Qu’est-ce qu’on regarde ce soir en streaming ? “Les Garçons sauvages” sur Arte.tv

Si le cinéma français peut manquer de liberté, d’audace ou de folie, Bertrand Mandico, envoie une grande rafale de liberté, d’aventure, d’érotisme et d’électricité avec son 1er long, Les Garçons sauvages. Qui sont ces garçons sauvages ? L’androgyne...

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Si le cinéma français peut manquer de liberté, d’audace ou de folie, Bertrand Mandico, envoie une grande rafale de liberté, d’aventure, d’érotisme et d’électricité avec son 1er long, Les Garçons sauvages.

Qui sont ces garçons sauvages ? L’androgyne Tanguy, l’angélique Sloane, le virginal Hubert, le décidé Romuald et le chef de gang Jean-Louis. Ils violent et tuent leur professeure, sont condamnés à des travaux forcés sur un navire, se mutinent et finissent par échouer sur une île mystérieuse… Dans ce louche paradis perdu, ils dégustent des fruits juteux à pleine bouche, se désaltèrent avec une sorte de liquide laiteux provenant de bourgeons protubérants et poussant sur les arbres, évoluent dans une forêt touffue. Les substances ingérées semblent avoir des pouvoirs, les garçons commencent à se métamorphoser…

L’esprit d’aventure poussé à l’extrême

Si le titre de ce film évoque Burroughs, Brando ou les Stooges, son pitch ferait penser à Stevenson, Jules Verne ou Lewis Carroll. Mais si ce n’était que ça… L’esprit d’aventure contamine surtout la mise en scène de Mandico, qui tente toutes les idées qui lui traversent la tête : opter pour le noir et blanc, le déchirer par des irruptions de couleurs, faire apparaître un masque chamanique, utiliser les surimpressions, tourner en pellicule, concevoir la mise en scène en symbiose avec la musique, travailler les bruitages…

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Aucune de ces techniques n’est nouvelle ou inédite, au contraire, elles appartiennent à une conception artisanale à l’ancienne, mais ce qui est moderne, c’est la façon qu’a Mandico de se réapproprier ces bricolages divers et de les rebattre pour configurer son jeu à lui. Et ce jeu est centré sur la transformation, la transfiguration, le désir omniprésent, l’érotisme, mais presque jamais là où on l’attend.

Un univers délirant

Sur l’île où les garçons de Mandico – joués par des actrices – accostent, tout est érotisé à fond : la végétation luxuriante, la flore en forme de sexes (masculin ou féminin), la circulation des fluides de toutes origines (eau, sueur, salive, pisse, sperme, sève, jus, liquides inconnus…), les sons constitués de gargouillis, hululements, chuchotis et succions…

Dans l’édification de cet univers délirant comme un trip, les actrices – Vimala Pons, Diane Rouxel, Pauline Lorillard, Anaël Snoek et Mathilde Warnier, sans oublier Elina Löwensohn – sont un élément essentiel par la présence qu’elles apportent à un projet libertaire qui pulvérise toutes les frontières, qu’elles soient géographiques, esthétiques, sexuelles ou mentales. Bienvenue sur l’île Mandico !

Les Garçons sauvages de Bertrand Mandico, actuellement disponible sur Arte.tv

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