Rapport du Giec sur le climat: les principaux points d'alerte
CLIMAT - Au milieu d’une avalanche de catastrophes sur la planète, des inondations en Allemagne et en Chine aux incendies monstres en Europe et en Amérique du Nord, en passant par les températures délirantes au Canada, les experts climat de...
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CLIMAT - Au milieu d’une avalanche de catastrophes sur la planète, des inondations en Allemagne et en Chine aux incendies monstres en Europe et en Amérique du Nord, en passant par les températures délirantes au Canada, les experts climat de l’ONU ont publié ce lundi 9 août leurs nouvelles prévisions climatiques, à trois mois de la conférence climat COP26 cruciale pour l’avenir de l’humanité.
Après deux semaines de réunion à huis clos et en virtuel, 195 pays ont approuvé vendredi cette 1ère évaluation complète du Giec depuis sept ans, dont le “résumé pour les décideurs” a été négocié ligne par ligne et mot par mot.
La responsabilité de l’humanité “sans équivoque”
La responsabilité de l’humanité dans le réchauffement climatique est “sans équivoque”, ont martelé lundi les experts climat de l’ONU dans leur nouveau rapport, qui estime que les activités humaines ont provoqué la quasi-totalité des +1,1°C gagnés depuis le 19e siècle.
“Il est clair depuis des décennies que le système climatique de la Terre change, et le rôle de l’influence humaine sur le système climatique est incontesté”, a déclaré Valérie Masson-Delmotte, co-présidente du groupe d’experts ayant élaboré ce texte.
Certains impacts déjà “irréversibles”
Certaines conséquences du réchauffement de la planète, notamment la fonte des glaces et la hausse du niveau de la mer, sont désormais “irréversibles pour des siècles ou des millénaires”, ont estimé les experts.
Quel que soit le rythme des futures émissions de gaz à effet de serre, le niveau des océans va continuer à augmenter pendant “des siècles, voire des millénaires”, notamment sous l’impulsion de la fonte des calottes glaciaires, selon ce nouveau rapport qui estime que le niveau de la mer pourrait gagner jusqu’à 1 mètre d’ici 2100.
La capacité des océans et des forêts à absorber le CO2 s’affaiblit
La capacité des forêts, des sols et des océans à absorber le CO2 émis par les hommes risque de s’affaiblir avec la poursuite des émissions, menaçant les efforts pour limiter le réchauffement de la planète à des niveaux acceptables, ont mis en garde les experts.
Sur les six dernières décennies, ces puits de carbone ont réussi à retirer de l’atmosphère 56% du CO2 émis par les activités humaines, limitant le réchauffement. Mais ils risquent de devenir “moins efficaces” à l’avenir, selon le rapport choc du Giec.
Hausse “sans précédent” des événements météo extrêmes
La planète va subir une augmentation “sans précédent” des événements météo extrêmes comme les canicules ou les pluies diluviennes, même si le monde parvient à limiter le réchauffement à +1,5°C.
Ces événements seront sans précédent pour l’humanité en terme d’“ampleur, de “fréquence”, du moment de l’année où ils frappent ou de la zone géographique touchée, précisent les scientifiques dans un résumé technique, mettant aussi en garde contre des extrêmes groupés ― canicule plus sécheresse, pluie plus inondations― pouvant provoquer des “impacts importants et sans précédent”.
“Le glas” des énergies fossiles
Le rapport des experts climat de l’ONU (Giec) devrait “sonner le glas” des énergies fossiles qui “détruisent la planète”, a réagi le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres.
Ce rapport d’évaluation, le 1er complet depuis sept ans, est “une alerte rouge pour l’humanité. Les sonnettes d’alarme sont assourdissantes: les émissions de gaz à effet de serre créées par les énergies fossiles et la déforestation sont en train d’étouffer notre planète”, a-t-il ajouté dans un communiqué.
Plus d’informations à venir...
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