Que regarder sur Arte en août 2021 ?
Pour bien continuer l’été, nous vous proposons des romances sensuelles, des drames en tout genre, des films sur l’enfance et le désir d’éternelle jeunesse, tournés sous la pluie ou sous des cieux plus radieux. Bon visionnage ! Shéhérazade (2018)...
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Pour bien continuer l’été, nous vous proposons des romances sensuelles, des drames en tout genre, des films sur l’enfance et le désir d’éternelle jeunesse, tournés sous la pluie ou sous des cieux plus radieux. Bon visionnage !
Shéhérazade (2018) de Jean-Bernard MarlinTriplement césarisé en 2019, Shéhérazade est un conte moderne centré autour de la romance entre deux jeunes gens de 17 ans. Zachary (Dylan Robert), fraîchement sorti de prison, fait la rencontre de Shéhérazade (Kenza Fortas), une jeune prostituée, dans les quartiers populaires de Marseille. Sous le charme l’un·e de l’autre, les voilà qui tombent rapidement amoureux·euse. La mise en scène naturaliste est portée par de jeunes acteurs·trices repéré·es lors d’un casting “sauvage” par le réalisateur, Jean-Bernard Marlin. Robert et Fortas apportent un souffle d’authenticité à un film qui embrasse une certaine vision de la jeunesse.
Diffusé sur Arte le 2 août à 22 h 45.
Lola, une femme allemande (1981) de Rainer Werner FassbinderC’est le deuxième volet de la trilogie allemande de Rainer Werner Fassbinder, après Le Mariage de Maria Braun (1979) qui a connu un certain succès à sa sortie, et avant Le Secret de Veronika Voss (1982). Remake très stylisé de L’Ange bleu de Josef von Sternberg, d’après un roman de Heinrich Mann, Lola, une femme allemande montre Marlene Dietrich dans son rôle le plus marquant. Contrairement au 1er film, l’action de cette suite se déroule dans les années 1950, période de reconstruction post-guerre, dans une ville de RFA, Cobourg. L’actrice Barbara Sukowa (qu’on retrouve à l’affiche de Hannah Arendt en 2012) incarne le rôle de la chanteuse et streap-tiseuse de cabaret. Alors que règne la corruption, Lola – qui est entretenue par un entrepreneur –, tombe sous le charme d’un autre homme, au cœur pur et intègre.
Diffusé sur Arte le 2 août à 20 h 55.
Chantons sous la pluie (1952) de Gene Kelly et Stanley DonenC’est sans doute l’une des comédies musicales les plus connues de l’histoire du cinéma. Chantons sous la pluie dresse un bilan d’Hollywood à l’époque du basculement du cinéma du muet vers le parlant. Co-réalisé par Gene Kelly et Stanley Donen (le réalisateur de Charade en 1963), il suit l’histoire de Don Lockwood (Gene Kelly) et Lina Lemont (Jean Hagen), un couple de stars du cinéma muet qui doivent s’adapter à l’arrivée des dialogues parlés dans les films. Si Don s’en sort plutôt bien, Lina, qui a une voix jugée insupportable, doit être doublée par une jeune comédienne prometteuse, Kathy Selden (Debbie Reynolds). Jalouse, Lina tente d’éloigner la jeune prodige de son mari, si séduit par Kathy qu’il chante sous la pluie.
Diffusé sur Arte le 3 août à 13 h 35.
Miraï, ma petite sœur (2018) de Mamoru HosodaFondateur de Studio Chizu, l’animateur japonais Mamoru Hosoda a réalisé auparavant Les Enfants loup (2012), et récemment le film Belle (2021). En 2018, il nous présentait Miraï, ma petite sœur, l’histoire touchante d’un petit garçon bouleversé par l’arrivée d’une sœur qui retient toute l’attention de ses parents. Bien qu’adressé à un jeune public, le film peut tout autant plaire aux adultes grâce à la virtuosité de son animation et un récit plus réaliste et proche d’un cinéma en prise de vue réelle que les films d’animations japonais que l’on connaît comme les films Ghibli.
Diffusé sur Arte le 4 août à 20 h 55.
