Régionales en Paca: ce sondage va relancer le débat sur le front républicain
POLITIQUE - Le Rassemblement national va-t-il diriger une région? La formation d’extrême droite, qui vise une ou plusieurs victoires au soir du 27 juin prochain, semble toute proche de pouvoir faire tomber le fief de Renaud Muselier, la Provence-Alpes-Côte...
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POLITIQUE - Le Rassemblement national va-t-il diriger une région? La formation d’extrême droite, qui vise une ou plusieurs victoires au soir du 27 juin prochain, semble toute proche de pouvoir faire tomber le fief de Renaud Muselier, la Provence-Alpes-Côte d’Azur, dans son escarcelle.
Selon un sondage Elabe publié ce mercredi 26 mai par BFMTV, le candidat du RN, Thierry Mariani, par ailleurs ancien secrétaire d’État sous Nicolas Sarkozy, accroît encore son avance sur la liste Les Républicains menée par le président sortant et soutenue par La République en marche. Il récolterait 43% des voix au 1er tour, loin devant son adversaire Renaud Muselier et ses 33%. C’est entre quatre et cinq points de plus que ce que mesuraient plusieurs sondages quinze jours auparavant.
Le candidat du Rassemblement national est également donné gagnant au second tour, sauf dans un cas de figure: si la liste Europe Écologie-Les Verts menée par Jean-Laurent Felizia (et soutenue par le PS et le PCF) décidait de se retirer. Et même si l’issue d’une telle stratégie apparaît incertaine, ces données ne manqueront pas de raviver le débat autour du fameux “front républicain.”
Mariani favori, sauf...
Car, dans le détail, Thierry Mariani serait le grand favori d’une triangulaire l’opposant à Renaud Muselier et au candidat de la gauche. Toujours selon l’enquête d’opinion menée par Elabe, il pourrait l’emporter avec 45% des voix, loin devant Renaud Muselier, qui réunirait 37% des suffrages, tous deux largement devant Jean-Laurent Felizia et ses 18%. Si ce dernier décidait, en revanche, de se désister, les listes du Rassemblement national et des Républicains arriveraient au coude à coude avec 50% des voix chacun.
De nouveaux arguments en faveur de futurs désistements? C’est en tout cas la stratégie privilégiée par le patron des députés de La République en Marche Christophe Castaner, lequel expliquait ce mercredi sur franceinfo -avant la publication du sondage en Paca- faire la “différence entre des adversaires politiques et des gens qui ne visent pas à soutenir la République et sont plutôt dans un comportement antirépublicain en permanence.”
“Même si aujourd’hui Marine Le Pen a mis des atours différents, se déguise de façon différente, elle reste ce qu’elle est, celle qui, il y a dix ans, dansait en Autriche avec des nazis”, a-t-il encore dénoncé, entre autres piques particulièrement rudes, regrettant que “depuis dix ans la dédiabolisation engagée par Marine Le Pen a marché”.
Répéter le scénario de 2015?
Après avoir rappelé qu’en 2015, il avait justement retiré sa liste socialiste en Paca au profit du candidat Les Républicains pour faire barrage au Rassemblement national, alors représenté par Marion Maréchal-Le Pen, l’ancien ministre de l’Intérieur a estimé que “ce combat-là doit se maintenir et le front républicain doit être ce qui fait la différence entre les partis républicains et les autres”.
Reste malgré tout plusieurs écueils à ces stratégies anti-extrême droite, et Christophe Castaner est bien placé pour le savoir. En 2015, son retrait -et celui de sa liste socialiste- avait alors permis à Christian Estrosi de l’emporter au second tour, avec 54,8% des voix. Et ce malgré le score, déjà très haut, de Marion Maréchal-Le Pen au 1er tour (40%). Selon le sondage Elabe publié ce mardi, le report des voix de la gauche, et du reste, vers la droite serait, six ans plus tard, moins massif en faveur de Renaud Muselier qu’il ne l’était pour le maire de Nice.
D’autant que le candidat Les Républicains ne bénéficie pas d’une dynamique transcendante avec le 1er renoncement de La République en marche dans la région. Sa liste a gagné six points dans les intentions de vote depuis que la marcheuse Sophie Cluzel a décidé de la soutenir. Dans le même temps, le Rassemblement national en faisait autant.
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