Que voir sur Arte en juin ?
Quatre documentaires sur des figures incontournables du cinéma, un coup de projecteur sur des piliers de la Nouvelle Vague et le film de Xavier Dolan primé à Cannes en 2016… Alors que l’été approche, c’est un programme ambitieux que nous propose...
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Quatre documentaires sur des figures incontournables du cinéma, un coup de projecteur sur des piliers de la Nouvelle Vague et le film de Xavier Dolan primé à Cannes en 2016… Alors que l’été approche, c’est un programme ambitieux que nous propose Arte pour juin. Il sera question de liens familiaux après une séparation, de disparition des êtres aimés et des affres de la paternité. Bon visionnage !
Papillon (1973) de Franklin J. Schaffner diffusé le 6 juin à 22:25 et disponible jusqu’au 12 juin sur arte.tvDeux bagnards, l’un connu sous le nom de “Papillon” emprisonné pour un crime qu’il n’a pas commis et Louis Delga, un faussaire d’œuvre d’art, se rencontrent à la prison de Cayenne en Guyane, d’où ils tentent de s’échapper. Arrêtés à plusieurs reprises, ils sont finalement condamnés à une réclusion de six mois sur l’Ile du Diable. Adapté du roman autobiographique du même nom, de Henri Charrière, ancien bagnard français, le film de Franklin, J. Schaffner, réalisateur du génial La Planète des Singes et Patton, retrace le parcours mythique de ces deux hommes, dont l’enfermement ne fait qu’attiser leur soif de liberté. Culte à sa sortie, Papillon rassemble à l’écran un duo inoubliable incarné par Steve McQueen (La Grande Evasion, Guet-Apens) et Dustin Hoffman (Les Hommes du président, Rain man).
Miloš Forman, une vie libre (documentaire, 2019), diffusé le 8 juin à 01:55 et disponible sur le site d’Arte jusqu’au 6 juillet.En plus de diffuser son film Larry Flynt (1996), Arte présente un documentaire sur Milos Forman, réalisateur d’Amadeus (1984), Vol au-dessus d’un nid de coucou (1975) avec Jack Nicholson, ou encore l’incroyable Man of the Moon (1999) dans lequel Jim Carrey incarne le comique américain Andy Kaufman. Ce pilier de la Nouvelle Vague tchèque s’est fait rapidement un nom à Hollywood par sa maîtrise hors pair des différents genres cinématographiques. Dans le documentaire Milos Forman, une vie libre, le cinéaste se dévoile lui-même, racontant son parcours : de son enfance difficile à son ascension fulgurante dans le cinéma.
Jodie Foster, Hollywood dans la peau (documentaire, 2021), diffusé le 13 juin à 22:45 et disponible sur Arte.tv du 6 juin au 11 août.Enfant-star d’Hollywood, actrice remarquable puis réalisatrice dans les années 2010, Jodie Foster ne cesse de surprendre. Le documentaire Jodie Foster, Hollywood dans la peau réalisé par Camille Juza retrace sa trajectoire, de Taxi Driver, dans lequel elle tient le rôle d’Iris Steensma jusqu’à Carnage en 2011, en passant par Les Accusés (1988) puis le mythique Le Silence des Agneaux (1992) de Jonathan Demme grâce auquel elle obtient l’Oscar de la meilleure actrice. Dès les années 1990, l’actrice commence à envisager la mise en scène comme son nouveau terrain d’expression, réalisant notamment Petit Homme en 1991 puis Week-end en famille en 1996. En plus du documentaire, Arte diffusera le 13 juin prochain, Sommersby, un remake américain du Retour de Martin Guerre, dans lequel Jodie Foster interprète une femme qui soupçonne son mari (Richard Gere) d’être un imposteur.
