Qu’est-ce qu’on regarde ce soir ? “Amin” sur Arte

Amin est un ouvrier en bâtiment venu en France pour subvenir aux besoins de sa famille restée au Sénégal. Entre une terre de cœur éclatante mais pauvre et une terre de labeur morne mais riche, Amin est coupé en deux. Aïcha, sa femme, l’est...

Qu’est-ce qu’on regarde ce soir ? “Amin” sur Arte

REJOINDRE L'ÉQUIPE DE RÉDACTION

Tu penses avoir un don pour la rédaction ?
Contacte-nous dès maintenant pour rejoindre notre équipe de bénévoles.

POSTULER

REJOINDRE L'ÉQUIPE DE RÉDACTION

Tu penses avoir un don pour la rédaction ?
Contacte-nous dès maintenant pour rejoindre notre équipe de bénévoles.

POSTULER

REJOINDRE L'ÉQUIPE DE RÉDACTION

Tu penses avoir un don pour la rédaction ?
Contacte-nous dès maintenant pour rejoindre notre équipe de bénévoles.

POSTULER

Amin est un ouvrier en bâtiment venu en France pour subvenir aux besoins de sa famille restée au Sénégal. Entre une terre de cœur éclatante mais pauvre et une terre de labeur morne mais riche, Amin est coupé en deux. Aïcha, sa femme, l’est tout autant, prise entre son désir de rejoindre son mari et celui de remplir son rôle de mère au foyer dans son pays. A ces trajectoires brisées s’ajoutent celles de Gabrielle, une infirmière divorcée en proie à la solitude, et d’Abdelaziz, un autre ouvrier qui, la retraite venue et le corps fatigué, réalise qu’il n’aura même pas de quoi vivre.

Si celle d’Amin est centrale, ces quatre trajectoires s’entrecroisent tout au long du film avec douceur, sensualité et âpreté, avant que chacune ne retrouve son point de départ ou ne connaisse un funeste destin. Le 1er et le dernier plan du film illustrent cette résilience à merveille puisque tous deux nous placent sur un chantier où le bras armé d’une grue se fait métaphore d’un capitalisme destructeur.

>> A lire aussi : Charlotte Gainsbourg nous bouleverse en héroïne durassienne dans “Suzanna Andler”

Philippe Faucon est plus un cinéaste de la représentation que de la transgression. S’il autorise ici à ses personnages un temporaire élargissement de leur horizon – qui prend la forme d’une liaison entre Amin et Gabrielle –, il finit par les ramener sur terre avec brutalité – le sort d’Abdelaziz en est la plus prosaïque illustration. Plus pessimiste que FatimaAmin dresse un constat des souffrances contemporaines (solitude, précarité, soumission au patronat, déracinement) aussi juste qu’alarmant.

Amin de Philippe Faucon est diffusé ce mercredi 2 juin à 20h55 sur Arte.

>> A lire aussi : “Petite Maman”, le nouvel enchantement de Céline Sciamma