Rentrée scolaire bouleversée en Guadeloupe: cette professeure craint les répercussions sur ses élèves
RENTRÉE SCOLAIRE - “Il y a une sorte de volonté ministérielle de garder l’école ouverte, mais on ne s’adapte pas à la situation locale.” Le 25 août, lors d’une conférence de presse, les professeurs de Guadeloupe, de Martinique, de Saint-Martin,...
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RENTRÉE SCOLAIRE - “Il y a une sorte de volonté ministérielle de garder l’école ouverte, mais on ne s’adapte pas à la situation locale.” Le 25 août, lors d’une conférence de presse, les professeurs de Guadeloupe, de Martinique, de Saint-Martin, de Saint-Barthélemy et des zones rouges de Guyane apprenaient le report de la rentrée scolaire du 2 au 13 septembre. La cause? Aux Antilles, les hôpitaux sont saturés à cause de la quatrième vague prise de Covid.
Depuis le début de l’été, la situation n’a fait que se dégrader. Pourtant, le 20 août, la rectrice de Guadeloupe Christine Gangloff-Ziegler maintenait avec fermeté que la rentrée allait se tenir à la date prévue, soit le 2 septembre. Face à cette décision, les syndicats avaient demandé son report.
“Au regard de la situation actuelle, il faut reporter. Nous n’avons aucune garantie sur l’état sanitaire des établissements, aucune idée de la gestion des cas contact et des cas avérés. De plus, nous avons encore, à ce jour, des établissements soumis à des tours d’eau. Il est urgent de s’asseoir autour d’une table et de définir les conditions de rentrée correctes sinon c’est prendre le risque de fermetures sporadiques tout au long de l’année scolaire”, expliquait à France Antilles Eddy Ségur, secrétaire général de la FSU Guadeloupe.
Une rentrée scolaire non préparée
Leur demande a été entendue, mais à quelques jours de la rentrée, elle passe mal. “À ce jour, je n’ai pas compris quand j’allais réellement reprendre les cours, ni les modalités de mises en œuvre de cette rentrée particulière”, précise au HuffPost LIFE, Valérie Francius-Figueres, professeure d’histoire-géographie au collège Saint-John Perse, aux Abymes, en Guadeloupe et membre du syndicat SNES-FSU, comme vous pouvez le voir dans la vidéo ci-dessus.
Elle dénonce ce flou qui entoure la rentrée. Va-t-elle se dérouler en demi-jauge? En présentiel? À distance? “Ça nous met dans une position d’incertitude. On est tous là à regarder France Antille ou BFMTV pour savoir comment nous allons travailler”, révèle-t-elle, peu sereine. Du côté de ses collègues, l’état d’esprit est le même. “Il y a un peu de défaitisme, de lassitude”, poursuit-elle.
Tout au long de l’année passée, cette professeure s’est adaptée au rythme des protocoles. Pour cette nouvelle rentrée, Valérie Francius-Figueres n’a qu’un souhait; que l’on pense aux élèves et à la santé de l’ensemble du personnel des établissements. Mais pour que cela se passe correctement, “j’attends que l’on s’adapte à notre situation locale, que l’on dialogue avec les personnes sur le terrain.”
Un confinement qui se poursuit
Pour soigner au mieux les habitants de la région, les hôpitaux et cliniques qui accueillent les patients Covid ont tous activé leur plan blanc. Le nombre de lits de réanimation du territoire a été multiplié par trois, à 92 lits, et 26 patients avaient été évacués vers l’hexagone au 25 août.
Les Guadeloupéens sont confinés à 5 km autour de leur domicile, et sont soumis à un couvre-feu de 19h à 5h jusqu’au 19 septembre. La préfecture a décidé la semaine dernière que “les plages, rivières et cours d’eau” ne seront désormais accessibles que le matin.
Le 25 août, la Guadeloupe avait un taux d’incidence de 1554,9 pour 100.000, en baisse sur une semaine. Côté vaccination, 32,82% des plus de 12 ans ont déjà eu au moins une 1ère dose de vaccin.
À voir également sur Le HuffPost: Covid en Guadeloupe: les CHU et les services de réanimation saturés