Régionales 2021: Comme Fesneau, qui sont les ministres candidats?

POLITIQUE - Qui pour représenter le gouvernement aux prochaines élections régionales et départementales des 20 et 27 juin prochain? Ce 23 avril, Marc Fesneau, ministre des Relations avec le Parlement, vient d’officialiser sa candidature en...

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Photographiés ici en octobre 2018 à la sortie d'un conseil des ministres, Sophie Cluzel, Marc Fesneau et Genevieve Darrieussecq sont trois ministres candidats aux régionales de juin 2021.

POLITIQUE - Qui pour représenter le gouvernement aux prochaines élections régionales et départementales des 20 et 27 juin prochain? Ce 23 avril, Marc Fesneau, ministre des Relations avec le Parlement, vient d’officialiser sa candidature en Centre-Val de Loire pour tenter de conquérir la région actuellement détenue par le socialiste François Bonneau.

Il devient ainsi le quatrième ministre du gouvernement Castex à tenter sa chance aux prochaines échéances. D’autres pourraient encore suivre, notamment Bérangère Abba ou Brigitte Klinkert dans le Grand Est.

Découvrez qui sont ces candidats-ministres déclarés qui, s’ils viennent à être élus, devront faire un choix entre poursuivre leurs activités de ministre ou endosser le rôle de président de région.

Laurent Pietrazewski, Hauts-de-France

Laurent Pietraszewski, ministre en charge des Retraites et de la Santé au travail.(JOEL SAGET / AFP)

Laurent Pietraszewski, actuel secrétaire d’État chargé de la Santé au travail et de la réforme des retraites, se présente dans les Hauts-de-France. L’homme politique de 54 ans, qui s’est notamment fait connaître à travers une réforme des retraites qui n’a pas abouti, se présente sous l’étiquette LREM face à celui qui domine les sondages, le sortant Xavier Bertrand. Une candidature motivée par l’envie d’occuper davantage la scène politique. “Je n’ai plus l’âge de faire de la figuration. [...] J’ai travaillé à Amiens, Arras… Cette région, je l’ai découverte par mon job. C’est ce qui fait ma légitimité,” a-t-il confié àLa Voix du Nord. 

Seulement, l’entrée du ministre dans cette nouvelle course ne l’immunise pas contre l’irruption d’affaires passées. Bien au contraire. C’est son opposante écologiste Karima Delli, à la tête d’une liste d’union de la gauche, qui lance la 1ère pique au micro deFrance Info, le 28 mars dernier.

Elle y a évoqué l’enquête menée parl’Humanité, qui expose une attitude particulièrement sévère de la part de Laurent Pietrasewski envers ses anciens employés, en 2002, alors qu’il était responsable RH d’un hypermarché Auchan. Une hôtesse de caisse du rayon boulangerie aurait été licenciée pour le vol d’un pain au chocolat. L’ancien député aurait alors appelé la police et l’employée se serait retrouvée en garde à vue, expliqueFrance 3 Hauts-de-France. Une affaire que le ministre qualifie de “complètement fausse”, soupçonnant ses opposants de vouloir lui faire “endosser le rôle du méchant croque-mitaine social”.

De quoi lui faire perdre des points dans une campagne qui s’annonce déjà très difficile? Fin 2020, un sondage le créditait de seulement 9% des intention de vote.

Marc Fesneau, Centre-Val de Loire

Marc Fesneau, ministre en charge des Relations avec le Parlement et de la Participation citoyenne. (Ludovic Marin / AFP)

Marc Fesneau, ministre chargé des relations avec le Parlement et candidat en région Centre-Val de Loire est un nom qui ne cause pas forcément aux Français. Et pour cause, l’homme politique de 50 ans est discret. Une attitude que Gilles Le Gendre, ancien président du groupe LREM à l’Assemblée nationale, décrit au Monde. “Il a une façon assez originale de faire de la politique: il le fait à bas bruit, sans esbroufe, avec le refus absolu de la posture”. 

Si l’amoureux de la nature -et chasseur à ses heures perdues- au point d’avoir voulu devenir vétérinaire plus jeune, a refusé le statut de ministre de l’Agriculture dans le passé, il a accepté ce poste stratégique au gouvernement. Il colle bien à l’ex-président du groupe MoDem à l’Assemblée qui sait négocier avec toutes les composantes de la majorité. Une qualité que le ministre reconnaît, en insistant sur l’importance de conserver une certaine intégrité. “Je suis sympa, j’ai une bonne tête, dit-on, mais ça ne suffit pas. La politique, ce sont les attitudes. Il n’est pas besoin d’écraser la figure du voisin pour se faire respecter”, explique-t-il à l’Opinion.

