"Raya et le dernier dragon": comment Disney s'est inspiré de la culture sud asiatique
CINÉMA - Le nouveau film Disney “Raya et le Dernier Dragon” sorti ce 4 juin sur la plateforme Disney+ est une aventure pleine d’humour et d’émotions. L’équipe d’animation Disney a effectué un grand travail de recherches et a puisé son inspiration...
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CINÉMA - Le nouveau film Disney “Raya et le Dernier Dragon” sorti ce 4 juin sur la plateforme Disney+ est une aventure pleine d’humour et d’émotions. L’équipe d’animation Disney a effectué un grand travail de recherches et a puisé son inspiration dans plusieurs éléments de la culture sud asiatique, rarement mis en avant à Hollywood, donnant ainsi l’occasion de la découvrir et célébrer.
Le film suit Raya, une jeune femme prête à tout pour sauver le royaume imaginaire de Kumandra qui s’effondre, en raison des conflits au sein du peuple. Elle se met alors en quête du dernier dragon présent sur terre, capable de sauver l’humanité et de combattre une force maléfique, appelé le Druun, qui gagne du terrain dans le royaume.
Co-réalisé par Don Hall, Carloos Lopez Estrada, John Ripa et Paul Briggs, le dernier film de Disney qui est déjà disponible au cinéma et sur la plateforme Disney + dans d’autres pays du monde, était très attendu en France. Originellement prévu pour une sortie en salles le 3 mars, et repoussé à plusieurs reprises en raison de la situation sanitaire, le film sort finalement en streaming.
À l’occasion de sa sortie, Le HuffPost a rencontré l’équipe du film d’animation “Raya et le dernier dragon”: la productrice du film Osnat Shurer qui a travaillé sur le film “Vaiana: la Légende du bout du monde” et l’auteure Adele Lim, connue pour son travail sur le film “Crazy Rich Asians”.
Anthropologues et linguistes impliqués
“Raya et le dernier dragon” est une véritable célébration de la culture sud asiatique. Le film offre une richesse visuelle où l’on peut voir différents symboles de la culture vietnamienne, thaïlandaise, cambodgienne, malaisienne et laotienne à travers les personnages et leurs costumes ainsi qu’à travers les paysages. Pour obtenir ce résultat réaliste, la productrice Osnat Shurer nous a expliqué s’être directement rendue sur place, accompagnée de l’équipe de réalisation.
“On a voyagé dans plusieurs pays d’Asie du sud et travaillé aux côtés d’anthropologues en culture visuelle, spécialistes de la région. Mais également aux côtés d’archéologues, linguistes et même de danseurs qui ont été d’une grande aide”, détaille Osnat Shurer au HuffPost. ”Avoir des membres de notre équipe originaire de la région a également beaucoup aidé, notamment Qui Nguyen et Adele Lim qui est originaire de Malaisie”, dit la productrice.
Bien que ces pays d’Asie du Sud sont tous différents les uns des autres et présentent chacun leur culture et leurs traditions, Osnat Shurer et l’équipe ont noté un facteur commun qui a été une inspiration pour le film: “Nous avons remarqué que dans tous ces endroits, il y avait un sens de la communauté. Ils travaillent ensemble malgré les différences et cela nous a inspirés”.
Pour l’auteure Adèle Lim qui signe le scénario du film, c’est “une immense fierté” que [sa] culture ait autant de visibilité dans une animation Disney”. Et pour cause, “Raya et le dernier dragon” est le 1er film Disney à introduire une héroïne originaire d’Asie du Sud.
Si cette représentation est importante et réjouit une partie de la communauté asiatique dans le monde, certains sont plus critiques envers le film et déplorent le manque d’acteurs sud asiatiques qui prêtent leurs voix aux personnages. Parmi tous les acteurs castés, la plupart sont originaires d’Asie de l’Est et seule Kelly Marie Tran, l’actrice qui interprète l’héroïne, est sud asiatique.
L’approche qu’a faite l’équipe de réalisation Disney en présentant plusieurs cultures dans un seul même film est également pointée du doigt. Pour Hoai-Tran Bui, critique pour le média Slashfilm, le problème vient du fait que les personnes asiatiques sont toujours traitées comme un “monolithe”, même s’ils viennent de pays différents. “Il y a une distinction entre les pays d’Asie de l’Est et d’Asie du Sud. Ce film était alors l’occasion d’inclure plus d’acteurs sud asiatiques. Disney a manqué une opportunité”, déclare Hoai-Tran Bui.
Un concentré de traditions
Pas de flammes ou de combats entre méchants dragons dans cette animation, mais plutôt une représentation des traditions. Pour ce film, l’équipe Disney s’est inspirée du dragon sud-asiatique et du “Nāga”, une croyance mythologique en des êtres divins mi-humains et mi-serpents, pouvant prendre une apparence humaine, ancrée dans les cultures et traditions en Thaïlande, Indonésie et Malaisie.
“Il s’agit de différents dragons que l’on voit dans les histoires occidentales. Dans notre film, nos dragons ne crachent pas de flammes, mais sont porteurs d’eau et de vie. Ils ont une symbolique importante pour moi”, révèle Adele Lim au HuffPost. “On voulait vraiment montrer au monde ce côté spécifique des dragons sud asiatiques”. Pour Osnat Shurer, il est d’autant plus intéressant et formidable d’avoir “un être magique et fantastique dans une animation Disney qui représente l’eau et la vie”.
Et les dragons ne sont pas le seul élément puisé dans la culture et tradition sud asiatique. L’image des femmes fortes et influentes, à l’image de Raya, est quelque chose qu’Adele Lim a emprunté à sa vie personnelle, inspirée de sa mère ou encore sa grand-mère, mais également inspirée des différentes femmes leaders dans l’histoire de l’Asie du sud et dans le monde. “On souhaitait vraiment montrer des femmes charismatiques en position de pouvoir, mais aussi mettre en avant l’incroyable amitié entre deux femmes, Raya et le dragon Sisu”, exprime Adele Lim.
“Ayant grandi en Malaisie je sais à quel point notre culture et nos traditions sont magnifiques, mais aussi à quel point on peut se sentir invisibles parfois”, révèle-t-elle. Elle ajoute: “Je suis si fière de ce film car il montre que tout le monde est important, qu’importent les différences, votre histoire compte et peut aussi être célébrée avec le reste monde ”.
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