RDC: l'éruption du volcan Nyiragongo a fait au moins 32 morts, craintes d'une nouvelle explosion

VOLCANS - De violents tremblements de terre à répétition étaient toujours ressentis le mardi 25 mai à Goma, au pied du volcan Nyiragongo, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC). Des fissures au sol sont apparues et la population...

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VOLCANS - De violents tremblements de terre à répétition étaient toujours ressentis le mardi 25 mai à Goma, au pied du volcan Nyiragongo, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC). Des fissures au sol sont apparues et la population angoissée redoute une nouvelle éruption du volcan.

L’éruption soudaine samedi soir du volcan Nyiragongo, qui domine Goma et le lac Kivu, a provoqué la peur et la fuite des populations. Deux coulées de lave se sont échappées, dont une est arrivée à la lisière de Goma, où elle s’est immobilisée dimanche matin.

De nombreuses habitations ont été englouties par cette langue de lave s’étendant sur des centaines de mètres, qui a également coupé sur un kilomètre la route reliant Goma à Butembo, la principale du Nord-Kivu et un axe important du commerce régional.

Tremblements de terre à répétition

Sous la violence des secousses, un immeuble de trois étages s’est partiellement effondré, faisant au moins sept blessés graves, selon la police sur place. Une fissure, large de quelques centimètres mais longue de plusieurs centaines de mètres, a fendu le sol dans la partie ouest de la ville, entre l’hôpital général et le Mont Goma, un mont qui marque la limite nord de la ville, alimentant encore un peu plus la psychose.

Le RSM (Rwanda sismic monitor), l’organisme public en charge de la surveillance sismique au Rwanda voisin, a enregistré dans la zone une dizaine de séismes de magnitude 2,6 à 3,3 juste entre 8h et 10h heure locale. Au cours de la nuit, le plus fort tremblement a eu lieu à 23h30, d’une magnitude de 4,3, dont l’épicentre était situé sous le lac Kivu, toujours selon le RSM.

Le gouvernement, dont une importante délégation ministérielle séjourne depuis lundi matin à Goma, a réitéré ses appels à la “vigilance” et a demandé à la population de “rester à l’écoute” des autorités provinciales. Celles-ci ont posé comme priorité la surveillance du volcan, le maintien de l’ordre dans la ville et l’aide humanitaire aux sinistrés. Les habitants de la “zone rouge”, en fait les quartiers voisins du front de lave, et qui ont été épargnées par la coulée, n’ont pas été autorisés à rentrer chez eux.

Entre 900 et 2.500 habitations détruites

Le bilan humain ne cesse d’évoluer à la hausse. Lundi soir, le coordonnateur provincial de la Protection civile au Nord-Kivu, Joseph Makundi, a fait état de 32 morts depuis l’éruption, au moins sept personnes étant décédées lundi, asphyxiées par les vapeurs toxiques, alors qu’elles marchaient sur la coulée de lave. Le précédent bilan était de 20 morts.

Selon une évaluation humanitaire conjointe, entre 900 et 2.500 habitations ont été détruites par la lave, a indiqué à l’AFP Raphaël Ténaud, chef adjoint de délégation du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) à Goma. Ce qui peut être estimé, au bas mot, à au moins 5.000 personnes désormais sans foyer, a-t-il expliqué.

“Le problème urgent, c’est l’eau”, dans une ville en partie privée d’eau potable, après la destruction partielle par la lave d’une station d’épuration. De même que le soutien aux déplacés, dont le nombre est encore en cours d’évaluation, et la réunification des familles. La route menant de Goma à Butembo, axe régional majeur et vital pour l’approvisionnement de la ville, a été coupée sur près d’un kilomètre.

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