troisième meilleur buteur de l’Histoire du club... Et beaucoup craignent que cela suffise à l’oiseau rare et qu’il s’autorise désormais à voler vers de nouveaux horizons.
Car Kylian Mbappé ne s’en est jamais caché: s’il est un enfant de la région parisienne, ce sont davantage le Real Madrid et son histoire monumentale qui le font rêver. Alors que Neymar devrait selon toute vraisemblance prolonger son bail dans la capitale française, les discussions traînent avec le clan du jeune Français. Toute la saison, la presse espagnole n’a cessé de l’annoncer au Real Madrid, quand les observateurs du foot britannique le voyaient plutôt rejoindre Liverpool. Quoi qu’il en soit, départ ou pas, on imagine que le numéro 7 parisien voudra sublimer son idylle avec le PSG en offrant au club sa 1ère “coupe aux grandes oreilles”.
Une concurrence inédite en Ligue 1
Une autre incertitude qui plane sur la saison parisienne se déroule loin des coulisses et des agents de joueurs. Elle a lieu sur les pelouses de Ligue 1. Car jamais depuis le titre surprise de Monaco en 2017 (avec un certain Mbappé qui débutait dans les rangs monégasques), le PSG n’est apparu si fragilisé au niveau domestique. Il y avait bien eu des défaites en coupes, mais pas une telle concurrence sur les 38 matches de la saison.
Car à l’aube du PSG-City de ce mercredi, le club du Qatar n’apparaît qu’en deuxième position au classement du championnat, devancé d’un point par de brillants Lillois et avec seulement une longueur d’avance sur un Monaco à la progression exponentielle en cette deuxième partie de saison. Et cela sans évoquer Lyon, qui rôde au pied du podium, à cinq points de Paris.
En clair, si le Losc réussit un sans-faute sur les quatre dernières journées, voire que Monégasques ou Lyonnais finissent en trombe, on peut aisément imaginer le PSG perdre sa couronne. Si ce n’est pire... De quoi donner encore un peu plus d’envie aux Parisiens d’aller chercher cette Ligue des Champions, et d’éviter une saison cauchemar dans laquelle ils perdraient tout dans le dernier mois de compétition. Or s’ils arrivent à décrocher le titre européen qui fuit la France depuis 1993, leurs supporters et le football national leur pardonneront sans souci une deuxième place voire une troisième ou une quatrième place ce qui n’est pas arrivé au club de la capitale depuis 10 ans.
La Super Ligue suspendue, mais pas enterrée
Cette Ligue des champions 2021, le Paris Saint-Germain n’est peut-être pas passé loin de la gagner sur tapis vert, face aux déserteurs partis gagner (encore) plus d’argent avec la Super Ligue. Sauf que le projet a été mis entre parenthèses -pour le moment en tout cas- et que l’idée d’une exclusion de Manchester City, Chelsea et du Real Madrid est morte-née.
Il n’en reste pas moins que les puissants du football européen, Real Madrid, Juventus et Barça en tête n’ont pas encore dit leur dernier mot, et que leur tentative de sécession devrait empoisonner encore longtemps les compétitions continentales. La preuve, c’est qu’à la suite du putsch avorté, l’UEFA a pu annoncer sans contestation aucune son nouveau format de Ligue des champions qui entrera en vigueur en 2024. Une compétition rallongée, qui verra davantage d’opposants de taille se présenter face aux Parisiens et qui pourrait compliquer un peu plus la conquête du titre.
Surtout, ce projet a montré -si cela était nécessaire- que les clubs majeurs du football européen n’étaient pas embarrassés un seul instant par la dérégulation du marché, et que s’ils pouvaient engranger encore plus de rentrées financières, pour investir toujours plus massivement, ils le feraient. Ce qui augure d’un futur dans lequel le PSG pourrait devoir faire face à des concurrents de mieux en mieux armés, et peut-être en fin de compte plus riches que lui.
Covid, covid, covid
Or cette question des finances est loin d’être anodine à l’heure de l’épidémie de coronavirus. En France, où le football est régulé très sérieusement et où les propriétaires des clubs ne peuvent investir à perte (au contraire de l’Espagne où certaines équipes jouent en toute sérénité avec plus d’un milliard d’euros de dette), le PSG va effectivement devoir se relever d’une crise sanitaire qui lui coûte extrêmement cher.
Au mois de janvier, le club a ainsi présenté des prévisions à la DNCG (l’instance qui contrôle les finances des clubs français) tablant sur une perte supérieure à 200 millions d’euros en fin de saison. Des résultats qui s’expliquent notamment par le stade vide (nos confrères du Figaro écrivaient récemment que le seul huis clos contre le Barça “coûtait” six millions d’euros au PSG, entre le prix des tickets, des loges, le merchandising écoulé les soirs de match...), mais aussi l’échec dramatique et prévisible de Mediapro et la crise sanitaire qui a fait s’effondrer le marché des transferts.
Dans ce contexte, et si le club parisien doit se serrer la ceinture un peu plus qu’ailleurs dans les années qui viennent, la belle épopée que s’offre actuellement le PSG fait décidément figure de parenthèse enchantée au milieu du tumulte. Reste maintenant à accomplir le plus difficile, et à, enfin, aller soulever le trophée.
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