Régionales 2021: PS et LR ont le sourire, échecs du RN et LREM

POLITIQUE - Un second tour à l’image du 1er pour ces élections régionales 2021. Comme la semaine dernière, l’abstention a encore une fois été la reine du scrutin. Elle s’est élevée à environ 65% des inscrits ce dimanche 27 juin pour le second...

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Renaud Muselier remporte la région Paca au second tour des régionales, le 27 juin 2021

POLITIQUE - Un second tour à l’image du 1er pour ces élections régionales 2021. Comme la semaine dernière, l’abstention a encore une fois été la reine du scrutin. Elle s’est élevée à environ 65% des inscrits ce dimanche 27 juin pour le second tour, contre 66,7% au 1er le 20 juin.

La carte de France métropolitaine n’a pas bougé non plus par rapport au 1er tour: chaque candidat arrivé en tête a confirmé son avance, faisant jouer à plein la prime aux sortants.

Mais surtout, les résultats de 2021 ne bousculent quasiment en rien les équilibres politiques établis lors des élections régionales de 2015 : la droite conserve ses sept régions et le PS ses cinq territoires déjà acquis à l’époque. Une victoire notable pour les partis traditionnels, PS et LR, qui avaient été très affaiblis par la victoire d’Emmanuel Macron en 2017. Malgré l’abstention, ils prennent leur revanche dans ces élections locales.

Delga, Wauquiez, Morin au plus haut

Parmi ces résultats, citons le score de la socialiste Carole Delga qui remporte haut la main l’Occitanie avec près de 60% des suffrages (57.8%), ou celui du LR Laurent Wauquiez avec 55.9% en Auvergne-Rhône-Alpes.

Alors que le RN était annoncé très haut avant le 1er tour en Bourgogne-Franche-Comté, la sortante PS Marie-Guite Dufay se maintient, tout comme l’UDI Hervé Morin en Normandie qui relègue le RN à la troisième place et l’emporte avec plus de 44% des voix.

La droite fait le plein avec les victoires notables de Valérie Pécresse en Île-de-France ou de Xavier Bertrand dans les Hauts-de-France - qui a fait un discours de candidat à la présidentielle. Car c’est bien ce qui se joue après ces succès pour la formation de droite: qui pour la représenter en 2022 et s’imposer entre Macron et Le Pen? C’est une forme de primaire qui ne dit pas son nom qui s’ouvre au lendemain de ces succès.

Bello fait basculer La Réunion à gauche

En outre-mer, la victoire d’Huguette Bello donne le sourire à la gauche qui réussit à reprendre La Réunion à la droite face au sortant Denis Robert. Une bascule et une exception notable à la prime aux sortants. 

Les écologistes progressent eux dans la plupart des régions mais n’arrivent pas à transformer l’essai dans les Pays-de-La-Loire où Matthieu Orphelin, ex-LREM allié à LFI arrive derrière la présidente sortante LR Christelle Morençais.

La surprise aurait pu venir de la région Paca, sous les feux des projecteurs depuis le début de cette drôle de campagne. Mais grâce notamment au retrait de la gauche, Renaud Muselier (LR) est parvenu à contenir l’extrême droite en battant largement Thierry Mariani du RN dans la région Sud. Une autre preuve que l’Ancien Monde et son traditionnel front républicain n’a pas totalement disparu. 

LREM à 7% au niveau national 

Du côté de LREM, la débâcle est lourde. Au 1er tour déjà, les Hauts-de-France avaient signé l’échec du parti d’Emmanuel Macron: la liste de Laurent Pietraszewski assortie de quatre autres ministres, dont le poids lourd Éric Dupond-Moretti, n’avait pas réussi à passer la barre des 10% nécessaires pour se maintenir.

Restaient les ministres MoDem, Marc Fesneau en Centre-Val de Loire qui termine avec 16.1% ou Geneviève Darrieussecq qui ne passe pas la barre des 13% en Aquitaine. En Bretagne, le candidat LREM atteint 14%. En tout, au niveau national, LREM recule et plafonne à 7% des suffrages, un échec.

Seule satisfaction pour le parti présidentiel : le fait qu’“aucune région ne soit tombée aux mains du RN”, objectif affiché par LREM avant le 1er tour. Le conseiller d’Emmanuel Macron, Thierry Solère, à l’origine de l’accord LR-LREM en Paca, s’est ainsi félicité du succès de Renaud Muselier dans le Sud.

 

 

Le RN échoue à la dernière marche avant 2022

Le Rassemblement national, dont les scores ont été largement surestimés par les sondages, échoue quant à lui face à ce qui devait être la dernière marche avant la présidentielle. Marine Le Pen avait pourtant fait de cette élection un test pour sa stratégie de dédiabolisation avant la présidentielle: il s’agissait de démontrer qu’il n’y avait pas de plafond de verre pour le RN qui n’a jamais dirigé de conseil régional. Peine perdue.

Le choix d’anciens UMP ou LR pour représenter le RN lors de ces élections, comme Sébastien Chenu dans les Hauts-de-France, ou Thierry Mariani, ancien ministre de Nicolas Sarkozy, qui n'arrive pas à gagner au second tour en PACA, est un échec du parti frontiste et sera sans doute remis en cause dans les prochains jours.

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