L’Argent de poche (1976) de François TruffautUn très beau film de François Truffaut sur l’enfance, comme personne ne l’avait encore abordée, sauf peut-être Maurice Pialat. Le cinéaste de la Nouvelle Vague avait déjà frappé fort avec Les Quatre cents coups en 1959, et L’Enfant sauvage dans lequel le cinéaste jouait un éducateur patient. L’Argent de poche explique le quotidien d’un groupe d’enfants de la ville de Thiers, en plein milieu des années 1970, entre drames (le film aborde la maltraitance des enfants, mais sans que le côté glauque prenne le dessus.) et bonheurs simples (ceux des 1ers émois amoureux notamment). Truffaut filme aussi un des plus beaux rôles de Jean-François Stévenin, regretté acteur et réalisateur disparu en juillet 2021. Il incarne ici M. Richet, un instituteur aimant qui est également un jeune père. Arte a d’ailleurs mis en ligne une conversation enregistrée avec le cinéaste en 2017, disponible jusqu’au 28 juillet 2022.
>> À lire aussi : Jean-François Stévenin en 9 films (et un podcast)
Diffusé sur Arte le 9 août à 20 h 55.
Au poste ! (2018) de Quentin DupieuxAvant Mandibules (2020), Quentin Dupieux met ici en scène le comédien belge Benoît Poelvoorde dans le rôle d’un flic nerveux et sanguin, face à Grégoire Ludig, moitié moustachue du duo comique Le Palmashow. Un quiproquo tourne au cauchemar une nuit, dans le huis-clos d’un poste de police. Si l’humour dupieusien peut parfois tourner à vide et en lasser certain·es, les performances de ses acteur·trices (et le trio Demoustier-Poelvoorde-Ludig en particulier) révèlent une alchimie jubilatoire bien appréciable dans l’horizon du cinéma français à l’humour plus douteux (Qu’est-ce qu’on a fait au bon dieu, pour n’en citer qu’un).
Diffusé sur Arte le 18 août à 20 h 55.
Sibel de Çagla Zencirci et Guillaume GiovanettiSorti en 2019, Sibel se focalise sur une jeune femme de 25 ans qui vit chez son père dans un petit village isolé en montagne en Turquie. Muette, elle utilise le sifflement, langage traditionnel que peu de villageois connaissent encore, pour s’exprimer. Alors qu’elle traque un loup qui terrorise le village dans la forêt, Sibel rencontre un fugitif blessé qu’elle cache et dont elle tombe amoureuse. Entre deux sifflements, celui des balles et celui de la fille, les amants apprennent à se connaître, sous le regard courroucé des habitants du village. Un film qui porte un regard sur le patriarcat encore enraciné et l’amour naissant, porté par un visage et une présence (Damla Sönmez) troublante.
Diffusé sur Arte le 29 août et disponible sur arte.tv jusqu’au 31 août.
Pluie noire (1989) de Shōhei ImamuraDans Pluie noire, le cinéaste japonais revient sur le bombardement d’Hiroshima du 6 août 1945, moment où le monde bascule. L’Enfer peut donc être déchaîné par l’humain : 70 000 vies fauchées en quelques secondes, puis celles de 140 000 personnes dans les jours suivant la catastrophe. Dans le film, nous suivons Yasuko, une jeune fille qui était en mer au moment des événements, en chemin pour se rendre chez son oncle. Une pluie noire s’abat alors sur les passagers·ères incrédules. À terre, ils·elles découvrent avec effroi le désastre qui les attend. Des corps mutilés et fantomatiques errent parmi les décombres de la ville irradiée par le souffle atomique. Des années plus tard, ceux·celles qui ont été touché·es par la pluie deviennent des parias et ne peuvent retrouver une vie normale. Si le film est glaçant par son aspect quasi documentaire, montrant les hommes et les femmes dont les vies ont été détruites ce jour-là, le noir et blanc, lui, est sublime.
Diffusé sur Arte le 30 août et disponible sur arte.tv jusqu’au 31 septembre.
Dans les champs de bataille (2004) de Danielle ArbidEn 2004, la cinéaste franco-libanaise Danielle Arbid reçoit le Grand Prix à la biennale du film de l’Institut du monde arabe pour Dans les champs de bataille. Son 1er long-métrage s’inscrit dans la lignée de son cinéma, très engagé et érotique, se focalisant sur la société secrète et sulfureuse libanaise. Le film cause des amours secrets, parce qu’interdits, de jeunes filles à Beyrouth dans les années 1980. Lina, qui a 12 ans, observe sans cesse Siham, la bonne de sa tante, un peu plus âgée qu’elle. La petite, témoin muette des amours clandestins de la grande, défend les intérêts de celle-ci. On pourrait presque sentir la tiédeur des corps à travers la pellicule, toucher les visages juvéniles de ces jeunes femmes à la féminité bridée par une société libanaise très patriarcale.
Disponible sur arte.tv jusqu’au 31 août.