Régionales: En Paca, Renaud Muselier lâché par une partie de LR
POLITIQUE - Les amateurs de feuilletons politiques sont servis en Paca. Après que le président sortant Renaud Muselier a annoncé vouloir intégrer des membres de LREM sur sa liste, plusieurs cadres de son parti Les Républicains appellent à lui...
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POLITIQUE - Les amateurs de feuilletons politiques sont servis en Paca. Après que le président sortant Renaud Muselier a annoncé vouloir intégrer des membres de LREM sur sa liste, plusieurs cadres de son parti Les Républicains appellent à lui retirer l’investiture. Plus gênant pour l’élu provençal, des barons locaux se désengagent également de sa campagne électorale, à l’image du maire LR de Cannes David Lisnard, qui a annoncé ce vendredi 14 mai qu’il quittait cette “pantalonnade”.
“Les soutiens et candidats qui ont fait confiance à la parole donnée se retrouvent aujourd’hui associés à une manœuvre politicienne dont la déroute morale conduira aux probables défaites électorales”, déplore l’édile cannois, accusant le parti présidentiel et Renaud Muselier de nourrir “la crise de confiance civique qui mine notre démocratie”.
Le maire de Cannes David Lisnard annonce avec des mots sévères qu'il se met lui aussi en retrait de la campagne de Renaud Muselier en PACA. pic.twitter.com/tZTI0f3iGx
— Alex Sulzer (@Alexsulzer) May 14, 2021
Sur le plateau de BFMTV le même jour, c’est carrément le numéro 2 des Républicains, Guillaume Peltier, qui a réclamé ”à titre personnel” le retrait du soutien de son parti à Renaud Muselier. “Il est hors de question que je soutienne une quelconque liste liée de près ou de loin à Emmanuel Macron”, a déclaré le député de Loir-et-Cher, dénonçant la “comédie des petites combines” à l’œuvre dans la région.
“C’est l’aile droite du parti qui nous lâche”
“Il y a une frontière étanche entre les Républicains, entre la droite française et le macronisme, il y a une droite qui n’est pas à vendre, il y a une droite qui considère qu’Emmanuel Macron a failli dans ses fonctions”, a ajouté Guillaume Peltier (passé au FN dans sa jeunesse), assurant qu’il voterait “blanc” s’il était électeur en Paca.
Des défections accueillies sans panique dans le camp de Renaud Muselier “Nous avons 60% de candidats LR sur notre liste et 6 personnes éligibles pour en Marche sur 135 candidats. On a encore un socle LR très solide, dont par exemple François de Canson, notre tête de liste dans le Var”, réagit auprès du HuffPost l’équipe du président sortant, avant d’ajouter: “Ce n’est jamais bon, mais c’est l’aile droite du parti qui nous lâche, ceux qui sont très proches des idées du Front national”.
Côté RN justement, on espère tirer profit de ces déchirements. “L’alliance entre LREM et Muselier nous apporte des soutiens. Je peux vous dire qu’on reçoit beaucoup de messages et qu’on le voit sur les marchés: Les Républicains, c’est fini!”, assure Thierry Mariani, qui recueille encore des soutiens alors que sa liste est déjà déposée. “C’est l’avantage...”, sourit l’ancien UMP en référence aux cafouillages de ses adversaires, sans toutefois crier victoire trop tôt: “J’essaie de ne pas regarder les sondages, rien n’est encore fait, j’avance”. La suite au prochain épisode.
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