“Quelques lumières” : Dominique A se revisite en trio et en symphonique
On l’a souvent interrogé sur le sujet, après l’avoir applaudi, ici ou ailleurs, quand il accompagnait Yann Tiersen pendant ses tournées symphoniques au début des années 2000 – souvenez-vous des frissons répétés à chacune des interprétations...
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On l’a souvent interrogé sur le sujet, après l’avoir applaudi, ici ou ailleurs, quand il accompagnait Yann Tiersen pendant ses tournées symphoniques au début des années 2000 – souvenez-vous des frissons répétés à chacune des interprétations de Bagatelle et des Bras de mer avec orchestre. À chaque fois, la sensation que Dominique A pouvait précisément soutenir, sinon sublimer, la force orchestrale.
Plus de deux décennies se seront finalement écoulées avant que l’auteur du Courage des oiseaux ne franchisse le pas, un défi musical à la hauteur de sa dimension hors normes. Une manière pour lui de fêter autrement ses 30 ans de carrière, avec un peu de retard certes, mais fort à propos. “Les chansons, il faut les réactiver sinon elles meurent”, relève-t-il.
“C’est le plaisir du chanteur qui prime, faut pas que je m’ennuie”
La Mémoire neuve donc, comme il le chante magistralement avec l’Orchestre de chambre de Genève, qui lui offre un écrin sur mesure, ou plutôt à sa démesure vocale. Un exercice de haute couture lui permettant de revisiter des chansons qui, comme L’Écho sur le séminal La Fossette (1992), n’avaient pas connu de tels atours symphoniques.
De son répertoire pléthorique, réparti sur quatorze albums et ramassé en seulement quatorze titres rétrospectifs, il était inéluctable que certains manquent à l’appel (Antonia, Hôtel Bratthold, Dans un camion, La Musique, Vie étrange…), mais l’essentiel est ailleurs : “C’est le plaisir du chanteur qui prime, faut pas que je m’ennuie”, avoue-t-il franchement en préambule explicatif.
Trois inédits et de belles lueurs
Beaucoup de chansons, même parmi les plus célèbres (les tubes Le Courage des oiseaux et Le Twenty-Two Bar, Au revoir mon amour, Immortels) sont ainsi transfigurées par les arrangements de David Euverte, l’un des plus fidèles complices de Dominique A, et magnifiées par la quarantaine de musicien·nes de l’Orchestre de chambre de Genève.
“Je ne me demande pas la lumière/Quelques lumières seulement”, comme l’affirme le natif de Provins et nantais d’adoption, choisissant opportunément le titre Quelques lumières pour ce double album – dont trois inédits (Chemise à fleurs, L’Humanité, Les Animaux) présentés en version trio dépouillée guitare-piano-contrebasse. Encore une fois mona-lisé par le génie Richard Dumas dans un portrait lumineux – le versant solaire de celui d’Éléor (2015) –, Dominique A expose son répertoire en clair-obscur, dont chaque rai de lumière dévoile son lot de surprises.
Quelques lumières (Cinq7/Wagram). Sortie le 18 octobre. En concert à la Philharmonie de Paris, le 1er décembre.