Qu‘est-ce qu‘on regarde ce soir ? “Le Nom des gens” sur Arte

Contrairement Nanni Moretti, figure du cinéma italien satirique, le cinéma français n’a jamais vraiment réussi à mêler la politique et l’autobiographie sous le trait de la comédie. La cinéaste Judith Cahen avait bien tenté dans les années 1990...

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Contrairement Nanni Moretti, figure du cinéma italien satirique, le cinéma français n’a jamais vraiment réussi à mêler la politique et l’autobiographie sous le trait de la comédie. La cinéaste Judith Cahen avait bien tenté dans les années 1990 quelque chose de cet acabit avec La Croisade d’Anne Buridan, mais à l’écart du cinéma populaire. Michel Leclerc (J’invente rien, 2006), auteur du scénario avec sa compagne Baya Kasmi, rentre dans le jeu avec Le Nom des gens.

Secrets douloureux

Le film explique l’histoire d’amour entre deux individus très différents : une jeune Algérienne que tout le monde prend pour une Brésilienne parce qu’elle se prénomme Bahia, et un homme un peu plus mûr, dont le nom typiquement français (Arthur Martin) cache une triste vérité : ses grands-parents, juifs grecs, sont morts à Auschwitz… 

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Comme on l’apprendra très vite, Bahia aussi a un secret, et le film consistera pour eux, au hasard des rencontres, de l’actualité politique et sociale de leur pays, à essayer de se comprendre et de s’aimer malgré ou grâce à ces secrets douloureux. Le film de Michel Leclerc, attachant, rigolo, souvent gonflé, pèche hélas par une carence de direction d’acteurs (Gamblin au cinéma, c’est toujours un problème : ce n’est pas de sa faute, mais il ressemble trop à un comédien) et d’invention autre que scénaristique.

Alors le film regorge de trouvailles fictionnelles, de rebondissements inédits, de dialogues savoureux et émouvants, sans jamais se montrer à leur hauteur dans sa réalisation, surtout caractérisée par des échanges mécaniques de champs/contrechamps de surcroît assez mal fichus. Il n’empêche qu’à force de se moquer à la fois de notre société et de notre époque, gauche et droite confondues (même s’il est évident que nous sommes dans un film de gauche – Lionel Jospin, idole d’Arthur Martin, fait même une apparition croquignolette dans le film), il se dégage de l’ensemble quelque chose de sympathique et de sombre qui finit par nous toucher.

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Le Nom des gens de Michel Leclerc est diffusé ce mercredi 9 juin, à 20 h 55, sur Arte.