Régionales: Même le MoDem sermonne Castex après l'abstention record
POLITIQUE - Les QAG, pour questions au gouvernement se sont transformées en QAC, questions à Jean Castex. Le Premier ministre a été interpellé par plusieurs figures de l’opposition (et de la majorité) ce mardi 22 juin à l’Assemblée nationale...
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POLITIQUE - Les QAG, pour questions au gouvernement se sont transformées en QAC, questions à Jean Castex. Le Premier ministre a été interpellé par plusieurs figures de l’opposition (et de la majorité) ce mardi 22 juin à l’Assemblée nationale au sujet de l’abstention record qui a marqué le 1er tour des élections régionales organisé deux jours auparavant.
D’un côté, le chef de la majorité a été accusé de “tambouilles politiciennes.” De l’autre, on lui a dit qu’il contribuait, avec sa stratégie, à “vider les bureaux” de vote et à dégoûter les Français de la politique. Même le MoDem, pourtant principal allié du parti présidentiel dans la majorité, s’y est mis, par la voix de Patrick Mignola. Moins offensif que ses collègues, souvent de droite, le président de ces cinquante centristes élus au Palais Bourbon n’a pas mâché ses mots pour autant, reprochant au gouvernement, et à son Premier ministre, d’avoir refusé de mettre en place toutes les techniques possibles pour permettre aux citoyens de s’exprimer facilement.
Il faut dire que la formation de François Bayrou pousse pour l’évolution de certaines pratiques, en vain, depuis le début du quinquennat. Ce que n’a pas manqué de rappeler l’élu de Savoie, comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête de l’article, exhortant Jean Castex à mettre en branle “un plan de relance pour la démocratie.”
“Nous avons besoin d’un profond changement de nos institutions”
“Notre groupe, soutenu sur d’autres bancs, avait proposé le vote par correspondance et le vote électronique pour les électeurs, et la banque de la démocratie pour les candidats. Et rien de tout cela n’a été rendu possible”, a-t-il ainsi regretté, huit mois après que Gérald Darmanin a fait valoir sa ferme opposition sur ces éventuels nouveaux modes de vote.
“Nous avons besoin d’un profond changement de nos institutions: des causementaires déracinés car sans mandats locaux, une représentativité bafouée par des modes de scrutin déformants, un millefeuille territorial abscons qui fait qu’on cause de tout dans une campagne sauf de ce que font les départements ou les régions, signent la profondeur des maux”, a encore souligné Patrick Mignola, tout en rappelant, au passage, que le MoDem avait plaidé pour un report en septembre de ces élections.
Réponse de Jean Castex: “Dire c’est la faute du gouvernement, c’est beaucoup trop facile et ça ne correspond pas à la réalité.” Le Premier ministre, qui a promis de “tirer toutes les conséquences de cette abstention”; une fois le scrutin terminé, a préféré appeler à la responsabilité, à “l’humilité” et au “sursaut républicain”, plutôt que d’entrer dans le détail des réformes envisagées.
“L’abstention nous conduit tous et toutes à l’humilité. Appliquez-la à vous-mêmes”, a ainsi répliqué le Premier ministre, vivement attaqué sur sa droite, par le député Damien Abad entre autres, qui accusait l’exécutif d’avoir “fragilisé comme jamais” la démocratie par sa volonté de nouer des alliances avec les autres formations politiques.
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