Régionales 2021: candidat RN, Kamel Agag-Boudjahlat se retire et dit avoir voulu "infiltrer" le parti
POLITIQUE - “J’ai infiltré le Rassemblement national.” Voilà le titre que Kamel Agag-Boudjahlat dit vouloir donner à son livre sur sa (courte) expérience au sein du parti de Marine Le Pen. Tête de liste dans le Territoire de Belfort pour les...
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POLITIQUE - “J’ai infiltré le Rassemblement national.” Voilà le titre que Kamel Agag-Boudjahlat dit vouloir donner à son livre sur sa (courte) expérience au sein du parti de Marine Le Pen. Tête de liste dans le Territoire de Belfort pour les prochaines régionales en Bourgogne Franche-Comté, il vient d’annoncer, ce lundi 3 mai, qu’il retirait sa candidature, certifiant que son aventure électorale insincère visait à “faire le buzz” et à “inviter les gens à s’engager.”
“Ma famille était au courant de ma stratégie. Mais quand j’ai vu la violence des réactions sur les réseaux sociaux. Et quand j’ai vu des gens qui partagent mes valeurs s’effondrer à cause de mon engagement au RN, je me suis dis que je n’allais pas pousser le jeu aussi loin, juste pour avoir un poste de conseiller régional”, explique l’éducateur de 38 ans à l’antenne locale de France Bleu.
Une fois élu, il voulait démissionner de la formation d’extrême droite “pour faire bouger les choses”, affirme-t-il, tout en appelant aujourd’hui à voter contre le Rassemblement national, un parti qui “surfe sur la haine de l’autre, la théorie du complot et du chaos.”
“Il était très engagé, enthousiaste dans son projet”, répond Julien Odoul
Un témoignage qui n’a “aucun sens”, aux yeux du candidat du RN en Bourgogne Franche-Comté. Contacté par Le HuffPost, Julien Odoul explique “regretter” la décision de Kamel Agag-Boudjahlat qu’il “comprend à l’aune des menaces et du déchaînement de haine que subissent Kamel et sa famille depuis l’annonce de sa candidature.” ”Ça a été des menaces sur les réseaux sociaux, des menaces dans son quartier, des intimidations, il a été jeté en pâture par tous les islamogauchistes. Je comprends qu’il ait été heurté par ce climat de haine”, nous dit cet habitué des propos polémiques.
Pour lui, les explications avancées par le désormais ex-candidat “ne tiennent pas debout.” Il a pris sa carte au Rassemblement national, ça fait plusieurs mois que nous sommes en contact, on l’a rencontré plusieurs fois. Il a tourné un clip de campagne avec nous, il était très engagé, enthousiaste dans son projet”, martèle Julien Odoul tout en estimant qu’il a “pensé à sa famille” en faisant le choix de se retirer.
Il est vrai que l’annonce de la candidature de Kamel Agag-Boudjahlat a suscité un certain flot de critiques, sur Twitter notamment, comme le explique la presse régionale. Lui, explique que “la violence des réseaux sociaux et l’émotion de (mes) proches (m’ont) convaincus de jeter l’éponge.” Il dit également avoir voulu, avec sa démarche, “envoyer un signal fort et faire le buzz, comme en 2006″, avec la création de l’association 6Toyenneté pour inviter les gens à aller voter.
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