Régionales en Île-de-France: Pécresse a une étonnante proposition contre l'insécurité

RÉGIONALES - À quelques jours du 1er tour des élections régionales, la course à la surenchère sécuritaire continue. Invitée de RTL ce mercredi 16 juin, la présidente sortante de la région Île-de-France Valérie Pécresse a développé son idée...

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Valérie Pécresse lors du débat télévisé des régionales le 14 juin 2021.

RÉGIONALES - À quelques jours du 1er tour des élections régionales, la course à la surenchère sécuritaire continue. Invitée de RTL ce mercredi 16 juin, la présidente sortante de la région Île-de-France Valérie Pécresse a développé son idée d’une “alarme pour tous” afin de lutter contre les cambriolages. 

Cette mesure prendrait la forme d’une “aide de 100 euros pour se doter d’une alarme chez soi”. Elle s’adressera à tous “ceux qui la demanderont” sans condition de ressources pour ne pas “exclure les classes moyennes”. 

“Si je mets des conditions de ressources, je vais passer à côté d’une famille qui sera juste au-dessus du plafond, et c’est comme ça qu’on se retrouve avec des injustices et des inégalités”, se justifie l’ancienne ministre de Nicolas Sarkozy. 

Budgétée à 10 millions d’euros (soit 100.000 bénéficiaires sur plus de 5 millions de logements), cette aide s’inscrirait dans le cadre “bouclier de sécurité régional” dont Valérie Pécresse avait déjà fait un axe fort de son programme en 2016. La constitution de ce bouclier avait été votée dès le 22 janvier 2016 et visait alors à renforcer la sécurité dans les transports et les lycées et à lutter contre le terrorisme dans un contexte d’élections post-attentats (modernisation des équipements des services de sécurité, installation de portiques de sécurité dans les salles de spectacle, les établissements culturel etc.).

Sur RTL, la présidente de la région IDF constate que “le maillon faible c’est la sanction, c’est la justice”. Comme elle l’avait déjà proposé en 2016, elle souhaite “aider la justice et créer une créer agence régionale des travaux d’intérêt général” mais également doubler les centres éducatifs fermés pour mineurs et créer de nouvelles prisons.

Sécurité et région, un paradoxe?

Des propositions qui peuvent sembler alléchantes pour un électorat en quête de sécurité. Pourtant, bien que la liste des compétences régionales actée par la loi NOTRe du 7 août 2015 soit longue (transports, enseignement secondaire et supérieur, formation professionnelle, développement économique et aménagement du territoire etc.), la sécurité n’y figure nullement. La région est d’ailleurs la seule collectivité qui n’a aucune compétence en matière de sécurité, contrairement à la commune et à la municipalité. 

Valérie Pécresse estime cependant que “la production de la sécurité (...) doit être une coproduction. C’est l’alarme chez vous, c’est la police municipal, les brigades de sécurité dans les lycées”. Elle explique : “là où la justice failli, il faut épauler l’Etat là où il est défaillant.”

Depuis quelques années, les conseils régionaux innovent et investissent le domaine de la sécurité en faisant entrer des mesures sécuritaires dans le cadre de ses compétences, en particulier l’éducation secondaire et les transports. En avril 2019, la région Île-de-France avait ainsi lancé ses “brigades régionales de sécurité”, destinées à pacifier les lycées. Et en décembre 2016, elle a signé une convention avec l’État pour l’aider à financer la rénovation de commissariats de police et de casernes de gendarmerie et des locaux de police municipale.

Face à la sortante et favorite à sa succession, son adversaire LREM Laurent Saint-Martin propose la création d’une police régionale. Quant à Jordan Bardella (RN), il propose de mettre deux agents de sécurité armés dans toutes les gares d’Ile-de-France. 

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