Rue des Prairies (1959) de Denys de la Patellière diffusé le 14 juin à 20:55 et disponible du 14 jusqu’au 20 juinActeur fétiche de Denys de la Patellière avec qui il tournera six films, Jean Gabin se trouve ici aux côtés de Marie-José Nat (La Vérité d’Henri-Georges Clouzot) et Claude Brasseur. Fresque familiale s’inscrivant dans le décor d’un Paris populaire au lendemain de la guerre, Rue des Prairies explique comment Henri Neveux (Jean Gabin), un père de retour en 1942 d’Allemagne élève seul ses trois enfants rue des Prairies dans le 20ème arrondissement de Paris
Invasion Los Angeles (1988) de John Carpenter, diffusé le 14 juin à 22 :25 et disponible sur Arte.tv jusqu’au 30 juin
Ce mois-ci, Arte met à l’honneur John Carpenter, réalisateur emblématique du cinéma américain des années 80, en diffusant trois de ses films : Invasion Los Angeles, New-York 1997 et Le prince des Ténèbres, ainsi qu’un documentaire sur le cinéaste, intitulé Big John et réalisé par Julien Dunand. Les films de John Carpenter, rythmés par les compositions musicales signées du cinéaste lui-même et imprégnés de l’univers des séries B, mettent en scène des héros aux qualités surhumaines dans des univers proches des romans d’anticipation. They Live (Invasion Los Angeles en français) que Carpenter réalise en 1988, est adapté de la nouvelle Les Fascinateurs (Eight O’Clock in the Morning) de Ray Faraday Nelson. Le film explore un monde dystopique, dans lequel des extraterrestres prennent le contrôle de la police, des médias et de l’économie. John Nada, incarné par l’acteur Roddy Piper, trouve par hasard des lunettes noires qui lui permettent de voir cette réalité cachée et terrifiante de la société américaine. Le documentaire, quant à lui, explore les lieux phares des tournages à Los Angeles, les influences majeures et les méthodes du réalisateur américain de l’effroi. Il est diffusé le 7 juin à 22 : 40 sur Arte et disponible jusqu’au 2 février 2022.
La chambre verte (1978) de François Truffaut, diffusé le 16 juin à 23 :50 et disponible sur le site de la chaîne jusqu’au 23 juin
Le cinéaste incontournable de la Nouvelle Vague, François Truffaut réalise ce film d’époque qui se déroule au lendemain de la Grande Guerre. Adapté de plusieurs nouvelles de Henry James dont l’Autel des morts et La Bête dans la jungle, La Chambre verte est un film de fantômes, un film sur l’amour disparu à la manière du Rebecca d’Hitchcock. On y suit un ancien soldat, Julien Davenne, (interprété par Truffaut lui-même), de retour chez lui après quatre années de combats au front. Alors qu’il tente d’apprendre à causer à son unique enfant sourd-muet, le souvenir de sa femme, décédée, ne cesse de le hanter. Il commence alors à lui vouer un culte, en lui dédiant une chambre entière, la chambre verte, donc. Rédacteur au journal Le Globe dans lequel il écrit la rubrique nécrologique, il fait la rencontre d’une femme, interprétée par Nathalie Baye, elle aussi passionnée par les morts. Le scénario est signé par Jean Gruault et François Truffaut, une longue collaboration entre les deux hommes depuis Jules et Jim. Ce film, un des derniers de Truffaut, est probablement l’un des plus intimes du cinéaste, l’atmosphère y est particulièrement sombre et la bande originale signée par Maurice Jaubert amplifie ce climat trouble. Le film est proposé par Arte dans une version restaurée en 4K.
Claude Chabrol, l’anticonformiste (documentaire, 2018), diffusé le 20 juin à 22 :50 et disponible en replay jusqu’au 19 août.
