Quand les ministres issus de "la gauche" volent au secours du bilan de Macron

POLITIQUE - Secoués par la une de Libération consacrée ce samedi 27 février à une enquête réalisée auprès d’électeurs de gauche n’envisageant pas de voter à nouveau pour Emmanuel Macron en cas d’un hypothétique duel qui l’opposerait à Marine...

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POLITIQUE - Secoués par la une de Libération consacrée ce samedi 27 février à une enquête réalisée auprès d’électeurs de gauche n’envisageant pas de voter à nouveau pour Emmanuel Macron en cas d’un hypothétique duel qui l’opposerait à Marine Le Pen en 2022, les représentants de la majorité se sont immédiatement divisés en deux camps : s’en prendre au messager en fustigeant la titraille alarmiste du quotidien, accusé de “perdre la boussole”; ou tenir compte du message rapporté par Libé de lecteurs indisposés par les penchants jugés trop droitiers d’un président qui promettait de gouverner plus au centre.

Le hasard de la programmation des émissions politiques dominicales ayant bien fait les choses, trois ministres non issus des rangs de la droite ont été invités à commenter le manque de motivation d’une partie de l’électorat de gauche à “faire barrage” à l’extrême droite. Et l’aile gauche du gouvernement d’adopter une ligne de défense commune, en trois temps, comme vous pouvez le voir dans notre vidéo en tête de cet article.

D’abord, en rappelant la main sur le cœur l’authenticité de leurs convictions politiques, telle Agnès Pannier-Runacher, ministre déléguée chargée de l’Industrie, répétant avoir “ce qu’on appelle une sensibilité de gauche”, tout comme ses collègues Élisabeth Borne, ministre du Travail, se définissant comme “une femme de gauche” et Clément Beaune, secrétaire d’État chargé des Affaires européennes, rappelant son affiliation au courant “social-démocrate, réformiste et de gauche”.

Mais pour tenter de convaincre les abstentionnistes déclarés de joindre leur voix, le cas échéant, à un front républicain anti-RN, encore faut-il démontrer que la politique menée par Emmanuel Macron n’a pas seulement penché à droite. C’est à ce titre que le dédoublement des classes dans les écoles situées en zone prioritaire a été unanimement brandi comme un totem par le trio.

Au bilan social du quinquennat, Élisabeth Borne a ajouté notamment le “zéro reste à charge” pour le remboursement des lunettes et des prothèses auditives ou dentaires, et Clément Beaune la revalorisation à venir du minimum vieillesse des agriculteurs retraités ainsi que “le soutien aux jeunes aujourd’hui à l’université”. Et le secrétaire d’État de repositionner la politique conduite par Emmanuel Macron qui “n’a jamais été un libéral ou un ultra-libéral sur le plan économique que l’on a parfois caricaturé”.

Enfin, et surtout, les ministres ont souligné la “dangerosité” que représenterait l’accession au pouvoir de Marine Le Pen. Une rediabolisation en règle d’un Rassemblement national faussement “banalisé” qui “surfe sur les peurs” et “stigmatise” toujours des boucs-émissaires, ont-ils dit en chœur.

Reste que l’argumentaire des ministres adressé à l’électorat de gauche récalcitrant fait l’impasse sur une incohérence majeure : la récente sortie du ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, jugeant Marine Le Pen “plus molle” que le gouvernement sur les questions identitaires.

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