Rémy Daillet en garde à vue pour projets de coup d'État et d'attentats

JUSTICE - Figure des milieux complotistes, Rémy Daillet a été placé en garde à vue mardi ainsi que sa secrétaire pour des projets de coups d’État et d’actions violentes, a-t-on appris ce jeudi 21 octobre de sources proches du dossier confirmant...

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Rémy Daillet, ici comparaissant devant le tribunal de Nancy pour avoir orchestré l'enlèvement de la petite Mia, le 16 juin 2021.

JUSTICE - Figure des milieux complotistes, Rémy Daillet a été placé en garde à vue mardi ainsi que sa secrétaire pour des projets de coups d’État et d’actions violentes, a-t-on appris ce jeudi 21 octobre de sources proches du dossier confirmant une information du Parisien.

Soupçonné d’avoir organisé l’enlèvement au printemps de la petite Mia et mis en examen à Nancy dans cette affaire, Rémy Daillet a été extrait de sa cellule mardi pour être placé en garde à vue, cette fois pour des “projets de coups d’État et d’autres actions violentes” dont un attentat contre une loge maçonnique de l’Est de la France, a-t-on précisé de source proche du dossier. 

Sa secrétaire, Ginette M., âgée de 67 ans, a été également interpellée mardi, dans l’Aude où elle réside, et placée en garde à vue, a-t-on ajouté de même source.

Tous deux étaient interrogés dans les locaux de la DGSI (direction générale de la sécurité intérieure).

Rémy Daillet est soupçonné d’être “le cerveau” d’un groupe projetant des actions violentes, selon des sources proches du dossier.

Depuis le mois de mai, douze personnes appartenant à l’ultradroite ont été interpellées et mises en examen pour “association de malfaiteurs terroriste criminelle”.

Parmi ces suspects, certains sont soupçonnés d’appartenir au groupuscule “Honneur et nation” qui projetait d’attaquer une loge maçonnique dans l’Est de la France.

L’idée “d’un renversement du gouvernement français”

Les investigations des juges antiterroristes, confiées à la DGSI, se sont ensuite orientées vers des proches de Rémy Daillet.

Le 8 octobre, quatre homme âgés de 43 à 69 ans, dont deux militaires, ont été mis en examen. 

Convaincus qu’“Emmanuel Macron est au service de l’argent et qu’il faut en finir avec le grand capital”, ces hommes avait “l’idée d’un coup d’État, d’un renversement du gouvernement français”, selon une source proche du dossier.

Parmi ces quatre suspects, deux sont également poursuivis dans l’affaire de l’enlèvement de la petite Mia. 

Dans cette enquête, confiée à  deux juges d’instruction du tribunal judiciaire de Nancy, Rémy Daillet, 54 ans, a été mis en examen mi-juin pour “complicité d’enlèvement d’un mineur de 15 ans commis en bande organisée et association de malfaiteur en vue de commettre le crime d’enlèvement de mineur de quinze ans en bande organisée”.

“Animateur” de la “mouvance” anti-système dans laquelle évoluaient les ravisseurs de la petite Mia, il “apparaît comme l’organisateur d’un mouvement appelé ‘Le Renversement’” dans lequel “il promeut l’idée selon laquelle il convient de mener des actions visant à restituer à leurs parents des enfants pourtant régulièrement placés”, avait détaillé le procureur de la République à Nancy, François Pérain.

Dix autres personnes sont poursuivis dans cette enquête.

Rémy Daillet, sa compagne et leurs trois enfants avaient été arrêtés fin mai en Malaisie où ils étaient installés, puis expulsés en raison de leurs visas expirés.

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