En 2018, la belle-fille et fidèle collaboratrice de Claude Chabrol, Cécile Maistre-Chabrol, dévoile un portrait intime du réalisateur jovial et sincère, celui derrière la caméra du Beau Serge, du Boucher ou encore de La Cérémonie. Imprégné des films noirs, le cinéaste de La Nouvelle Vague, et ancien rédacteur des Cahiers du Cinéma, a marqué le cinéma français, en développant la « la méthode Chabrol », méthode que le documentaire se propose de décortiquer. Parallèlement au documentaire, un film de Claude Chabrol, La Fleur du mal est diffusé sur Arte le 16 juin à 20 : 55 et disponible jusqu’au 22 juin. Un film sur un corbeau dénonçant les crimes d’une famille au passé de collabo…
Le Colosse de Rhodes (1961) de Sergio Leone diffusé le 30 juin à 13 :35 et disponible en replay jusqu’au 30 juin.
Ce 1er film réalisé par de Sergio Leone comme réalisateur, est un péplum atypique. Darios, un jeune militaire grec, se rend à Rhodes pour visiter son oncle et découvre un complot autour de la statue monumentale représentant le dieu Apollon. Sergio Leone a déjà quelques années d’expérience dans le péplum lorsqu’il réalise ce 1er long-métrage officiel – il a notamment coréalisé Les Derniers jours de Pompéi avec Mario Bonnard. Lassé par ce genre un peu dépassé, le réalisateur italien prend des libertés dans sa mise en scène, influencé notamment par d’autres cinéastes comme Alfred Hitchcock. Il s’inspire notamment de la trame de La Mort aux Trousses et révèle le 1er rôle féminin à Léa Massari, actrice d’Antonioni. Dario, interprété par Rory Calhoun, incarne quant à lui un redoutable séducteur et un guerrier peu héroïque ce qui est étonnant dans le genre. Le film reste stupéfiant avec son lot de scènes épiques et érotiques et son chapelet de batailles, mais le décalage que lui insuffle le futur maître du western spaghetti, annonce le renouveau du cinéma italien avec la “trilogie des dollars“ qui suivra ce film.
Juste la fin du monde (2016) de Xavier Dolan diffusé le 23 juin à 20 : 55 et disponible jusqu’au 29 juin.
Grand prix du festival de Cannes en 2016 et récompensé de trois Césars en 2017 (meilleur réalisateur, meilleur acteur pour Gaspard Ulliel, meilleur montage), le sixième film de Xavier Dolan est adapté de la pièce de théâtre du même nom de Jean-Luc Lagarce. Un film sur le retour d’un fils dans sa famille, qui tente de renouer les liens avec celle-ci pour annoncer sa mort prochaine, après douze ans d’absence. Le film renvoie à l’Odyssée d’Homère dans laquelle Ulysse tente de se faire reconnaître des siens à son retour de la guerre. Xavier Dolan parvient à créer une chorégraphie de corps dans laquelle les personnages s’évitent, se disputent pour se retrouver enfin, à travers un casting impressionnant composé des acteurs·trices français·es Gaspard Ulliel, Nathalie Baye, Vincent Cassel, Léa Seydoux et Marion Cotillard. Dolan filme avec brio l’incapacité à communiquer entre les membres d’une famille, qui même unis par le sang et réunis autour d’une table, semblent préoccupés par un ailleurs, lointain et inaccessible.
L’arbre, le maire et la médiathèque (1993)de Eric Rohmer, diffusé le 28 juin à 20 :55 et disponible en ligne jusqu’au 26 septembre.
Un maire socialiste d’un petit village de Vendée, interprété par Pascal Greggory, vise les élections législatives. Il réussit à réunir les fonds nécessaires pour doter le village d’une médiathèque et d’un centre sportif au milieu d’un pré communale. Faisant jouer ses relations parisiennes, notamment une écrivaine parisienne incarnée par Arielle Dombasle, l’homme tente de donner du crédit à son projet. Dans ce nouvel aménagement du territoire, il est question d’abattre un arbre centenaire, symbole de l’histoire du village. Ce à quoi, Marc Rossignol, l’instituteur engagé, joué par Fabrice Luchini, révélé chez Rohmer (Le Genou de Claire, Perceval le Gallois…), s’oppose fermement. Une fable politique d’une grande subtilité qui pose cette question : « causer ou agir? »