A lui de le démontrer dans la campagne éclair qui s’ouvre. Elle s’annonce très ouverte; aucun sondage n’a encore été publié pour voir l’état des forces en présence. 

Sophie Cluzel, Provence-Alpes-Côte-d’Azur

Sophie Cluzel, ministre en charge des Personnes handicapées. (Ludovic MARIN / AFP)

Sophie Cluzel, actuelle secrétaire d’Etat chargée des Personnes handicapées, a choisi la région Paca pour déposer sa candidature. Née à Marseille, la ministre âgée de 60 ans avoue avoir pris son temps avant de prendre cette décision. “Je voulais finir mon tour des départements, être sûre de pouvoir proposer une alternative à ce qui existe déjà aujourd’hui,” révèle-t-elle à France 3 Provence-Alpes-Côte-d’Azur. Si l’élue d’En Marche est familière avec les problématiques liées au handicap, notamment parce que sa fille est atteinte de trisomie 21, ses déclarations passées sur l’autisme n’ont pas fait l’unanimité.

Beaucoup se souviennent de la polémique suscité par ses propos sur la prise en charge de l’autisme par l’Etat, au micro de Jean-Jacques Bourdin, en avril 2019. “Qu’on arrête de causer de psychiatrie et qu’on cause vraiment d’une bonne prise en charge, très précoce”, avait-elle déclaré, provoquant les foudres du Conseil national professionnel de psychiatrie (CNPP). Les membres du conseil avaient alors condamné ”à l’unanimité et avec la plus grande fermeté les propos irresponsables et scandaleux de la secrétaire d’État”.

Une autre problématique se pose pour la ministre: les intentions de vote. Dans un sondage réalisé par l’Ifop pour Europe 1 et La Tribune, publié mercredi 14 avril, l’extrême droite, portée par Thierry Mariani dans la région, récolte 31% d’intention de votes, là où la ministre atteint tout juste les 13%. De quoi rendre encore incertain le maintien de sa candidature.

Geneviève Darrieussecq, Nouvelle Aquitaine

Geneviève Darrieussecq, ministre en charge de la Mémoire et des Anciens Combattants. (Ludovic Marin / AFP)

Geneviève Darrieussecq, ministre en charge de la Mémoire et des Anciens Combattants, se présente dans la plus grande région de France, la Nouvelle-Aquitaine. Pour l’ancienne maire de Mont-de-Marsan, il est nécessaire d’apporter “du sang neuf, une autre gouvernance, avec beaucoup plus de proximité” rapporte Le Figaro. Elle défie notamment le socialiste Alain Rousset en poste (quasiment sans discontinuer) depuis... 1998.

La ministre de 65 ans s’offre plusieurs soutiens, à travers sa liste baptisée “L’Union fait la région”, le Modem bien sûr, mais aussi LREM et l’UDI. La ministre centriste engage dans cette campagne “avec la ferme intention de gagner” dévoile Le Figaro. Elle se dit “fière” de représenter le gouvernement et n’a aucun mal à s’imaginer le quitter pour embrasser un mandat en tant que présidente de région. “J’ai bien l’intention d’être présidente de la région”, affirme-t-elle sans détour.

Pour la sexagénaire, ces nouvelles responsabilités seraient l’occasion d’engager une relation “avec l’État”, elle qui reproche au sortant de la négliger. Celle qui peut se targuer de plus de 10 ans d’expérience en tant que conseillère régionale est confiante. Pour elle, cette campagne est une évidence. “Je suis landaise, je suis de cette région, j’y suis profondément attachée” révèle-t-elle auprès de Sud Ouest.

Emmanuelle Wargon, Val-de-Marne

Emmanuelle Wargon, ministre en charge du Logement. (CLEMENT MAHOUDEAU / AFP)

Emmanuel Wargon, ministre en charge du Logement est aussi candidate aux régionales, mais pas en tant que chef de file régionale mais dans le département du Val-de-Marne. L’ancienne camarade de promo d’Édouard Philippe à l’Ena se présente sous l’étiquette du TDP (Territoires de progrès), un mouvement qui veut faire vivre l’aile gauche de la majorité, créé par ses collègues Jean-Yves Le Drian et Olivier Dussopt et qui célèbre tout juste sa 1ère année d’existence.

La Saint-Mandéenne tentera d’apporter sa pierre à la conquête de la région Île-de-France qui s’annonce très compliquée pour le député LREM Laurent Saint-Martin face à Valérie Pécresse. L’ancienne cadre de Danone a dit qu’elle souhaitait “conduire la campagne de la majorité” dans son département à travers cette candidature.

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