Qu’est-ce qu’on regarde ce jeudi soir, 13 mai ? “Mad Love in New York” sur le Vidéo Club Carlotta Films

Figures de proue de la nouvelle vague du cinéma indépendant new-yorkais, les frères Joshua et Ben Safdie signent avec Mad Love in New York une plongée dans le quotidien de jeunes toxicos à New York. Présenté à la Mostra de Venise en 2014, Mad...

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Figures de proue de la nouvelle vague du cinéma indépendant new-yorkais, les frères Joshua et Ben Safdie signent avec Mad Love in New York une plongée dans le quotidien de jeunes toxicos à New York.

Présenté à la Mostra de Venise en 2014, Mad Love in New York explique l’histoire de Harley (Arielle Holmes), une jeune femme sans-abri héroïnomane, qui, par amour pour son petit ami Ilya (Caleb Landry Jones), mais aussi animée par une sorte de défi, décide de se trancher les veines (scène incroyable d’absurdité, en centre-ville et plein jour, où le garçon encourage celle qui l’aime à passer à l’acte). Une fois Harley sortie de l’hôpital, le film est comme assommé par ce coup de semonce initial impensable, sidérant, puis pris dans la glu du quotidien qui reprend forcément, la loi de l’addiction ne faisant pas de cadeau.

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Filmer les marginaux

Tout le talent des Safdie (et, encore une fois, de Bronstein, qui monte avec une sorte d’hystérie malicieuse vraiment étourdissante) est alors une simple affaire de point de vue sur ces kids dépravés, irrécupérables, mais pris dans une sorte d’élégie, regardés avec une incroyable bienveillance – des vrais laissés-pour-compte que les Safdie sont allés chercher dans les rues et qui rejouent leur propre vie, au 1er rang desquels l’impressionnante Arielle Holmes, dont l’élocution à la fois très populaire et très élégante dicte au film son tempo.

Filmer les marginaux, avec le degré adéquat de mise en danger, d’implication, de fictionalisation : épreuve du feu de l’underground cinema new-yorkais sans cesse remise sur le métier et qui, encore une fois, fait impeccablement ses preuves. 

Mad Love in New York des frères Safdie disponible sur le Vidéo Club Carlotta.

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